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Analyse linéaire "Zone", Alcools, Guillaume Apollinaire.

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Par   •  27 Septembre 2021  •  Analyse sectorielle  •  668 Mots (3 Pages)  •  2 806 Vues

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Analyse linéaire "Zone", Alcools, Guillaume Apollinaire.

Le poème "Zone" de Guillaume Apollinaire, publié en 1912, est le premier poème du recueil Alcools, publié en 1913. Ce poème est particulier car Apollinaire, avant de publier le recueil, supprime toute la ponctuation du poème, démonstration de la modernité.

La revendication de la modernité (vers 1-10)

Dès le vers liminaire, la question de modernité et tradition est évoquée, "las de ce monde ancien", il faut changer de la tradition. Dans ce vers, le nombre de syllabes est important: si l'on compte la diérèse, qui est une figure de style ancienne, on trouve 12 syllabes (alexandrin) qui est une forme traditionnelle très répandue dans la poésie. Mais si on ne compte pas la diérèse, on compte donc 11 syllabes, une forme moderne. Apollinaire laisse ici encore le choix au lecteur, s’il souhaite lire le poème de façon traditionnelle ou moderne, comme il l'avait déjà fait en enlevant la ponctuation, ce qui laisse le lecteur effectuer sa propre ponctuation lorsqu'il lit.

Dans ce même vers, il s'adresse aux lecteurs avec le pronom personnel "tu", "tu es las de ce monde ancien". Ce vers liminaire est donc paradoxal puisqu'il parle d'être lassé du monde ancien et donc de la tradition, tout en utilisant l'alexandrin, forme ancienne et traditionnelle. Ce paradoxe est aussi présent dans le deuxième vers, où il utilise l'adresse à "ô tour Eiffel", un procédé ancien pour s'adresser à la tour Eiffel, un monument alors relativement récent récent et surtout, un monument symbole de modernité. Dans le troisième vers, il continue de s'adresser au lecteur avec le pronom personnel "Tu". Au quatrième vers commence un tercet, forme que l'on retrouve beaucoup dans la poésie traditionnelle, Apollinaire reste attaché à la tradition. Il fait aussi dans ce vers une forme d'oxymore, qui ne marcherait plus aujourd'hui avec "les automobiles ont l'air d'être anciennes" car à l'époque les automobiles étaient récentes. Un enjambement relie les vers 5 et 6, dans lesquels il compare la modernité de la religion à celle des "hangars de Port-Aviation. Au vers 7, Apollinaire utilise encore une fois l'adresse à dans "ô Christianisme", il personnifie donc le christianisme pour s'adresser à lui. Dans le vers 8 on compte 13 syllabes, et non pas 12, l'auteur se distingue le la tradition. Un enjambement est encore présent du vers 9 à 10.

La poésie dans la ville (vers 11-14)

Le champ lexical de la presse est très présent dans ces quatre vers: "prospectus","catalogues","affiches",journaux","aventures","Portraits". À travers cette énumération, Apollinaire montre sa fascination pour toutes les formes de texte que l'on peut rencontrer de son temps. Au vers 11, l'auteur utilise encore l'adresse à avec le pronom personnel "tu".

La ville poétisée (vers 15-24)

Dès le vers 15, Apollinaire n'utilise plus le pronom "tu", mais le pronom personnel "je" ("J'ai"). Ici, le

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