Etudier un texte littéraire
Commentaire de texte : Etudier un texte littéraire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar flofloM35 • 28 Septembre 2021 • Commentaire de texte • 1 067 Mots (5 Pages) • 437 Vues
(méthodo synthèse de docs, suite)
VII - ETUDIER UN TEXTE LITTÉRAIRE
Roman, théâtre, poésie… Le texte littéraire va illustrer, compléter, nuancer à sa manière les idées contenues dans les textes analytiques du corpus de la synthèse, plus qu’ils ne donneront d’arguments ou d’idées nouvelles. On analyse les personnages, les éléments de décor ou de l’intrigue pour découvrir les idées dont ils sont porteurs, on interprète les images et les figures de style…
- LE NIVEAU DE LANGAGE
Le choix d’un niveau de langage permet au narrateur d’adapter son langage à une situation, à ses destinataires, etc. et de caractériser un personnage.
On distingue différents niveaux de langage :
- Soutenu (vocabulaire technique, professionnel – littéraire avec une syntaxe recherchée précise) ex : « acolyte » ; « accointance »…
- Courant (vocabulaire usuel et correct) : ex : « ami »
- Familier (langue peu surveillée qui présente des écarts avec le vocabulaire et la syntaxe) : ex : « pote »
- Relâché, vulgaire (langue très libre et souvent incorrecte où apparaissent des termes d’argot, des insultes…) : ex : « mon con », « ma couille », « mon gros »
Justifier avec citation exacte de trois mots. Le mélange des niveaux de langue crée des effets particuliers : richesse, complexité, contraste, etc.
- LE CHAMP LEXICAL
Le champ lexical est l’ensemble de mots qui, dans un texte, permettent de développer ou d’illustrer un thème, de caractériser un être ou une chose, de traduire un registre.
Différentes catégories de mots (noms, adjectifs, adverbes, verbes essentiellement) peuvent entrer dans un même champ lexical. Ces mots peuvent appartenir à une même famille, ils peuvent être liés par le sens, le thème ou la notion auxquels ils se rattachent, par les images auxquelles ils renvoient.
Lorsque différents champs lexicaux coexistent dans un même texte, ils se complètent ou s’opposent, ce qui crée des effets d’unité ou de contraste qui renforcent le sens du texte.
Justifier avec trois/quatre mots du doc.
Ex. :
« Mais un cri, un cri épouvantable éclata, un rugissement de douleur et de colère : c’était les 72 éléphants qui se précipitaient sur une double ligne, Hamilcar ayant attendu que les mercenaires fussent tassés en une seule place pour les lâcher contre eux ; les Indiens les avaient si vigoureusement piqués que du sang coulait sur leurs larges oreilles. Leurs trompes, barbouillées de minium, se tenaient droites en l’air, pareilles à des serpents rouges ; leur poitrine était garnie d’un épieu, leur dos d’une cuirasse, leurs défenses allongées par des lames de fer courbes comme des flammes… »
Gustave Flaubert, Salammbô
Les champs lexicaux de la guerre, de l’animal et de la violence se complètent ici pour traduire une impression d’effroi et un registre épique.
- LES FIGURES DE STYLE
Une figure de style (ou de rhétorique) est un procédé qui agit sur la langue afin de créer un effet de sonorité et de sens. Pour mettre en relief ses idées, pour rendre son discours plus expressif et plus beau, un auteur peut recourir aux figures de style, cherchant à convaincre autant qu’à séduire son lecteur. Elles ne sont donc pas seulement « esthétiques » ou « décoratives » : les repérer dans un texte vous aidera à renforcer votre compréhension de celui-ci et à approfondir votre analyse.
FIGURE DE STYLE | DEFINITION | EXEMPLE |
ALLEGORIE n.f. | Personnification d'une idée abstraite (surtout dans les poèmes ou les chansons) | - Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! |
ANAPHORE n.f. | Répétition d’une même expression ou d’un même mot en début de phrase ou de vers, sur plusieurs phrases à suivre. | - Partout l’image idée, partout la pensée fleur, partout les fruits |
ANTITHESE n.f. | 2 termes de sens opposés dans une même phrase | - Le navire était noir, mais la voile était blanche |
CHIASME n.m. | Structure en croix qui associe 2 termes deux à deux sans nécessairement qu’ils aient un rapport de sens | - Il regarde longtemps, longtemps cherche sans voir - Ces murs, maudits par dieu, par Satan profanés |
COMPARAISON n.f. | Etablir un parallèle entre un comparé et un comparant à l’aide d’un mot-outil (comme, tel que, semblable à...) | - Tes yeux sont bleus comme le ciel |
ENUMERATION n.f., | Juxtaposition d'une série de termes | - Un gros meuble à tiroirs encombrés de bilans, de vers, de billets doux, de procès, de romances |
EUPHEMISME n.m. | Formulation adoucie d’une idée qui pourrait paraître trop brutale (= « politiquement correct) | - Les non-voyants (aveugles) - Il dort (il est mort) |
GRADATION n.f. | Succession de mots ou d'expressions de sens voisins et dont l'ordre traduit une progression croissante ou décroissante : c’est de plus en plus fort ou de moins en moins fort. | - elles piaillaient, beuglaient, hurlaient. Elle s’inquiète, s’angoisse, panique |
HYPERBOLE n.f. | Exagération dans le choix des mots | - Un bruit à réveiller un mort - Il pleut des cordes ! |
IRONIE n.f. | Dire le contraire de ce que l’on pense… mais l’interlocuteur le comprend parfaitement ! | - C’est malin ! (c’est idiot) - Surtout ne te presse pas ! |
LITOTE n.f. | Utilisation d'une expression suggérant beaucoup plus que ce qu’elle dit réellement | - Ce n’est pas mauvais (c’est bon) - Va, je ne te hais point (je t’aime) |
METAPHORE n.f. | Etablir une assimilation entre un comparé et un comparant qui sont rapprochés sans outils de comparaison. | - Et tes mains, feuilles de l’automne - Les étoiles volaient dans les branches des arbres |
OXYMORE n.m. | Réunir à l’intérieur d’une même expression deux mots aux sens opposés | - Une obscure clarté |
PERSONNIFICATION n.f. | Attribuer des qualités humaines à un objet inanimé/des animaux | - Cette rose aimable comme toi - Un soleil voit naître et mourir la rose |
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