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Andromaque Acte III scène 8 de RACINE

Commentaire de texte : Andromaque Acte III scène 8 de RACINE. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  705 Mots (3 Pages)  •  8 792 Vues

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Andromaque Acte III scène 8 de RACINE

Introduction 

Andromaque s'adresse à Céphise, sa confidente. L'héroïne, veuve toujours fidèle à Hector, son mari mort durant la guerre, est en plein doute et à la recherche de solutions face à l'ultimatum de Pyrrhus, l'assassin de son mari et l'homme qui l'aime.  Pyrrhus est prêt à sauver son fils, si elle accepte de l’épouser

I – L'histoire de la guerre de Troie vue par Andromaque 

A) Le souvenir de la chute de Troie 

Cette tirade est marquée par la guerre de Troie, qui opposait les Grecs (Pyrrhus) et les Troyens (Hector, mort pendant cette guerre).

Andromaque fait allusion à de nombreuses reprises à cette tragédie : « Hector privé de funérailles », « nos palais brûlants », « cette nuit cruelle ».

L'utilisation des possessifs « nos palais », « mes frères morts » montre qu'Andromaque est touchée, il s'agissait de son peuple.

Le recours constant au pluriel « des vainqueurs », « des mourants » permet de montrer l'ampleur et les dégâts de cette nuit d'horreur.

B) La sauvagerie des grecs 

Le champ lexical de la mort et de la violence (= champ lexical du massacre) traduisent l'ambiance de cette guerre et la sauvagerie des grecs : « ensanglantant », « cruelle », « crimes », « sang », « ces horreurs », « victimes », « morts », « de sang tout couvert » « mourants ».

La chute de Troie est évoquée avec le champ lexical de la lumière/du feu : « étincelants », « brûlant », « lueur », « flamme ». Andromaque décrit une ville en feu où se déroule le plus atroce des « carnage » Le bilan de la guerre est évoqué par l'antithèse « vainqueurs » et « mourants ».

L'hypotypose est marqué par l'anaphore « songe, songe » (songe a un double sens : « penser à » mais aussi « imaginer » « rêver de »). La répétition montre l'émotion d'Andromaque qui revit l'histoire de Troie.

II – Andromaque : une héroïne tragique 

A) Un choix difficile 

Andromaque exprime ses sentiments et montre à quel point son choix va être difficile.

Ses sentiments sont exprimés par les mots « mes ressentiments » marqués en particulier par l'adjectif possessif « mes ». Cela nous montre qu'elle est au cœur du problème et que c'est elle qui devra trouver la réponse pour pouvoir le résoudre.

« dois-je oublier » prononcé à 3 reprises → Cette anaphore crée le doute, la peur, l'incertitude face à sa décision. Elle devra donc choisir entre sauver son fils et épouser un homme, Pyrrhus.

B) Pyrrhus, le bourreau de Troie 

Pyrrhus place Andromaque devant un ultimatum tragique. Cet ultimatum, dont les conséquences sont expliquées dans la première partie, nous montre à quel point Andromaque déteste Pyrrhus et le maudit.

Elle le désigne comme un être ignoble avec le pronom personnel « il » dès la première ligne de la tirade.

En se remémorant la défaite de Troie, elle peint un tableau tragique de la situation et de Pyrrhus. Elle voit en lui un roi destructeur de sa ville et de sa vie.

Andromaque doit donc choisir entre la vie de son fils et épouser un bourreau, le bourreau de Troie.

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