La Bruyère "Arrias"
Étude de cas : La Bruyère "Arrias". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zemmbwwee • 27 Décembre 2021 • Étude de cas • 621 Mots (3 Pages) • 354 Vues
Pour préparer l'étude du texte de la Bruyère "Arrias", répondez aux questions suivantes : 1- Vous montrerez par une analyse précise des formulations, comment s'exprime la présence suffisante et pédante d'Arrias .2- En quoi l'attitude d'Arrias va-t-elle à l'encontre des règles de savoir-vivre, de politesse et de modestie qui prévalent dans la vie sociale? 3- Vous analyserez l'efficacité de la chute : pourquoi La Bruyère ne précise-t-il pas les réactions d'Arrias?
1)
Présence suffisante = parle pas mal de fois dans le texte
présence pédante = Personne qui fait étalage d'une érudition livresque. Qui manifeste prétentieusement une affectation de savoir. → exemple du texte avec shethon
On peut sentir dès le début du texte la présence suffisante et pédante d’Arrias avec l’hyperbole « Arrias a tout lu , a tout vu ». En effet cette introduction montre que le personnage possède à priori un savoir assez large qui lui permet de répondre à toute sorte de question et sur n’importe quel sujet. Ensuite il fait l’étalage d’une érudition livresque importante lorsqu’il traite le sujet d’une cour du Nord. Il parle avec assurance, il cite des exemples précis sur le sujet évoqué, et il prouve ses connaissances lorsque quelqu’un le contredit, en montrant ses sources et son expérience : « Je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j’ai fort interrogé, et qui ne m’a caché aucune circonstance ». De plus, l’auteur nous décrit Arrias comme quelqu’un qui n’aime pas avoir tort et qu’il cherche toujours à répondre aux questions : « il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose ». Ce qui fait donc de lui un homme qui veut faire paraître qu’il a raison tout le temps. On le remarque avec l’emploi du champ lexical de la tromperie qui montre que peut importe si il sait de quoi il parle, il aura toujours raison : « persuader », « se donne tel », « mentir », «paraître ». Arrias n’a donc pas autant de savoir qu’il veut le faire croire, c’est un menteur qui cherche à avoir une image parfaite, un mythomane.
2)
savoir vivre = Qualité d'une personne qui connaît et sait appliquer les règles de la politesse.
Discussions = Action de discuter, d'examiner avec d'autres. Fait de discuter (une décision), de s'y opposer par des arguments.
L’impolitesse d’Arrias persiste durant tout le texte. On peut relever déjà, l’irréel du passé « ceux qui allaient dire ce qu’ils en savent » qui montre qu’Arrias est dans un véritable monologue, il monopolise la parole. Ceci est également souligné par l’auteur avec l’utilisation du champ lexical de la parole : «parole », « dire », « discourt », « récite », « contredire ». Et enfin on peut noter l’anaphore du pronom personnel « il » qui se répète, et sature la longue phrase de la ligne 3 à 8. On voit donc qu’Arrias est systématiquement mit en avant, c’est l’acteur du dîner : « il prend la parole », « il s’oriente », « il discourt », « il récite », «il les trouve et il en rire ». Il ne laisse donc personne ce qui le rend très impoli, on voit qu’il va à l’encontre des règles de base de la vie en société.
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