Les réseaux sociaux, un trouble pour la vie sociale ?

III) Les réseaux sociaux, un trouble pour la vie sociale ?

1° Repli sur soi et ses conséquences émotionnelles (dû au fait de ne pas se sentir à sa place en société)

2° Le resserrement du lien communautaire (le seul endroit où l’on se sent accepter)

Nous parlons ici d’une solution à un problème très grave. Aussi fou que cela puisse paraitre, des chercheurs ont prouvé que le manque de relation social pouvait causer des risques de santé pouvant être équivalents au fait de fumer 15 cigarettes par jour et augmenter le risque des morts prématurés.

Mais les réseaux sociaux n’apportent pas que des bonnes choses, en effet les personnes se liant davantage aux autres sur les réseaux ont plus de difficultés à créer des liens physiques et peinent se représenter en société. Selon une étude de l’université de Pittsburgh réalisé sur 1787 jeunes adultes allant de 19 à 32 ans, les personnes qui passeraient plus de 2h sur les réseaux sociaux percevraient 2x plus un sentiment d’isolement par rapport aux autres que les personnes passant moins de 30 minutes dessus. Leur hypothèse sur le sujet est le fait que ces gens sont exposés plus fréquemment à des pairs idéalisés ce qui créerait chez eux un sentiment d’envie et d’insécurité. D’après une enquête de la Kaiser Family Foundation de 2018, se serait 22% des adultes américains qui disent ressentir un manque de compagnie, un isolement ou un rejet des autres. Et cette valeur a surement bien augmentée entre temps, notamment avec la covid qui, selon le bureau d’études britannique le Kantar, aurait fait augmenter l’engagement des personnes dans les médias sociaux de 61% au niveau mondial par rapport au taux d’utilisation habituel.

Cette forme de repli sur soi due aux réseaux sociaux va encourager le regroupement en groupes ayant les mêmes spécificités qu’elles soient culturelles, ethniques, religieuses ou sociales. C’est le communautarisme. On donne la priorité à la communauté sur l’individu. Ces catégories aideraient ceux en difficultés avec les liens sociaux car ils se sentiraient à leur place quelque part mais en réalité nous pouvons percevoir cela d’une toute autre manière. Réellement ils perdent leur statut d’individu et sont réduits à une caractéristique commune au groupe. Ils vont alors condamner psychologiquement leur chance de sociabiliser avec des gens plus aléatoires. Ces groupes sont peu hétéroclites.  Un des remparts notable face à ce communautarisme est l’école particulièrement plus récemment avec la mise en place de la charte de la laïcité mise en place en 2013 qui réajusta le vivre ensemble après les polémiques liées au port de signes religieux à l’école.

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