Analyse Diderot
Commentaire d'oeuvre : Analyse Diderot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar shelia05 • 5 Juin 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 289 Mots (6 Pages) • 578 Vues
Les romans de Diderot se rattachent (...) à l’esthétique du roman ouvert ; ouvert comme la vie, qui continue après la dernière page, mais surtout ouvert à toutes les expérimentations. Laurent Versini.
Appuyez vous sur la lecture de l’oeuvre lue en classe Jacques le Fataliste.
C’est à partir de 1771, que Denis Diderot débute la rédaction du roman : Jacques le Fataliste considéré par certain comme un conte philosophique. Un roman révolutionnaire car inconventionnel. Au XVIIIème siècle, un vaste mouvement culturel bouleverse l'Europe : les Lumières. C’est le siècle des Philosophes qui se concentre sur la remise en question de la société, et à l’ouverture d’esprit. Dans cet ouvrage, Diderot met en scène un maître et son valet Jacques au cours d’un voyage de 8 jours, animé par différentes histoires et aventures. Mais qui au lieu de se finir par une fin typique qui répond aux attentes du lecteur celle-ci ne prendra pas cette forme. Un livre qui soulèvera de nombreux avis dont celui de Laurent Versini qui formule l’idée que : « Les romans de Diderot se rattachent (...) à l’esthétique du roman ouvert ; ouvert comme la vie, qui continue après la dernière page, mais surtout ouvert à toutes les expérimentations. » Un avis qui pose le questionnement suivant : Dans quelle mesure l’auteur s’ouvre à de nouvelles perspectives? Ainsi nous verrons comment l’auteur s’inscrit dans la philosophie esthétique par la réception de l’oeuvre et son statut indéfini. Ensuite nous observerons que cette œuvre s’actualise et se modélise en fonction du lecteur. Enfin, nous étudierons l’expérimentation tant bien philosophique que littéraire mais aussi celle que l’auteur et le lecteur peuvent produire ensemble.
L'esthétique est à notre sens une philosophie de l’art ; la science du beau. Il est évident que le concept du beau est une notion assez vague mais elle se rapporte aux perceptions, aux sens, aux émotions provoquées. Elle se traduira ensuite par le jugement de l’interprète, très personnel voir même subjectif. Dans ce cas de figure, c’est la réception de l’oeuvre qui est la partie la plus importante. C’est une œuvre, en l'occurrence ici un livre, qui aura un impact autant pendant qu’après la lecture, il enrichit la perception du réel et continuera dans la vie

car le lecteur l’emporte avec lui dans ces souvenirs. Diderot a fait de son œuvre une copie du monde réel. Il est dans cette œuvre philosophe à débattre de la question du fatalisme. Une notion, pas souvent abordée dans les romans, au fil de la lecture notre avis se modifie, on cherche à comprendre si nous adhérons à l’idéologie fataliste ou pas. Une question qui nous tournera en tête, et qui d’une certaine façon changera notre perception de la chose pour le reste de notre vie.
Le roman est généralement une catégorie littéraire universelle, en effet il échappe à toutes les classifications des normes, des règles ou de la définition. Il n’est pas limité, il n’y a pas qu’une seule façon de l’écrire, c’est un genre en devenir, qui évolue au fil du temps. Son esthétisme s’adapte, à chaque période il est beau. L’esthétique d’un roman est toujours à remodeler et ne cherchant pas à figer les œuvres dans des cadres prédéterminés. On remarque certaines spécificités dans le roman de Diderot notamment sa théatralisation, son aspect inachevé, son questionnement... Des spécificités qui peuvent être assimilées à des catégories esthétiques. La théatralisation est aussi réussie qu’inattendue. En quoi pouvions- nous nous attendre à des didascalies dans un roman ? C’est évidemment surprenant mais ça fonctionne car il crée une émotion. Son aspect inachevé et le questionnement autour des idées formulées par les différents protagonistes se rejoignent car elles tourmentent le lecteur. La fin ouverte de Jacques le Fataliste laisse libre cours à l’imagination de l’interprète quand au questionnement, la réponse est dans le mot. Elle force le lecteur à se poser les bonnes questions.
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