Thérèse Desqueyroux, chapitre 11, analyse bac
Commentaire de texte : Thérèse Desqueyroux, chapitre 11, analyse bac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sylvain Shopi • 1 Mai 2017 • Commentaire de texte • 515 Mots (3 Pages) • 5 938 Vues
Thérèse Desqueyroux chapitre XI :
Annonce du plan :
I/ Comment Thérèse échappe à la réalité
II/ Des rêveries au délire
I/ Comment Thérèse échappe à la réalité :
Dans cet extrait Thérèse est enfermée dans sa chambre. Elle échappe au monde et à elle même par des évasions : volonté de se construire une vie heureuse et une personnalité attachante, voire innocente. La première et la dernière phrase de l’extrait évoque un monde extérieur à la chambre (l 1 à 4 p 125 ; l 70 p 127) où T reste cloitrée. Ces mêmes phrases encadrent les évocations de T. C’est une organisation qui met en valeur le sentiment d’enfermement et qui pose des frontières en délimitant son univers. Ce monde extérieur n’invite pas à l’évasion réelle car il est connoté négativement (l2 p125, l3 p125 « le crépuscule », « un soleil froid » l70 p 127). Dans un monde clos se déploit le personnage de T qui échappe à la réalité par la pensée (l 31 p125), monde qui comporte des personnages hostiles : « les domestiques » l13 p125, Balion et Balionte, Bernard l61...
Cela évoque une volonté d’échapper à la réalité par méthode (l5-10 p125) malgré l’expression « feignantasse » l25 p125.
Il y a un retour à la réalité par les domestiques (l64-65 p127) : réalité définie par les domestiques.
Par son propre regard et le regard des autres ; constamment retournés à la réalité, même quand elle regarde ses jambes (l65-66 p127). Ces évasions sont donc provisoires et parfois sont un échec (l68-70 p127).
II/ Des rêveries au délire :
Les évasions de T peuvent apparaître comme des rêveries nostalgiques d’une vie heureuse qui aurait pu avoir lieu. Par différents procédés, le narrateur nous invite à voir un glissement vers la folie. La présence du narrateur est marquée pendant le texte par son omniscience et ses commentaires extérieurs qui laissent entrevoir d’autres voix comme celles des domestiques. Parfois, il donne une autonomie à T qui lui échappe (l31 à 35 p 126) ; le lecteur se trouve au milieu de la pensée de T : une scène, c’est une évasion, on découvre alors le point de vue interne de T.
On entre dans « d’autres rêves » l40 p126 et de ces rêves, le narrateur s’échappe/s’efface ; il perd le contrôle du personnage.
L’emploi du présent de narration l50 p126, l’énumération d’objets associés à des sensations l5, 3-55 p126 entraine le lecteur à voir, entendre et sentir avec T. Procédés non systématiques.
Le narrateur intervient avec des commentaires.
Thérèse se place au centre de personnes indéfinies et en position de prière et d’adoration (« on » l21).
Le délire met en évidence la cause de son geste à travers cet extrait ; un désir d’aimer et d’être aimée.
Un désir d’amour auquel son mari est totalement étranger, mais qui suggère la volonté de disculper T. Un texte qui invite à s’apitoyer sur T et avoir qq doutes sur Mauriac : veut il arrêter un homme et sa société, ainsi que le monde qu’il représente ?
Les deux époux sont incapables de donner et recevoir de l’amour, ou bien suggérer la démesure de T.
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