Andromaque acte III scène 8
Commentaire de texte : Andromaque acte III scène 8. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mkaryo • 8 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 720 Mots (3 Pages) • 2 305 Vues
Commentaire de texte : Andromaque, acte III scène 8
Andromaque est une tragédie classique écrite par le dramaturge Français Jean Racine en 1667. Racine est né le 22 décembre 1639 et est mort le 21 avril 1699. Il devînt très tôt orphelin et fut éduqué par des « Solitaires » de Port-Royal des Champs. Il étudia la littérature latine et grecque, dont il s’inspira pour ses tragédies (exemple : Britannicus, Phèdre, Iphigénie…). L’histoire se passe après la légendaire Guerre de Troie. On suit Andromaque, princesse Troyenne, capturée pendant la guerre, devenue prisonnière de Pyrrhus, Roi d’Epire. Andromaque déteste Pyrrhus ; il est le fils d’Achille l’assassin de Hector, le mari d’Andromaque. Pyrrhus est amoureux de sa captive et est prêt à faire n’importe quoi pour elle mais en voyant qu’une liaison est impossible, décide de lui proposer un ultimatum. Si elle ne veut pas l’épouser, alors il livrera aux grecs Astyanax, le fils d’Andromaque, considéré comme une menace par les Grecs pensant qu’il voudrait un jour se venger de la guerre. Le passage montre la réflexion d’Andromaque, la difficulté à choisir entre deux êtres chers et la cruauté du dilemme de Pyrrhus. Par quel moyen Racine nous fait il comprendre les crises que subit le personnage ? Nous verrons d’abord qu’il s’agit d’une délibération tragique. Nous montrerons ensuite le caractère vivant et poignant du passé évoqué.
Nous allons montrer que le discours d’Andromaque est une délibération tragique. Analysons tout d’abord le caractère délibératif de ces deux tirades. Du vers 992 au vers 996, on observe une série de questions rhétoriques commençant par « Dois-je ». Elle s’interroge, elle doit trancher un choix difficile, épouser Pyrrhus pour sauver son fils mais déshonorer Hector, « Dois-je oublier Hector » et ne pas se livrer à Pyrrhus pour ne pas porter atteinte à l’honneur de son mari défunt mais laisser Astyanax mourir « j’irai voir expirer encor ce fils, ma seule joie, et l’image d’Hector ? » (Vers 1015-1016). Andromaque dans la première tirade explique à Céphise qu’elle ne compte pas épouser Pyrrhus. Son sentiment de trahir Hector et son peuple est trop fort. Elle ne supporte pas le fait qu’il ait participé au massacre de son peuple et surtout qu’il soit le fils de l’assassin d’Hector « lui fit chercher Achille ou plutôt le trépas » (vers 1019). Puis quand Céphise lui rappelle que ne pas épouser Pyrrhus implique la mort de son fils, elle dit ne pas pouvoir laisser Astyanax mourir non plus. Il est sa seule allégresse, sa dernière raison de vivre, la dernière trace d’Hector « Ce fils, ma seule joie » (vers 1015). Andromaque parle à Céphise, sa confidente. Elle partage les peines d’Andromaques, lui donne des conseils et partage son avis. Elle permet au spectateur d’entendre les pensées d’Andromaque, ces tirades sont destinées à Céphise, mais aussi à Andromaque elle-même, qui se questionne « Dois-je » et au spectateur à travers Céphise.
Nous allons voir maintenant que ce discours exprime une véritable incertitude qui tourmente andromaque. En effet, l’incertitude d’Andromaque est visible grâce à la domination de la phrase interrogative et de la question rhétorique. Elle ne s’imagine pas faire un choix, elle se demande comment elle pourrait en faire un. Deux maris s’offrent à elle, Pyrrhus est décrit comme un monstre sanguinaire n’ayant aucune pitié à tuer, il est grec et surtout, il est assez mauvais pour faire du chantage à Andromaque. Tout le contraire d’Hector, valeureux guérir Troyen chérit par Andromaque. La délibération est d’autant plus difficile pour Andromaque, Pyrrhus est tout le contraire de son mari défunt. Les tourments d’Andromaques sont trop forts pour choisir. C’est pour toutes ces raisons que le choix est impossible. Ainsi on constate que le texte n’aboutit à aucune décision.
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