Analyse linéaire Thérèse Desqueyroux, chapitre IV (1927)

INTRODUCTION

Le passage que je vais présenter est extrait du roman intitulé Thérèse Desqueyroux, écrit en 1927 par François Mauriac. François Mauriac a été fortement marqué par une éducation stricte et catholique. Son héroïne, Thérèse Desqueyroux a tenté d’empoisonner son mari Bernard en vint. Le premier chapitre du roman s’ouvre sur son procès. Pour sauver l’honneur de la famille, elle obtient un « non-lieu ». Mais de retour chez elle, Thérèse va être séquestrée par son mari jusqu’à son départ à Paris. Thérèse en un long monologue intérieur analyse sa vie et ses actions. Dans le passage que je vais expliquer, Thérèse repense à son mariage. Nous nous demandons dans quelle mesure le mariage de Thérèse Desqueyroux correspond à un changement radical de sa vie.

MOUVEMENTS ET PROBLÉMATIQUE

J’observe dans ce texte trois mouvements. Dans un premier temps, Thérèse se sent prise au piège (lignes 1 à 5), puis elle se remémore des souvenirs de son enfance (lignes 5 à 21) et, on termine par voir Thérèse à travers les invités (lignes 21 à 30).

CONCLUSION

Le mariage de Thérèse est présenté dans cet extrait comme un jour tragique, dont Thérèse ne peut s’en échapper. Elle se sent enfermée et condamnée à cette vie de famille qu’elle déteste tant. Nostalgique de son enfance, elle envie son amie Anne, la jalousie s’empare d’elle. Thérèse est vue comme une étrangère par les invités, ce n’est pas elle. C’est ainsi, que ce jour tragique va marquer la vie de Thérèse. Émile Zola, journaliste et écrivain naturaliste qui cherche à reproduire la réalité avec une objectivité parfaite du 19° siècle, publie en 1867, son roman Thérèse Raquin. Le nom du roman est celui du personnage principale Thérèse. Prise d’une immense passion pour l’ami de son mari nommé Laurent. Elle décide avec l’aide de ce dernier de tuer son mari, mais cet acte condamné les deux amants à une fin tragique. Le mariage est donc dans ces deux histoires vu comme un événement tragique qui change à jamais la vie des mariées.

ANALYSE LINÉAIRE

J’aborde donc le 1° mouvement :

1ère phrase → <<Le jour étouffant des noces, dans l'étroite église de Saint-Clair où le caquetage des dames couvrait l'harmonium à bout de souffle et où leurs odeurs triomphaient de l'encens, ce fut ce jour-là que Thérèse se sentit perdue.>>

→ narrateur omniscient ; temps du passé = récit ; phrase longue

→ <<jour>> x2 = tournure emphatique

→ opposition “église” et “étouffant”

→ “dames” associée/comparé à des poules avec “caquetage” et “leurs odeurs" = métaphore

→ personnification de l’harmonium

→ champ lexical de l'étouffement

→ tout est décrit subjectivement ; long mariage

→ jour fatal

→ portrait péjoratif qui amplifie la notion d'étouffement car elles couvre la musique

→ même l’instrument est à la limite de l’agonie

→ renforce l’impression de tragédie

2° Phrase → <<Elle était entrée somnambule dans la cage et, au fracas de la lourde porte refermée, soudain la misérable enfant se réveillait.>>

→ “cage” désigne “église” = métaphore

→ “lourde…”

→ “enfant” désigne Thérèse ; somnambule

→ champ lexical de l’enfermement

→ étouffement continue

→ mariage vu comme un piège

→ nostalgie ; vulnérabilité

→ le mariage est fatal, Thérèse ne peut plus s’en échappée

A la fin de ce premier mouvement, le thème du mariage se dessine. Thérèse passe du monde innocent de l’enfance au monde impur des femmes qui ont servi.

J’aborde maintenant le deuxième mouvement

3° Phrase → <<Rien de changé, mais elle avait le

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