Analyse linéaire "paysage"
Commentaire d'oeuvre : Analyse linéaire "paysage". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Oceane Heuillet • 4 Janvier 2020 • Commentaire d'oeuvre • 1 471 Mots (6 Pages) • 2 644 Vues
Paysage - Présentation type bac
(Introduction)
L’oeuvre que nous allons étudié a été écrite par Charles Baudelaire, chef de file du symbolisme et poète majeur du 19è siècle qui emmène à la littérature française une modernité poétique avec son recueil Les Fleurs du mal. Ce livre sera très vite perçu comme une offense à la morale publique et aux bonnes moeurs et sera victime d’une censure en 1957 suite à son procès. Baudelaire ne tardera pas à sortir une nouvelle édition, en 1861, intégrant une nouvelle section nommé « Tableau Parisien » où le poète tentera tant bien que mal d’échapper à son spleen en métamorphosant la ville à l’aide de la création poétique. Le poème que nous allons étudié, intitulé « Paysage » et composé de 2 strophes en alexandrins, est une des oeuvres ajoutées. Il parait donc interessant de se demander comment ce poème fait il l’éloge de cette création poétique. Nous répondrons à cette question en nous appuyant d’abord sur le premier mouvement, située dans la première strophe de 8 vers, qui dresse le tableau parisien, puis sur le second mouvement, du vers 9 à 16, où le poète trouve refuge dans la nuit magique et créative. Enfin, nous terminerons par l’analyse du dernier mouvement, du vers 17 à la fin, où la volonté créatrice protège le poète du monde.
Avant de commencer l’analyse linéaire, voici la lecture du poème.
(Lecture linéaire)
Je veux, pour composer chastement mes églogues,
Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers, écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,
Je verrai l'atelier qui chante et qui bavarde ;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver d'éternité.
Il est doux, à travers les brumes, de voir naître
L'étoile dans l'azur, la lampe à la fenêtre,
Les fleuves de charbon monter au firmament
Et la lune verser son pâle enchantement.
Je verrai les printemps, les étés, les automnes ;
Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,
Et tout ce que l'Idylle a de plus enfantin.
L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre ;
Car je serai plongé dans cette volupté
D'évoquer le Printemps avec ma volonté,
De tirer un soleil de mon coeur, et de faire
De mes pensers brûlants une tiède atmosphère.
(Analyse linéaire)
Nous pouvons remarquer, dès cette première lecture, que le thème principale, qui oppose la description du paysage urbain et l’idéalisation de celui-ci, peut être retrouvé un peu partout dans le poème. En effet, le champ lexical de la ville industriel est très présent : « les tuyaux, les clochers, ces mats de la cité », « brumes », « azur », « les fleuves de charbons », « firmament », horizons bleuâtres »… Ainsi que celui de la nature : « églogues », « les printemps, les étés, les automnes », « l’hiver aux neiges monotones », « des jardins, des jets d’eau », « des oiseaux », mais également celui du paysage rêvé : « mes féeriques palais », « je rêverai », l’idylle », et « avec ma volonté ».
Mais le message que veut faire passer Baudelaire, sur la puissance de sa volonté créatrice, est lui aussi très vite affirmer au vers 1 avec l’intervention « je veux » du poète. Il est positionné en début de vers et mis à l’écart par une virgule permettant de le mettre en valeur. Il met en lumière cette création en la désignant par le terme « églogue » et intensifie sa pureté « chastement » ainsi que l’importance et la minutie du travail quelle constitue souligné par le verbe « composer ». Le thème du poème est déjà révélé, annonçant un art poétique où l’auteur exposera sa manière de crée.
Baudelaire est en perpétuel recherche de l’idéal, il le révèle par la comparaison qu’il dresse entre lui et l’astrologue au
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