Analyse linéaire Postambule Olympe de Gouges
Fiche : Analyse linéaire Postambule Olympe de Gouges. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nounours1602 • 27 Mai 2022 • Fiche • 1 440 Mots (6 Pages) • 4 530 Vues
TITRE ET RÉFÉRENCE DU TEXTE : POSTAMBULE, OLYMPE DE GOUGES
INTRODUCTION
Accroche Malgré le bouillonnement de la Révolution française au 18e siècle et la participation des femmes aux évènements révolutionnaires, les femmes n’ont pas obtenus les droits politiques déclarés par la DDHC, publiée par la Constitution de 1789.
Auteur (nom, époque, mouvement, principales œuvres, biographie pertinente) Olympe de Gouges (1748- 1793) Auteure prolifique (pamphlets/affiches 33 pièces de théâtre). C’est une révolutionnaire, militante, ecrivaine engagée qui plaide pour toutes les formes d’oppression (cause des femmes et esclavagisme). Aujourd’hui, elle est considérée comme une pionnière du féminisme français. Son livre Zamore et Mirza publié 1784 est à la fois un succès et un scandale (dénonciation de l’esclavagisme). Elle meurt guillotinée en 1793, condamnée par le parti de Robespierre pour avoir dénoncé les crimes de la Terreur.
Œuvre (titre, genre, date, court résumé, thèmes, contexte) La DDFC est son œuvre la + connue. C’est un texte juridique. En 1791, lors de sa publication, seulement 5 exemplaires sont imprimés. C’est une réecriture, un pastiche, un hommage mais aussi une critique de la DDHC. L’auteure approuve les principes d’égalité de la DDHC mais elle critique l’hypocrisie d’un prétendu universalisme de cette Déclaration qui a oublié la moitié du genre humain, à savoir les femmes.
Extrait (place dans l’œuvre, résumé, rôle dans l’œuvre et présentation des personnages si nécessaire)
Situé dans le postambule. Après s’être adressée aux hommes justes avant le Préambule de la DDFC, Olympe de Gouges s’adresse cette fois aux femmes à l’issue de ses 17 articles pour reprendre la parole afin de fédérer les femmes autour de leur propre cause.
Ici, l’autrice harangue la communauté des femmes pour les inciter à se battre ;
Problématique En quoi ce texte déploie-t-il l’énergie de la Révolution ?
MOUVEMENTS
1 Un tableau historique des Lumières et de la Révolution en demi-teinte
2 Des femmes qui doivent prendre consciences qu’elles sont les oubliées
3 Un appel au combat
CONCLUSION
Pour répondre à la problématique En définitive, il apparaît que ce texte déploie l’énergie de la Révolution en peignant un tableau historique en demi-teinte des Lumières et de la Révolution. L’auteur constate amèrement que les femmes sont les oubliées de la Révolution et les appelle à en prendre conscience grâce aux apostrophes et aux impératifs d’ordres tournés vers un appel au combat permettant de réclamer les droits naturels qui reviennent à la femme.
Ouverture Une farouche liberté, Gisèle Halimi, 2020 Elle réclame l’indépendance financière + la question de la religion
MOUVEMENT 1 : Un tableau historique des Lumières et de la Révolution en demi-teinte (1-6)
LIGNE | EXTRAIT | NOM DU PROCÉDÉ | ANALYSE DE L'EFFET PRODUIT |
1 | « Femme, réveille-toi » « reconnais tes droits » | Singulier collectif Apostrophe 2 impératifs d’ordre Possessif « tes » | Le texte s’ouvre sur une apostrophe. Les impératifs exhortent avec véhémence les femmes à prendre conscience de leurs droits. Les verbes suggèrent une critique du comportement des femmes qui n’ont jusqu’ alors pas assez combattu. Ce réveil est une métaphore désignant le passage à l’action Le tutoiement permet d’approcher l’autrice avec la communauté des femmes, relevant ainsi une pratique révolutionnaire qui exprime le lien universel qui unit le sexe féminin. |
1 | « le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers » | -Emploi du présent -Métaphore filée avec le Champ lexical de l’alarme et du réveil (réveille-toi, le tocsin de la raison= révolution) -Complément circonstanciel de lieu hyperbolique | Elle a choisi son moment : elle veut convaincre la communauté des femmes de la nécessité d’agir au moment même où résonne l’appelle de la « raison ». Ainsi, elle célèbre la Révolution, l’aboutissement du siècle des Lumières. Le CC produit un effet d’amplification : l’époque dans laquelle vit la femme est marquée par le bruit du changement dans le monde entier. |
2-4 | « Le puissant […] de l’usurpation » | Enumération Négation « ne que » Métaphores | Suit un bilan laudatif des avancées des Lumières et de la Révolution Grace à l’énumération, elle célèbre une période qui marque le point final « des préjugés, du fanatisme et de la sottise et de l’usurpation » L’emploi de la négation+ verbe dissiper = souligne que l’Ancien Régime, l’époque ancienne est révolue et le changement s’est imposé. Le « flambeau de la vérité = combat de justice et d’égalité « fanatisme » et « superstition » = critique de l’Eglise = combat des philosophes des Lumières |
4-6 | « L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa campagne » | Métaphore filée de l’esclave libéré Possessif parallélisme | Elle emploie dans la 4e phrase une métaphore filée de l’esclave qui a brisé ses chaines grâce à celles de la femme.
RETOURNEMENT DE SITUATION : l’homme est soumis à la femme. Le terme « besoin » est très important car il montre combien l’homme est redevable à la femme MAIS la Révolution a libéré les uns, pas les autres tjrs esclaves (femmes) Dans un parallélisme de construction, elle met en accusation les hommes. Elle insiste sur cette scandaleuse injustice ! La liberté se trouve associée à la pratique de l’injustice |
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