La dette souveraine européenne
Analyse sectorielle : La dette souveraine européenne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ETCTRA • 6 Février 2020 • Analyse sectorielle • 343 Mots (2 Pages) • 501 Vues
Les acteurs du marché de la dette souveraine européenne s’accordent encore à considérer la dette française et allemande comme des produits extrêmement sûrs. « Mais si la crise s'aggrave, il n’existera plus aucune garantie fiable pour se refinancer en liquidités », estime Pierre Cailleteau, managing director chez la banque d’affaire Lazard International.
Une inquiétude relayée par l’ancien président de la BCE, Jean-Claude Trichet en octobre : « Il faut restaurer la crédibilité de la signature souveraine. Le temps nous est compté et il est important de prendre des décisions claires. Cette crise est devenue systémique ». Trois mois plus tard, cette crédibilité est plus que jamais en danger.
« Restaurer la crédibilité de la signature souveraine »
« Le problème, c’est que les prix de ces titres de dette subissent en ce moment des variations historiques sur les marchés », constate Raoul Salomon. Une volatilité qui impacte fortement la valeur de ces titres et donc le bilan des banques qui les détiennent.
« Depuis cet été, les valeurs d’échange des bons italiens, espagnols et maintenant français ont beaucoup baissé sur les marchés. Mécaniquement, avec un même titre dont la valeur a baissé sur le marché secondaire, le montant utilisable comme garantie sera moindre », explique Régis Barre, spécialiste en valeurs du Trésor à la Commerzbank. « Une dégradation de la valeur des dettes souveraines a un impact négatif sur la capacité des banques à financer l’économie à long terme », confirme Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste au Conseil d’Analyse Economique.
En temps normal, les banques se financent très facilement sur les marchés et auprès de la Banque centrale grâce aux bons du Trésor. Mais la spirale de la dette détériore la valeur de ces titres et la crédibilité des États émetteurs. D'où une perte de souveraineté, mesurée par la hausse des taux d'intérêt. Partenaires malgré eux, l'État français et les banques se livrent à un bras de fer constant. Cette interdépendance expose particulièrement les États aux décisions des marchés. Avec l'augmentation de la dette publique, ce phénomène gagne en d'ampleur.
Le bon du Trésor, pilier vital du système de crédit
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