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Comment l'affectivité de l'enfant se construit au cours de sa première année

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Par   •  25 Avril 2019  •  Chronologie  •  1 060 Mots (5 Pages)  •  1 061 Vues

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3/Comment l’affectivité de l’enfant se construit durant la première année de la vie.

        « L’enfant reste des mois et des années sans rien pouvoir satisfaire de ses désirs sinon par le moyen d’autrui. Leur seul instrument va donc être ce qui met en rapport avec l’entourage, c’est à dire ses propres réactions qui suscitent en autrui des conduites profitables pour lui et les réactions d’autrui qui annoncent ces conduites ou des conduites contraires. »

Dès sa naissance, l’enfant va vivre des expériences, qui vont construire sa vie affective, ses pensées.

La relation dyadique mère/enfant est la base structurante pour son développement.

Les éthologues ont démontré la notion d’empreinte chez les bébés animaux qui survient dès les premières heures de vie.

Pour le bébé humain, la fixation du modèle( mère ou donneur de soins) s’établit entre la troisième et la douzième semaine de vie avec l’apparition des premiers sourires. Puis l’empreinte se renforce autour du huitième mois, lorsque le petit est capable de se différencier des autres.

Selon la théorie Freudienne, l’enfant ici au stade oral, prend plaisir grâce à la tétée( alimentaire) et à la succion, plaisir autour de la bouche avec la tétine ou doigt (non alimentaire).

John Bowlby suite à ses observations , détermine que le besoin d’attachement est un besoin primaire, inné chez l’humain.

Cet attachement se développe à partir de comportements innés : sucer, s’accrocher, suivre, pleurer, sourire. Ces conduites permettent de maintenir la proximité physique et l’accessibilité de la figure d’attachement, le plus souvent la mère.

 Il développe la théorie de l’attachement entre la mère et son enfant.

L’attachement à pour fonction de sécuriser l’enfant, il en résulte un sentiment de réconfort, de protection quand il perçoit des menaces extérieures ou intérieures.

Il offre au petit un environnement sécure.

Si l’entourage du bébé répond à ses besoins , il aura alors les bases sécurisantes et une image positive de lui-même, permettant ainsi de se construire, et d’acquérir de nouvelles compétences, comme l’acceptation d’une séparation avec la figure d’attachement. Cet environnement sécurisant aide l’enfant à grandir, et franchir les étapes du développement psycho-moteur, affectif et intellectuel.

Winnicott écrit :

        « Chez l’enfant, le développement affectif intervient si des conditions suffisamment bonnes lui sont offertes(...)Les forces vers la vie, vers l’intégration de la personnalité, vers l’indépendance sont extrêmement puissantes et si les conditions sont suffisamment bonnes, l’enfant progresse. Lorsque les conditions ne sont pas remplies, ces forces sont retenues dans l’enfant, et d’une façon ou d’une autre, tendent à le détruire. »

De la fin de la grossesse jusqu’à quelques semaines après la naissance, la mère se préoccupe essentiellement des soins à son nourrisson, c’est la préoccupation maternelle primaire.

L’enfant ne se distingue pas de sa mère. Il est en état de dépendance absolue, il n’a pas conscience de ses besoins, la mère lui apporte un soutien physique et psychique, c’est ce que Winnicott appelle le holding.

La mère s’identifie étroitement à son bébé, s’adapte à ses besoins, elle est la mère « suffisamment bonne », elle lui donne les soins de toilette, d’habillage, les échanges, les caresses et contacts corporels, c’est le handling.

Elle a également la capacité de mettre à disposition du petit, l’objet au moment où il en a besoin. (object presenting)

Lorsque l’enfant se distingue de sa mère, il passe en phase de dépendance relative, il a acquis une représentation de la mère qui lui permet de patienter (repas, absence de la figure d’attachement, objet), il perçoit les objets extérieurs au soi.

La mère se détache peu à peu, et reprend sa vie sociale, personnelle et professionnelle. L’enfant, lui ,connaît sa dépendance, il est capable de patienter, et de supporter l’absence de sa figure d’attachement grâce aux expériences absence / présence déjà vécues.

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