Analyse linéaire élévation - Baudelaire
Commentaire de texte : Analyse linéaire élévation - Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leah.prr • 17 Avril 2023 • Commentaire de texte • 1 210 Mots (5 Pages) • 564 Vues
Elévation - texte 2
Introduction :
Au 19ème siècle, rejetant un certain rationalisme porté par la philosophie des Lumières les écrivains romantiques se tournent vers une forme d'art plus contestataire, laissant place à l'expression de la sensibilité. Héritier des poètes romantiques, Charles Baudelaire propose une poésie qui renouvelle la conception de la beauté. Dans son célèbre recueil Les Fleurs du mal, le poème devient l'expression lyrique d'un sujet ambigu partagé entre une aspiration à l'idéal et une fascination pour ce qui fait la décadence de l'homme. Publié en 1857, le recueil fait polémique et connaît une censure.
« Elevation » est le 3e poème du recueil, dans la section « spleen et idéal » dans ce texte, Beaudelaire met en scène le mouvement d’élévation du poète qui cherche à s’élever au-delà de la bassesse de la société. Pour lui, le seul moyen de s’évader est l’imaginaire.
Problématique :
Nous verrons en quoi, par une opposition lyrique entre un idéal de pureté et une vision pessimiste de la vie humaine, le poète tisse à la fois un portrait de lui- même et construit une définition de sa poésie.
Mouvements :
I ) v.1-12 : la tension vers l’idéal
II ) v13-20 : la retombée de l’esprit dans le tragique du réel
I ) la tension vers l’idéal
« Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, » (v.1) parallélisme renforcé par la césure à l’hémistiche
« Au dessus » (v.1) adverbe de lieu, position supérieure du poète dès les 1ères lignes
« montagnes, des bois, des nuages, des mers » (v.2) Énumération montre le déplacement dans l’espace + Articles indéfinis « des » marquent la distance prise par rapport au sol
« Par-delà » (v.3-4) anaphore hyperbolique marque élévation extreme
« sphères étoilées » (v.4), « éthers » (v.3)
Champ lexical de l’espace : le poète s’aventure dans l’inconnu
Esprit du poète va vers la lumière, la pureté = déjà une opposition entre l’endroit qu’il quitte et celui où il va
« confins » (v.4) franchit des limites, va vers l’inconnu
« Mon esprit, tu » (v.5) apostrophe -> Le poète ne rentre pas dans un dialogue mais fait une interpellation lyrique qui la rend solennelle, détachement du poème par rapport à lui-même introduit le thème de la séparation avec le sol
B. calque une vision platonicienne (corps = prison qui empêche l’âme de rejoindre le monde des idées) sur le corps et l’âme
« Avec agilité » (v.5) CCManière -> laudatif = éloge de l’esprit
Crée une opposition entre le corps (mou, lent, négatif) et l’esprit (léger, envol...)
« Comme un bon nageur » (v.6) Comparaison entre esprit et nageur + laudatif, Nageur = sans pesanteur, libre de mouvement
« Qui se pâme dans l’onde » (v.6) métaphore ciel comparé à un océan sans limites -> Monde céleste devient monde aquatique
+ hyperbole = extase des sens qui est dû au corps qui se meut dans l’onde -> liberté extrême
« Gaiement » (v.7) laudatif : évoque la joie provoquée par une sensation -> implique lyrisme car joie = sensation forte
« Immensité profonde » (v.7) hyperbole = profondeurs océanique infinie -> métaphore filée du ciel/ espace en océan
« Indicible volupté » (v.8) hyperbole : plaisir trop grand pour l’exprimer
« Mâle » (v.8) vision antique de la qualité de force du héros : force viril, héroïque, surhumaine
« envole-toi » (v.9) présent impératif = ordre apostrophe qui souligne que l’esprit ne s’est pas envolé
Opposition de cet envol avec le sol blâmé de manière péjorative : « Miasmes morbides » (v.9) métaphore de la vie humaine
Vision classique du bien : purification associée à ce qui est élevé Antithèse purifier / miasmes
Injonction = pas encore fait « va » (v.10)
« L’air
...