APHP – INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS
Rapport de stage : APHP – INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS . Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alix35 • 2 Janvier 2023 • Rapport de stage • 1 339 Mots (6 Pages) • 403 Vues
Interprétation littéraire
La littérature est renversante, surprenante, agréable, le théâtre et notamment Incendies sont bouleversants. La pièce de Wajdi Mouawad raconte l'histoire de Jeanne et Simon au Liban, à la recherche et la découverte du passé de leur mère récemment décédée. Cette histoire touche au plus profond le cœur de spectateur par sa force et sa violence, elle nous fait vibrer de peur face à la réalité de la guerre tout en nous apprenant les éventements marquant de la guerre civile irakienne. La scène 31, première scène d'Incendie de Sarwane, met en scène Nihad séparé de Nawal à la naissance, on le retrouve ici jeune adolescent devenue enfant soldat, dépourvue de sentiment nous montrant la dure réalité de la guerre libanaise.
Mouawad nous dit : " Je ne crois pas pas que ça vaille la peine de se déplacer au cinéma si ce n'est pas pour être bouleversé [...] Genet écrit : "il s'agissait de t’enflammer, non de t'enseigner." Comment cette extrait illustre-t-il cette citation de Wajdi Mouawad ?
Nous verrons d'abord que cette extrait nous met face à une violence crue; puis, nous analyserons le personnage choquant de Nihad mi-adolescent banal, mi-enfant soldat devenue animal de guerre.
Tout d'abord, l'extrait nous présente une violence sans filtre ou artifice, une violence crue. En effet, cette scène met le spectateur face à la mort et par conséquent la peur de celle-ci. Lorsque Nihad commence à tirer, la répétition : "tire de nouveau en se déplaçant. Tire de nouveau, recharge, s'immobilise et tire encore." marque la volonté profonde de tuer car Mouawad appuie sur le mot "tire" dont le but est, tout de même, de tuer la personne que l'on vise. La figure de style donne presque l'impression d'attendre des balles dont le sifflement se rapprocherait du mot répétés inlassablement. Ce mot met dès le départ le spectateur face à la violence de la guerre, une guerre où les balles fusent constamment sans jamais s'arrêter, ou la mort est constante. Lorsque les tire sont installé dans l'esprit innocent du spectateur, celui ci se retrouve face à la mort. Le dialogue du photographe de guerre et de Nihad peut nous faire penser à la scène de l'échiquier du Septième Sceau d'Ingmar Bergman : la victime et la mort qui échange , sauf que à la guerre la mort de perd jamais. La violence de la scène est accentuer par l'hyperbole : " "je ne veux pas mourir !" C'est la phrase la plus débile que j'ai connaisse !". Cette phrase prononcé par Nihad nous montre l'indifférence d'un tueur face à la peur inconsidérable de la victime. Le jeune homme reste de marbre face à l'homme qu'il va tuer et va jusqu'à qualifier sa peur de "la plus débile". Pour Nihad de pas vouloir mourir face à la mort est un acte bête presque lâche. La violence de sa phrase réside donc dans son jugement de l'homme à avoir peur de la mort, à le supplier de le laisser vivre dans guerre où tout le monde meurt. Mais dès le moment où le photographe est touché, le spectateur c'est intiment qu'il ne vivra pas. La pièce devient de plus en plus lourde de sentiment fort, notamment au moment où Nihad montre c'est photo à sa victime, le jeune homme prononce la phrase antithétique : " La plupart du temps on pense que ce sont des gens qui dorment. Mais non. Ils sont morts. C'est moi qui les ai tuées". Cette phrase profondément choquante oppose les verbes dormir et mourir, elle nous montre l'innocence des personnes à voir les photos de manière presque positive au premier abord, idée appuyer par "la plus part du temps". Mais Nihad revient vite à la réalité destructrice, les gens sont morts et surtout c'est lui le meurtrier. C'est effrayant de voir à quel point Nihad est fière de lui, il prend en photo les gens qu'il tue, il garde un souvenir de ces victimes et il est heureux de montrer son travail. Cette scène montre comment la guerre à dénuer Nihad de toutes sensibilités possible, c'est encore un enfant mais pourtant il ne ressent rien au point de pouvoir tuer un homme les yeux dans les yeux sans avoir la moindre compassion. L'humanité à finalement fait de lui une machine à tuer, une machine pour servir la guerre.
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