Cas du Groupe Meublec
Chronologie : Cas du Groupe Meublec. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar wooski • 26 Juillet 2022 • Chronologie • 7 267 Mots (30 Pages) • 382 Vues
ADM 2021, Marketing international
Travail noté 2, série B
Travail noté 2
Cas du Groupe Meublec (30 %)
L’introduction
Le Groupe Meublec se compose de deux divisions situées respectivement à Victoriaville (Meubles Lessard) et en Beauce (Meubles modernes de Beauce) au Québec. L’entreprise a été fondée en 1996 par Antoine Bernier, Marie Panet et Pierre Raymond.
Meublec se spécialise dans la fabrication de chaises en bois pour les secteurs résidentiel et commercial. L’entreprise possède une sculpteuse multiple à commande numérique ainsi que deux machines cinq axes de marque Bacci lui permettant de réaliser des composantes de très haut niveau de difficulté. Elle fabrique plus de 100 modèles de chaises différents dans les essences de merisier, érable, chêne, acajou, frêne et cerisier.
L’entreprise accepte les commandes de 250 chaises et plus, pour une capacité de production de plus de 2 000 chaises par semaine.
1. L’historique
1.1. Les acteurs
Le Groupe Meublec a été fondé en 1996 par trois personnes n’ayant aucune expérience dans le domaine du meuble. Avant d’acquérir sa première entreprise, Antoine Bernier exerçait le métier d’avocat dans un grand bureau de la ville de Québec. Il a décidé de délaisser sa profession pour se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat. Il s’est engagé dans Meublec avec son épouse, Marie Panet, qui agit à titre d’investisseuse et de membre du conseil d’administration. Pierre Raymond est ingénieur et a travaillé dans diverses entreprises manufacturières. Il a également été professeur à l’École du meuble de Victoriaville. Les deux hommes se sont connus à l’université, alors qu’ils faisaient partie du club sportif de basketball Rouge et Or de l’Université Laval.
En bref, Antoine Bernier cherchait une occasion d’affaires pour réorienter sa carrière et Pierre Raymond lui a présenté un projet dans le secteur du meuble. Ce dernier détenait l’expertise technique pour mener à bien l’acquisition. Une entente d’association a donc été conclue entre les parties.
1.2. L’achat des usines
Le groupe fait d’abord l’acquisition, en février 1996, de l’usine Meubles Lessard située à Victoriaville. Cette entreprise familiale appartient alors à monsieur Mario Lessard qui, depuis quelques années, travaille avec ses trois fils : le premier est directeur de la production, le second, comptable et le troisième est engagé comme ouvrier à la production.
Meublec s’intéresse à Meubles Lessard par l’entremise de Pierre Raymond. L’information provient du comptable de la famille Lessard, qui apprend à Pierre Raymond que l’entreprise est à vendre depuis plusieurs années parce que Mario Lessard ne voit pas de relève en ses fils et qu’il n’a pas encore obtenu le prix qu’il désire pour son entreprise.
Même si Pierre Raymond a déjà été professeur et professionnel à l’École du meuble, ses compagnons et actionnaires sont des néophytes dans ce secteur. Le groupe fait donc faire une évaluation comptable et Pierre Raymond obtient la permission de s’installer un mois sur les lieux de travail pour étudier la façon de faire et le potentiel de l’entreprise. Après ce séjour, il rencontre ses futurs associés avec une vision très optimiste du potentiel de Meubles Lessard.
Le groupe effectue des projections de développement sur trois ans et perçoit un potentiel au chapitre de l’efficacité, de la productivité mais également, des ventes. Étant donné que Meubles Lessard est une entreprise peu connue sur le marché américain et que la conjoncture économique est favorable aux exportations, les actionnaires misent fortement sur les États-Unis pour assurer le développement de leur entreprise.
Les trois actionnaires créent donc Meublec, qui achète Meubles Lessard. La clientèle se situe en grande partie à Toronto, au Canada. Les ventes se répartissent comme suit : 80 % des ventes sont effectuées au Canada, dont 50 % de ce chiffre auprès d’un même client à Toronto; 20 % aux États-Unis, un peu dans l’Ouest canadien et très peu au Québec (environ 10 %).
Six mois plus tard, Meublec achète une seconde entreprise dans la Beauce, région située au sud de la ville de Québec, à proximité des frontières américaines : Meubles modernes de Beauce. Sans être un compétiteur, cette entreprise est complémentaire à Meubles Lessard. Elle se situe dans la même sphère industrielle, possède un meilleur équipement et fabrique des chaises modernes et contemporaines alors que Meubles Lessard fabrique des chaises de styles classique, anglais, colonial ou Windsor, qui exigent plus de main-d’œuvre.
Ce qui attire particulièrement Meublec, c’est l’équipement et l’approche par rapport à la production de Meubles modernes de Beauce. Le propriétaire ne jure que par la machinerie et l’équipement de son usine est à la fine pointe de la technologie. Ainsi, les actionnaires perçoivent là une occasion d’affaires. En regroupant les deux usines, Meublec pourra vendre une gamme plus vaste de produits et apprendre aussi de cette nouvelle usine sur les plans de l’efficacité et du savoir-faire.
Les clientèles sont complètement différentes chez Meubles modernes de Beauce. Un client représente à lui seul 90 % du chiffre d’affaires. La production est orientée vers la chaise bas de gamme. Le chiffre d’affaires est d’environ 1,8 million de dollars. De plus, la relation avec ce client est difficile. À cet égard, les nouveaux propriétaires s’engagent à améliorer les relations avec lui, tout en caressant l’idée qu’avec l’aide de leur agent américain, ils développeront également une clientèle américaine pour cette usine.
1.2.1. L’acquisition de Meubles Lessard à Victoriaville
Après l’acquisition, la première activité consiste à rencontrer tous les clients afin de leur faire connaître les nouveaux propriétaires.
En analysant la clientèle, on s’est vite rendu compte qu’il y avait, aux États-Unis, un agent manufacturier avec beaucoup de potentiel, mais qui n’occupait pas beaucoup de place, étant donné que les ventes de l’entreprise étaient surtout concentrées en Ontario, au Canada. Les propriétaires pensent être capables non seulement d’augmenter la productivité de l’usine, mais de développer le marché américain.
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