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Analyse linéaire prologue juste la fin du monde

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Par   •  11 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  892 Mots (4 Pages)  •  18 871 Vues

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        BAC DE FRANÇAIS : PROLOGUE : JUTE LA FIN DU MONDE              n°1  

Je vais vous présenter mon analyse linéaire du prologue de Juste la Fin du Monde.

INTRO :

Pour commencer, cette œuvre est une pièce de théâtre  écrite en 1990 par Jean Luc Lagarce.  Dans ce prologue, le personnage Louis se confie et se dévoile au spectateur. Dans une tirade qui esquisse son portrait, il annonce sa mort prochaine. Après une longue absence, il décide de retourner sur ses pas pour annoncer à sa famille sa mort inéluctable.

LECTURE

PROBLEMATIQUE 

La problématique est la suivante : En quoi ce prologue dévoile-t-il l’intimité du personnage en même temps qu’il annonce la tragédie à venir ?

PLAN

3 mouvements constitueront le plan :

- le 1er définit l’entrée en scène tragique du début à la l.17

- le 2ème continuera de la l.18 à 27 et abordera la décision de Louis

- le 3ème traitera la prise de parole de Louis dont il aimerai rester maître, de la l.28 à la fin.

1er mouvement : l’entrée en scène tragique (de 1 à 17).

  • Le prologue s’ouvre sur deux compléments circonstanciels de temps « Plus tard, l’année d’après ». Cependant, malgré de nombreux marqueurs de temps, la temporalité se brouille. On le remarque notamment à la l.1 avec l’annonce d’un futur et au contraire la l.2 un futur proche dans le passé. Il y a également du présent l.3 et de l’imparfait l.5/6.

Cela instaure donc un flou, un brouillage temporel qui amène à s’interroger sur le statut du personnage. Est-il un spectre ? Il donne l‘impression de parler d’outre-tombe. Il est comme enfermé dans la temporalité de a mort ce que souligne l’anaphore « l’année d’après ».

  • Le prologue place d’emblée la pièce dans une dimension tragique puisque le personnage louis est confronté à l’urgence de sa mort prochaine. C’est notamment mis en évidence par la présence du champ lexical de la mort, de la peur et du danger. Le chiasme l.12/13 et 16/17 souligne l’enfermement dans lequel se trouve Louis.
  • Le tragique est accompagné du lyrisme comme le démontre le pronom personnel « je », les répétitions qui créent une certaine musicalité ou encore les sentiments tels que la peur et l’angoisse. L’attente de la mort révèle la vacuité de l’existence de Louis ce que révèlent les négations mais aussi le fait qu’il soit médusé face à l’ide de sa mort.

Louis semble très passif face à son destin, spectateur de sa propre vie, confus et dans le déni car il triche l.5 pour échapper à sa destinée.

2ème mouvement : a décision (de 18 à 27).

  • Louis devient actif, il agit et décide de révéler sa mort prochaine à sa famille. Louis redevient acteur de son destin et prend une décision difficile à dire.
  • Le retour est matérialisé par le préfixe re- dans « retourner », « revenir » et le voyage que commence Louis est à la fois voyage physique et voyage dans le passé. C’est démontré par le parallélisme « revenir sur mes pas……. »
  • Ce voyage a pour but annoncer l.19 mais il s’étale sur 10 lignes ce qui dévoila la difficulté à dire. Pour cela Lagarce utilise des épanorthoses qui montrent que Louis cherche le mot juste sans parvenir à le saisir (citer). Cela permet de donner des détails sur son portrait moral. Les proposit° en incise et la question rhétorique (citer) invitent à réfléchir sur l’image que Louis renvoie.
  • On compare l’évocation de la mort dans les deux mouvements. Dans le 1er elle est directe et immédiate quand il l’annonce au spectateur tandis que dans le 2ème elle est retardée lorsque ça concerne sa famille.

Le 2ème mvt se clôt sur le caractère inéluctable du destin de Louis à travers les adjectifs  (citer)

3ème mouvement : rester maître de sa parole (de 28 à la fin).

  • Dans le dernier mouvement, Louis expose sa volonté à annoncer sa mort. Il revendique et réaffirme son existence en tant qu’être agissant, qui s’il ne peut être maître de son destin à la volonté de rester maître de sa parole. On appuie cette analyse avec le champs lexical de la volonté et sur l’émergence d’une individualité à travers le pronom personnel « moi-même » ou l’adj « unique » et le GN « mon propre maître » qui clôt le prologue.
  • Le dernier mvt exhibe le lien du prologue avec le théâtre antique. Louis utie les termes « messager et illusion ». Le messager avait pour fonction de faire le lien entre le monde extérieur et la tragédie et ce qu’il disait était la vérité. Louis est venu dire la vérité de sa mort prochaine. L’illusion est associée au verbe « paraître » sur lequel repose le théâtre.
  • Enfin, le public est évoqué par l’épanorthose (citer), Louis s’adresse au spectateur grâce à des pronoms de 2ème personne. Il apparaît alors que Louis est venu jouer un dernier rôle auprès de sa famille et qu’il invite le spectateur à en être le témoin.

Conclusion : 

-Caractère poétique du prologue, lyrisime

- écriture fragmentée, heurtée pour dire la difficulté de dire

-idée de fatalité, mort inéluctable, tonalité tragique, idée d’enfermement

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