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Identités, préjugés et discriminations : approche psychosociale

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Par   •  9 Janvier 2025  •  Cours  •  7 346 Mots (30 Pages)  •  14 Vues

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Identités, préjugés et discriminations : approche psychosociale

(Tanguy Leroy)

Premier module

Chapitre 1 : La psychologie sociale

Introduction :

Psychologie forme de psychologie

psychanalyse

psychopathologie (étude des troubles mentaux, prise en charge de la folie

mentalisme ou arts divinatoires

La psychologie n’a pas une définition universelle et définitive. Il y a plusieurs définitions différentes, par exemple :

  • Définition française : étude de la vie mentale 🡪 défend l’idée que les processus de pensée déterminent le comportement observable.
  • Définition américaine : étude de l’esprit et du comportement 🡪 défend l’idée que le ces comportements sont explicables par des phénomènes mentaux.
  • La différence entre la psychologie française et la psychologie plus mondiale est leur finalité. Dans un cas, on cherche à comprendre le fonctionnement mental et dans l’autre, on cherche à comprendre les comportements des gens. Les deux sont interreliés.

  1. La psychologie parmi les sciences

Comment la psychologie est-elle née ? Pour expliquer cela, il faut revenir un peu sur l’histoire des sciences.

Les sciences servent à décrire le monde dans lequel on vit et cherchent à le comprendre.

Les premières sciences étaient basées sur le sens commun et les croyances religieuses jusqu’à l’Antiquité (cette « science » populaire existe encore de nos jours. Ex : les platistes.). Les philosophes de l’Antiquité sont les premiers à avoir tenté de rationnaliser et structurer la pensée sur la base d’un raisonnement logique 🡪 nous pouvons tous décréter que le monde fonctionne de telle ou telle manière, mais quand on structure la pensée, on se rend compte que tout n’est pas possible.

Ces philosophes marquent une rupture dans la compréhension du monde.

Les sciences telles qu’on les connait aujourd’hui sont nées d’un détachement de la philosophie : d’accord, il faut avoir un raisonnement logique pour comprendre le monde, mais il faut également être en mesure de prouver que ce qu’on avance est vrai 🡪 naissance des sciences formelles (observer les choses vaut mieux que se contenter de les penser).

[pic 1]

La psychologie nécessite de se fonder sur ce que l’on sait d’un point de vue des sciences humaines et sociales, mais aussi sur des connaissances au niveau de la biologie et des sciences de la vie. Autrement dit, le comportement des gens dépend du milieu social, mais aussi de ce qui se passe en eux biologiquement parlant. 

Elle apparait avec la psychophysique et naît d’un besoin de combiner des connaissances venant des sciences humaines et sociales et des sciences de la vie.

Support : Etude de Rosvall et Bergstrom (2004) 

Ces deux scientifiques ont recensé tous les articles publiés dans les catalogues scientifiques afin de regarder leurs références. Dans les plus de 6 millions de référence datant de moins de 5 ans, ils ont remarqué que la plupart d’entre elles sont liées à un autre domaine scientifique, ce qui démontre le lien entre les différents domaines scientifiques.

Les sciences sont divisées en deux grands camps :

  • Une branche basée sur les maths (= les sciences formelles)
  • Une branche basée sur la médecine (= les sciences de la vie)

La psychologie fait partie des sciences probabilistes, c’est-à-dire qu’elle est du côté des sciences de la vie. Elle est à la frontière des sciences de la vie et des sciences humaines et sociales.

Psychiatres (médecins qui soignent les maladies mentales  psychologues (experts du comportement et des phénomènes mentaux)

  1. La diversité des approches en psychologie

Engel avance que la plupart des explications qu’on donne à l’état de santé physique d’un individu est basé sur des facteurs biologiques : modèle biomédical de la santé (basé sur l’organisme) 🡪 il propose un nouveau modèle plus global de l’explication des états de santé via le modèle « biopsychosocial » : si on veut comprendre l’état de santé de quelqu’un, il faut tenir compte de facteurs internes (psychologiques) et sociaux (pas uniquement biologiques).

La santé de quelqu’un s’explique à l’intersection des facteurs biologiques, sociaux et psychologiques.

[pic 2]

La discipline psychologique s’est morcelée pour permettre aux psychologues de devenir experts de certains morceaux, ces morceaux étant trop nombreux pour qu’ils les maîtrises tous sur le bout des doigts.

  1. La nécessité vitale d’autrui

Isolement et intégration sociale

Après la Première Guerre Mondiale, Spitz s’est rendu dans des orphelinats et a observé que certains enfants (et notamment ceux qui étaient arrivés avant l’âge de 15 mois) avaient un important retard intellectuel, de croissance physique et des perturbations du fonctionnement social. Cela s’explique par le manque de temps du personnel de l’orphelinat, qui ne pouvait donc pas s’occuper des enfants sur le plan psycho-affectif.

Pour vérifier cela, Spitz a confié des enfants de moins de 15 mois à des personnes âgées débiles mentales, mais capables de prendre soin d’eux. Ces enfants n’ont pas présenté les symptômes de ce syndrome d’hospitalisme.

  • Pour se développer correctement, un enfant a besoin de contacts chaleureux, d’un stimulation affective.

D’autres scientifiques se sont demandé si ce besoin psycho-affectif était spécifique aux humains.

Support : Expérience de Harlow et Suomi (1971) :

Ces deux scientifiques ont fait des expériences sur des bébés macaques rhésus. Quand ils étaient privés de contacts sociaux, ils finissaient par se prostrer dans un coin de leur cage. Ils devenaient des « végétaux semi-animés ». Une réintroduction dans un groupe social n’est pas vraiment possible (agressivité…).

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