À une passante de Baudelaire
Commentaire de texte : À une passante de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar telesse • 29 Décembre 2022 • Commentaire de texte • 760 Mots (4 Pages) • 272 Vues
À une passante est un poème appartenant au recueil les fleurs du mal de Baudelaire publié en 1861. C’est un sonnet en alexandrin de 2 quatrains et 2 tercets. L’œuvre est classé dans la partie tableaux parisiens du recueil où il décrit la vie parisienne avec des moments pris sur le vif, ainsi que des rencontre inattendues. C’est une œuvre du XIXème, période du coup d’état de Napoléon Bonaparte qui instaure le consulat ainsi il met fin à la période révolutionnaire. Cette période participe à l’abolition des tensions de l’affaire Dreyfus. Baudelaire cherche une certaine modernité en évoquant des thèmes nouveaux, il aborde des sujets cruels du monde qui l’entourent et s’en échappe en évoquant l’idéal amoureux. De là il invente le « spleen » un mouvement qu’on pourrait qualifier de dépressif suite à la perte de l’idéal inatteignable. Dans ce poème le poète rencontre une femme dans une rue de Paris (contexte urbain). Il fait sa description et évoque des sentiments de frustration et de désespoir d’un amour perdu. Nous allons nous demander que représente la passante pour Baudelaire ? nous allons y répondre en trois temps tout d’abord leur rencontre en évoquant la description de la femme et du contexte urbain, puis des sentiments du poètes en abordant la subjugation du poète face à l’idéal Baudelairien enfin nous verrons la réflexion du poète sur la scène fugitive en évoquant la disparition de la passante ainsi que le désespoir qu’éprouve le poète.
I] la rencontre
Le poète commence par aborder l’idée de modernité par le contexte urbain qui l’entour un thème nouveau. Puis il s’évade de la brutalité du monde en décrivant une passante.
Il évoque tout d’abord le contexte urbain par le nom de la partie dans laquelle se trouve le poème soit « tableau parisiens ». Il décrit la rue de manière bruyante en la qualifiant avec des adjectif de bruit « hurlait » « assourdissante ». Il insiste sur l’agressivité auditive de cette rue avec sa personnification « la rue hurlait ». Le complément circonstanciel de manière « autour de moi » montre que le poète ne fait pas parti de l’action de cette rue et subit son activité. Malgré la cacophonie environnante le poète parvient à isoler ce moment de rencontre avec la passante.
Après avoir décrit l’environnement bruyant et désagréable où il se trouve, il fait le description de la silhouette de la passante « longue, mince, en grand deuil ». Il admire la gestuelle de cette femme « d’une main fastueuse ». Il continue sa description par les vêtements qu’elle porte « le feston et l’ourlet ». Le poète utilise la métaphore « en grand deuil » pour montrer qu’elle est vêtue de noir, le noir étant une couleur difficile à obtenir à l’époque prouve qu’elle fait partie de l’élite sociale. Il décrit sa jambe en la qualifiant de statue ce qui montre qu’elle est éprise de beauté. L’énumération d’adjectifs antéposés prolonge l’instant de rencontre et laisses-en suspens le lecteur comme si le temps s’arrêter. Il poursuit sa description en évoquant sa démarche de manière élégante, rythmée et harmonieuse grâce à un vocabulaire tel que « majestueuse » « balançant » « agile ». Il garde à l’esprit son envie de modernité et de renouveler le monde de la poésie en effectuant de nombreux enjambements « Balançant le festons et l’ourlet ; Agile et noble, … » ce qui prolonge l’idée d’expansion de sa démarche. Il modifie la versification classique en maintenant les rimes embrassées « hurlait/ majestueuse/ fastueuse/ ourlet » mais on ne retrouve pas les même rimes dans les deux strophes « statue/ extravagante/ ouragan/ tue ». Il poursuit en montrant une démarche régulière grâce à la régularité des syllabes (3 syllabes) « soulevant, balançant, le feston et l’ourlet ». Dans ce même vers il utilise l’allitération en [s] et l’assonance en [an] pour retranscrire le frottement des tissus. Baudelaire évoque la femme comme mystérieuse car elle reste une inconnue grâce au déterminant indéfinit « une femme ».
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