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Le travail peut-il être considéré comme un obstacle à cet épanouissement ?

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Par   •  18 Avril 2021  •  Chronologie  •  1 712 Mots (7 Pages)  •  484 Vues

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Farès                                                                                                14/12/20

BOUTARFA                                        Philosophie

        

        Dans les sociétés occidentales, les individus en age de travailler cherchent un emploi dans le but de gagner leur vie, c’est a dire de toucher un salaire. De e point de vue, le salaire peut sembler être la finalité première du travail dans les sociétés industrielles. Or, ces mêmes individus qui travaillent aspirent à épanouissement personnel, c’est a dire à la satisfaction de leurs désirs. Le travail peut-il alors être considéré comme un obstacle à cet épanouissement ?

Conformément à son étymologie qui le rapproche d’un labeur douloureux, le travail s’oppose t’il au plaisir ? Peut-on prendre du plaisir à son travail ? A quelles conditions cela est t’il possible ? Dans ce texte, Nietzsche répond à ces questions en concentrant son étude sur les artistes et les esprits créatifs, qui inclinent naturellement vers l’activité mêlée au plaisir, le loisir, au sens grec ( Stockholm ).

        Rappelons que la « skholê » est l’activité créatrice, l’activité de l’homme libre. Elle comprend la « praxis », l’action ( morale ou politique ) et la « théôria », la contemplation intellectuelle ( science, philosophie ) ou esthétique ( l’art ).

Au contraire, le travail productif est réservé à l’esclave ( car il est attaché à la vie : il a préféré perdre sa liberté que sa vie ).

        Dans les pays industrialisés (« pays de la civilisation »,l.1 ), la majorité des hommes (« presque tous »,l.1 ) ne s’intéresse au travail ( activité productive consciente et délibérée portant sur la transformation de la matière et en vue de la production de biens de consommation, qui donne un but à la vie, contrairement au divertissement ) que dans la mesure ou celui-ci leur permet de percevoir un salaire : c’est même la raison pour laquelle ils en cherchent un (« à cause du salaire »,l.2 ). Comme dirait Kant, « il faut que l’homme soit occupé de telle sorte que, tout rempli du but qu’il a devant les yeux ». La valeur accordée au travail est réduite au volume d’argent qu’il permet de gagner, à tel point que le choix d’un emploi se fonde uniquement sur ce critère (« pourvu qu’il procure un gain abondant »,l.4 ).

En effet, l’essentiel du travail est dans la volonté. Le fondement la volonté est la base de l’éducation. Les quatre vertus cardinales qu’on acquiert en travaillant sont la tempérance, le courage, le sagesse, et la justice. L vertu est une force morale acquise par la suite de bons actes.

Ainsi, le travail est conçu uniquement comme un moyen, et non comme une fin. Les hommes n’accordent aucun intérêt au travail en lui-même.

        

        Selon  Nietzsche, il existe des hommes qui accordent plus d’importance au fait de travailler en y prenant plaisir qu’au fait même de vivre Ces hommes sont une minorité (« rares »,l.8 ) et sont « difficiles à satisfaire » ( l.6 ) car, contrairement à la majorité des individus, ils n’ont que faire d’un bon salaire. La récompense  du travail, pour eux, n’est pas le salaire, mais le travail en lui-même (« le gain de tous les gains »,l.7 ).

L’effort ne leur fait pas peur (« le travail et la peine »,l.10 ) et même s’il faut que le travail soif difficile et pénible pour qu’il soit mêlé de plaisir, ils n’hésitent pas à le chercher. C’est au point ou, si le plaisir vient a manquer, alors « ils sont d’une paresse décidée » ( l.12 ) et préfèrent ne pas travailler du tout, quitte à en subir les conséquences eux-mêmes.

        Pour ce genre d’hommes, le travail sans plaisir est le pire ennemi, bien plus que l’ennui qui est leur allié. En effet, l’ennui est pour eux un moment de maturation intérieure (« calme plat »,l.16 ) qui sépare l’activité intense et créatrice du travail (« vents joyeux »,l.17 ). Ils savent donc utiliser l’ennui et le faire servir à leur travail, ce dont sont incapables les hommes ordinaires, qui ne pensent qu’à le « chasser » ( l.19 ). Si on a injustement associé l’ennui à une productivité inexistante, c’est pourtant tout l’inverse. Il y a bel et bien un lien entre l’ennui et la créativité. L’oisiveté est mère de créativité. Pour fuir cet ennui sans travailler, il y ale piège du divertissement qui va du jeu à la guerre. Dans le sentiment de vide de l’ennui, il y la mort, quelque chose qui contredit le mouvement ( la vie ) → Splin de Baudelaire.

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