Analyse du Chapitre IV "De La Vérité" par Harry G. Frankfurt
Analyse sectorielle : Analyse du Chapitre IV "De La Vérité" par Harry G. Frankfurt. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sophiecunningham • 1 Mars 2023 • Analyse sectorielle • 2 587 Mots (11 Pages) • 455 Vues
Le chapitre IV du texte De la Vérité se différencie des parties précédentes, notamment celle présentée par Angélique et Dan car nous allons approfondir l’utilité de la vérité, mais en changeant l’ordre d’utilité de la vérité. Jusqu’à présent, ces raisons étaient d’ordre pragmatique, et cela va changer dès ce chapitre.
Nous allons donc découvrir une nouvelle face cachée de la vérité en nous demandant pourquoi la vérité est utile justement parce qu’elle est vraie, et les implications moins pratiques mais plus générales qui en découlent.
Pour ce faire, nous avons divisé notre partie en 3 sous-parties principales :
L’introduction, qui va jusqu’à la fin de la page 48
L’utilité de la vérité pour nous fixer des buts, des objectifs à atteindre, qui va de la page 49 au 2e paragraphe de la page 53
L’impact que l’ignorance de la vérité a sur nous, cette sous-partie va de la page 53 à la fin du chapitre ou il conclura en parlant de ce qu’il en est de nos connaissances sans vérité.
L’enjeu du texte est donné dès le début du chapitre, il s’agira de l’utilité de la vérité et son influence ainsi que le résultat lorsqu’on la néglige.
1.1
Explication du contexte :
Pour débuter ce Chapitre Frankfurt nous résume d’abord ce que nous avons abordé dans les chapitres précédents avant ce texte :
La vérité était considérée comme une caractéristique commune à toutes les propositions qui peuvent être tenue pour vraies. Alors qu’on pourrait également voir la vérité comme une entité abstraite et mystérieuse qui peut être vu comme une réalité autonome (donc qui peut suffire à elle-même). Cet aspect de la vérité n’a pas encore été étudier dans son texte jusqu’à présent. De plus, dans les chapitres précédents, l’utilité de la vérité est décrite de manière qu’il nomme « pragmatique », elle nous sert pour fixer et atteindre des objectifs (vu dans le chapitre précédant). Elles sont utiles tout simplement parce qu’elles sont vraies. Il explique que cette utilité est la raison “élémentaire”, donc fondamentale pour laquelle la vérité doit être considérée comme importante. Sans ce caractère utilitaire il n’y aurait aucune raison à accorder de l’importance à la vérité.
Le lecteur sait donc que l’auteur va approfondir ses propos, trouver peut-être même une nouvelle approche.
1.2
Après avoir rappelé les éléments du chapitre précédents, il écrit que son texte nous amènera plus loin dans “les applications pratiques évidentes de la vérité”
L’auteur confirme ce qu’il va développer, notamment en posant 3 questions :
En quoi des vérités possèdent-elles une utilité ?
Il est très important de distinguer cette question d’une autre, similaire, qui pourrait être
“Quelle-est l’utilité de la vérité ?”. Celle-ci traite plutôt des conséquences utiles de la vérité alors que celle que nous allons étudier cherche plutôt la cause de l’utilité de la vérité.
Quel lien explicatif existe-t-il entre le fait qu’elles soient vraies entre le fait qu’elles présentent des avantages pratiques ?
Cette question cherche à trouver le lien, à expliquer pourquoi la vérité a un avantage dû au fait qu’elle soit vraie.
La dernière question dont nous avons cité avant : pourquoi ces vérités sont-elles utiles ?
Le « ces » se rapporte au « des vérités » de la page 47, les énoncés dont il parle ne sont donc pas spécifiques, on peut le voir plutôt comme une sélection aléatoire de vérités.
Ce paragraphe en général définit plus précisément une partie de l’enjeu du texte que nous allons analyser : on ne va pas se demander quelles sont les utilités de la vérité, mais plutôt pourquoi la vérité en elle-même est utile. La question peut être formulée de cette manière : pourquoi la vérité est utile par le fait qu’elle est vraie ?
1.3
Sur la page 48 il écrit une introduction qui nous amènera entièrement dans le sujet sur lequel ce chapitre portera. Pour débuter, Frankfurt répond aux questions en disant que dans notre vie, nous devons affronter la réalité. Ici, réalité est mis en évidence à travers l’italique, probablement pour que ce mot se démarque car il est l’objet d’étude de la première partie du chapitre et également pour que le lecteur distingue dès le début que la réalité n’est pas employée ici comme un synonyme de la vérité, ce qui sera important pour le reste du passage.
On va rappeler cette distinction : la réalité est le monde qui nous entoure et ses caractéristiques. La vérité, que Aristote a définie comme « adéquation entre les paroles et la réalité », sont tous les énoncés ou les perceptions liées à cette réalité sans la modifier.
Frankfurt nous donne deux exemples où nous affrontons la réalité : lorsque que nous devons régler nos problèmes ou nous engager dans la vie active. Il explique que tout ce qui ressort de ces efforts fournis pour affronter la réalité, c’est à dire les résultats ainsi que notre interprétation de ces résultats, dépendent “des propriétés des objets et des situations réels”. Ces objets et situations réels dont nous allons parler durant l’entièreté de la présentation se réfèrent à tous les éléments (personnes ou non) appartenant à la réalité qui nous concernent directement (la pluie : si l’on est dehors, et qu’il pleut, la pluie agit sur nous directement et nous ne pouvons pas l’influencer) ou indirectement (les coûts d’habitation augmentent à les parents déménagent à on déménage avec les parents) que nous ne pouvons pas changer, que nous devons accepter.
Il note “celle-ci n’étant de notre fait que pour une petite part.” après “réalités” pour dire que la réalité dépend plutôt de facteurs qui sont hors de notre contrôle.
A la fin de la page 48 Frankfurt repose une question : « de quelle manière réagissent [ces objets] à nos actions ? ». Il faut donc déterminer comment les éléments nous influencent mais aussi comment ils sont influencés par nous, à travers le lien de
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