La Princesse De Clèves, Madame de Lafayette
Mémoires Gratuits : La Princesse De Clèves, Madame de Lafayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lxxxl • 28 Avril 2014 • 1 370 Mots (6 Pages) • 2 275 Vues
Introduction
Mme de Lafayette, femme de lettres appartenant à la noblesse, a fréquenté toute sa vie des cercles littéraires ainsi que les plus grandes figures de l’aristocratie de la Cour de Louis XIV.
Son œuvre la plus célèbre, la Princesse de Clèves, publiée en 1678, est considérée comme le premier roman d’analyse psychologique moderne. Ce roman éponyme débute avec un portrait de Mlle de Chartres, future Princesse de Clèves. Ce roman classique bien qu’influencé par le mouvement précieux, nous dresse un tableau de la Cour de France dans les dernières années de règne d’Henri II.
A travers le portrait de Mlle de Chartres, nous nous demanderons en quoi l’auteur nous brosse le portrait d’un personnage exceptionnel.
Nous étudierons d’abord sa beauté incomparable en péril à la Cour, puis le rôle de sa mère dans sa vie de jeune fille.
Annonce du plan
I. Une beauté incomparable en péril à la Cour (intrigue et galanterie)
A. Un effet d’attente
B. Un portrait canonique idéalisé
C. La Cour : un milieu du paraître et de l’avoir
II. Madame de Chartres : un personnage essentiel et protecteur
A. Une mère en avance sur son époque
B. Vertu et amour
C. Une certaine conception de la vie
I. Une beauté incomparable en péril à la Cour (intrigue et galanterie)
A. Un effet d’attente
- Mme de La Fayette joue avec son lecteur, portrait physique seulement esquisse : description partielle de son visage.
- Métonymie et gradation (Effet d'insistance). On en voit un peu mais pas trop : il y a une gradation de sa beauté. Stéréotype : sa blancheur irradie, éclat du teint, signe de noblesse.
- Champ lexical de la vision prépondérant : formule « il parut » venue des contes. C’est une description de son éclat, de son charme, de sa grâce mais pas très précise, abstraite ; elle permet ainsi d’imaginer son propre canon de beauté. Cela suscite l’admiration ressentie par la Cour ; description précieuse, portrait hyperbolique, traits classiques.
B. Un portrait canonique idéalisé
-lexique du regard (« yeux, regard »)
- Point de détails qui particulariseraient la jeune fille et mystère provisoire sur son identité. C’est une beauté canonique, forcément blonde au teint blanc : « La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle ».
- Mais les figures d’amplification la rendent exceptionnelle « dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes » car « c’était une beauté parfaite ».
Le registre épidictique et caractérisé par la louange, avec la métonymie associée à une tournure impersonnelle qui font de l’entrée à la Cour de la future princesse, une apparition mystérieuse digne d’un conte de fée de Perrault : « Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde ».
- Cependant ce portrait stéréotypé et les effets qu’ils produisent encadrent un discours explicatif et analytique qui est le centre du texte et que l’on examinera ultérieurement : c’est la preuve que le paraître n’est pas l’essentiel du propos de madame de Lafayette, contrairement aux préoccupations de la Cour que l’on examine à présent.
C. La Cour : un milieu du paraître et de l’avoir
- Si la future princesse attire les prétendants par son apparence physique, elle est surtout convoitée pour le prestige de sa naissance et de sa fortune : « Une des plus grandes héritières de France » ou « Cette héritière était alors un des grands partis qu’il y eût en France ». L’hyperbole est maniée avec autant d’insistance que pour louer sa beauté.
- Mais cette jeune femme de seize ans « quoiqu’elle fût dans une extrême jeunesse, l’on avait déjà proposé plusieurs mariages » sans la connaître, par conséquent ! De plus, elle ignore les mœurs de la Cour puisque sa mère « Après avoir perdu son mari […] avait passé plusieurs années
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