Comment l’altérité est-elle représentée dans les textes étudiés ?

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Comment l’altérité est représentée dans les textes étudiés ?

        L’étude des textes de ce chapitre lié à l’axe « Notre monde vient d’en trouver un autre » nous a permis d’aborder la notion d’altérité sous l’angle de la colonisation du nouveau monde par les nations d’Europe à partir du XVI° siècle entrainant par la suite l’esclavage jusqu’au XVII° siècle.

La colonisation de ce nouveau monde a entrainé un choc culturel comme jamais auparavant, a permis la rencontre de deux cultures, deux civilisations radicalement opposées. Tous ces changements sociétaux introduisent alors dans la pensé des philosophes et écrivain humanisme puis dit « des lumières » une réflexion sur la notion d’altérité. L’écart technologique des civilisations occidentale par rapport aux civilisations indigènes ont ainsi imposé un rapport de supériorité au profit des civilisations européennes ce qui entraina la destruction du Nouveau Monde, le vole de ses richesses, la mise en esclavage des populations indigènes, puis africaines et l’anéantissement des cultures autochtones. Rousseau, dans le supplément au voyage de Bougainville dénonce le vols et l’appropriation des terres colonisés.

 Un paradoxe apparait alors entre la réflexion des philosophe et écrivains et les actes des nations et pouvoirs occidentaux. Alors que ces mêmes pouvoirs tirent leurs pouvoirs de la religion dont ils bafouent les valeurs pour s’enrichir et prospérer. Ce paradoxe est dénoncé par Voltaire dans candide sous la forme des missionnaires chrétiens prêchant auprès des esclaves maltraités par leur maîtres et traité moins bien que des animaux. La chose qui rend possible ce paradoxe est la déshumanisation des population étrangères. Toute ces actions pourtant inconformes à la morale chrétienne mise en avant en occident sont justifiés par la « barbarie » et l’infériorité des indigènes. Ainsi, les populations soumises sont caractérisées comme barbare, indigne et inférieure. Montaigne dans les Essaies dénonce la conviction de supériorité des Européens en redéfinissant le terme barbarie et remet en cause la supériorité morale des européens.

En conclusion, l’altérité dans les textes étudié est étroitement liée à un rapport de puissance qui n’entraina que la destruction et la servitude. Car l’altérité ne peut être bénéfique qu’en cas de reconnaissance en l’étranger, ce qui n’était absolument pas le cas des Européens, qui préférèrent se voiler la face. En ce sens, les textes étudiés sont encore actuels. De nos jours, les conséquences de cette altérité coloniale se ressentent toujours et les hommes doivent prendre conscience du passé afin de bâtir un futur commun dans l’unité et l’égalité.

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