Analyse l'Ennemi Baudelaire

Intro :

fuite du tps = topos poésie lyrique, romantique

obsession de Baudelaire → nombreux poèmes dans son recueil des Fleurs du Mal

Ennemi = début de la section Spleen et Idéal, 10e position, 1er premier consacré à ce thème

polysémie du « tps », tps qui s’écoule et au tps qu’il fait

 rimes croisées,spleen = angoisse du tps, dimension autobiographique :

1er quatrain = jeunesse tourmentée du poète,

2e quatrain = l’homme sans inspiration et tiraillé par menace de la mort

1er tercet = avenir et espoir d’un regain d’inspiration

2nd tercet = rupture, effet de chute et méfaits du temps.

Analyse :

1er quatrain : la jeunesse mouvementée du poète

* Le vers 1 : métaphore vie comme suite de saisons, « soleils » = l’été = jeunesse

* caractère autobiographique  : première personne

* métaphore du tps associée à l’eau qui coule, Baudelaire substitue celle d’une eau qui détruit

* allitération en r traduit le tonnerre et la brutalité de l’orage

* tristesse du vers 4 : « bien peu » de moments heureux, d’inspiration, bien peu de « brillant soleil ». Bcp de boue et peu d’or

2e quatrain :  L’âge adulte du poète : de la difficulté de créer face à l’angoisse de la mort

* métaphore « automne des idées » = thématique création : image fin inspiration

* spleen = paroxysme, image esprit troué, « l ‘eau creuse des trous » puis mort avec comparaison « grands comme des tombeaux »

1er tercet : un hypothétique avenir poétique ?

* vers pivot =expression « fleurs nouvelle » métaphore pour espoir renaissance, avc « rêver »

* rêve = nouvelle image du jardin, « sol lavé », « une grève », « mystique aliment »

* espoir rendu hypothétique par les tps utilisés : futur (trouveront) devient conditionnel (ferait)

* aussi visible à la lecture : élan des deux enjambements, sons aigus (cris) avec les assonances i et é

2e tercet : Explicitation du titre et généralisation : le Temps est cet Ennemi qui nous dévore tous

* métaphore filée disparaît pour une allégorie du Tps, annonçant la chute

* lexique macabre « manger », « ronger », « sang »

* personnification du Tps en Ennemi qui « mange » , se nourrit du « sang que nous perdons » image terrifiante d’un Tps vampire, rappelant Chronos, Dieu du Tps, qui mange ses propres enfants

...