Symbolique du terme « monstre » dans Rhinocéros d'Ionesco

Sujet : Peut-on dire que le voyage instruise nécessairement l'Homme ?

Le voyage est une découverte, il étonne. C’est une confrontation avec un nouveau territoire et mode de vie, une nouvelle culture. L’Homme rencontre l’autre et se voit au travers de ses yeux, l’obligeant ainsi à s’introspecter pour mieux se comprendre. Toutefois, c’est aussi une manière d’exprimer sa liberté, en s’éloignant de sa terre natale, en naviguant sur les flots sans penser au lendemain. Ainsi est ce que le voyage instruit forcément l’Homme ?

Le voyage est le meilleur moyen pour s’instruire, Zola dit même “que rien ne développe l’intelligence comme les voyages". A travers le voyage, l’Homme se découvre réellement et comprend sa vraie nature, c’est en se confrontant au regard des autres que le nôtre est illuminé. Léry parle d’un étonnement mutuel, l’accueil que lui font les amérindiens dans histoire d’un voyage fait en la terre du brésil, est bien différent de celui qu’aurait pu lui faire un européen. Pourtant, il n’est pas troublé, il appréhende leur mœurs comme eux appréhendent cet étranger. Chacun y gagne. Montaigne parle même d’une diversité infinie de ces mœurs qui sont une riche source de réflexion. Montaigne d’ailleurs bien qu’il n’est en réalité pas voyagé est la preuve que ce dernier instruit, puisqu’on le retrouve dans ses essais un grand nombre de pensées qu’il n’aurait pas eu sans la découverte d’un nouveau monde (à travers les paroles de son secrétaire ou de sa rencontre avec des amérindiens à Rouen). Sans les voyages, l’Homme serait toujours ethnocentré tel les romains et les grecs, qui ne voulaient pas s’approcher des barbares puisqu’ils avaient l’impression que leur culture était “anormale”, “pas juste”et “non vraie” contrairement à la leur. Montaigne en propose une belle leçon de tolérance en venant ajouter que rien ne justifie d’être persécuté ou mis à l’écart pour ses croyances ou religions puisque seul le hasard de la naissance la détermine (relativité des normes culturelles “Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà” Pascal). De plus, Rousseau dit que tout Homme après un voyage se révèle “Quiconque revient de courir le monde est à son retour ce qu'il sera toute sa vie”. L’humain bon qui part en voyage ne sera que meilleur et plus sage à son retour. Tous les exemples cités démontrent que le voyage apporte aux Hommes un savoir inédit sur eux même et aussi sur l’univers qui les entoure, qu’il n’aurait jamais eu sans se confronter avec ce nouveau monde, sans faire la rencontre d’une culture qu’il ne connaissait pas.

Toutefois, comme le montre Rousseau dans son texte, tout ça n’est lié qu’à l’intention et l’attitude du voyageur, tous les Hommes dont j’ai pu parlé avait la volonté de faire ce voyage dans un but de découverte et de compréhension, pour s’instruire. Ainsi, il nous montre aussi que certains finissent par même dans un sens à perdre leur instruction, en s’accaparant les vices des populations qu’ils visitent. Il met en garde sur le fait de partir en terrain conquis. Ajoutons à cela que voyage n’a pas pour seul but l’instruction, puisque certains

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