LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La Bruyère, Les Caractères

Chronologie : La Bruyère, Les Caractères. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  26 Janvier 2025  •  Chronologie  •  1 621 Mots (7 Pages)  •  11 Vues

Page 1 sur 7

Après dix-sept années de travail, La Bruyère publie Les Caractères en 1688.

L’œuvre se compose de maximes et surtout de plusieurs séries de portraits satiriques, de caricatures qui visent à dénoncer souvent grâce à une argumentation indirecte certains comportements de son époque, et plus généralement des travers humains universels.

En se mettant à la place d’un indien d’Amérique et en présentant la cour du 17ème siècle comme un pays étranger et lointain.

Comment à travers ce texte La Bruyère fait-il une satire de la cour et des mœurs européennes ?

Premier mouvement : Un pays étrange

Dès les premiers vers La Bruyère situe sa description dans un endroit inconnu :                 “l’on parle d’une région” la formule impersonnelle “l’on parle” est renforcée par l’emploie de l’article indéfini “une”.                                                                                                            On ne sait quelle est la région ni même si elle existe vraiment. L’impression donnée est celle d’une rumeur.

La suite de la longue phrase s’articule autour d’un parallélisme entre vieillards et jeunes gens”

Tout d’abord la description des personnes âgées se fait à travers une énumération de qualités “les vieillards sont galants, polis et civils”

Les jeunes gens cependant subissent un blâme avec une énumération de défauts de traits péjoratifs “les jeunes gens au contraire, durs, féroces, sans mœurs ni politesse.” Ils sont le miroir opposé des personnes âgées.

La Bruyère insiste bien sur l’opposition avec la locution “au contraire”. De plus, l’emploi du présent de vérité générale ne suppose pas vraiment de contradiction.                     La Bruyère ne semble pas donner son opinion mais énoncer un fait.

La seconde moitié de la phrase introduite par les deux points “:” va donner une explication à la remarque générale annoncée.

 Tout le texte procède de la même manière avancer un constat puis l’argumenter avec des exemples concrets. La Bruyère cherche à convaincre.

La dureté des jeunes hommes ainsi que leur manque de civilité s’expliquent par leur absence de sentiment amoureux “affranchis de la passion des femmes”, “amours ridicules”. Leur préférence va à des “repas de viandes”

La Bruyère nous décrit une jeunesse barbare en introduisant la notion de débauche et d’orgie de nourriture.

Effectivement la phrase suivante reprend la notion d’absence de passion sentimentale “sobre et modéré”. Cette dernière n’obsède plus les jeunes hommes et se trouve remplacée par l’ivrognerie et la gourmandise.

Elle est particulièrement frappante dans la gradation qui suit “vin” “eau de vie” “liqueurs les plus violentes”, “eau forte”. La force de l’alcool ne cesse d’augmenter au fur et à mesure des liquides cités.

Un lieu d’apparences ridicules.

Après avoir brièvement décrit de vénérables vieillards et de jeunes débauchés, La Bruyère s’intéresse aux femmes “les femmes du pays” à noter une nouvelle fois que le pays n’est pas précisé.

Comme pour les jeunes hommes La Bruyère débute un blâme des femmes centrées sur le paraitre “précipitent le déclin de leur beauté par des artifices qu’elles croient servir à les rendre belles”. Le terme “artifices” se réfère aux apparences.

Comme auparavant, les deux points “:” introduisent l’explication concrète du constat établi.

Celle-ci commence par le mot “coutume’ qui renvoie à un pays exotique aux mœurs appartenant à des étrangers. Il se permet avec ironie de critiquer le regard condescendant des Européens sur les indiens d’Amérique et leurs visages ornés de peinture tribales alors que les femmes de l’époque font la même chose avec du maquillage.

 Nous trouvons ensuite un jugement plus moral, lié à la vertu de l’époque sur la tenue des femmes “leurs épaules, qu’elles étalent avec leur gorge’ leurs bras et leur oreille comme si elles craignaient de cacher l’endroit par ou elles pourraient plaire, ou de ne pas se montrer assez”.

Si la débauche des hommes se matérialise avant tout par les excès d’alcool celle des femmes se voit par leur parure.

Comme depuis le début du texte, il débute par un constat au présent de vérité générale : “ Ceux qui habitent cette contrée ont une physionomie qui n’est pas nette".

...

Télécharger au format  txt (8.8 Kb)   pdf (79.4 Kb)   docx (10.7 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com