Eugène Poézévara
Synthèse : Eugène Poézévara. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar stecy2310 • 5 Octobre 2024 • Synthèse • 1 246 Mots (5 Pages) • 65 Vues
Commentaire de texte – Eugène Poézévara
Nous sommes le 13 novembre 1918 quand Eugène Poézévara, un jeune soldat français engagé depuis 1914 dans la guerre, écrit cette lettre à destination de ses parents, des bretons habitants à Mantes-la-Jolie. Dans cette lettre personnelle, qu’il nomme « Les dernières quarante-huit heures », il explique en détail ce qu’il a vécu durant les derniers jours d’affrontements de la bataille de Vrigne-Meuse, dernière bataille de la Première Guerre Mondiale qui s’est déroulée avant l’Armistice du 11 novembre 1918.
En novembre 1918, cela fait maintenant 4 ans que la Première Grande Guerre Mondiale a éclaté, ce conflit, qui oppose les pays de la Triple Entente (France, Royaume-Uni, Empire Russe) contre les pays de la Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie), approche à son terme. Les pourparlers d’Armistice entre la France et L’Allemagne débutent à partir du 8 novembre 1918. Pendant ce temps, les combats continuent dans les Ardennes. L’ultime opération de la guerre se déroule entre Charleville-Mézières et Sedan, les soldats français reçoivent alors l’ordre de traverser la Meuse afin d’occuper le village de Vrigne-Meuse, dans le but de maintenir une pression sur les Allemands et de les repousser hors du territoire national. C’est dans ce contexte historique qu’Eugène Poézévara va vivre les derniers jours de guerre qui, bien qu’ils se déroulent dans les dernières heures du conflit, seront d’une extrême violence.
Afin d’analyser ce texte, nous pouvons nous demander : Comment la lettre d'un jeune soldat français reflète-t-elle les réalités et les sentiments vécus sur le front pendant la Première Guerre mondiale et en quoi est-elle importante pour notre compréhension de cette période historique ?
Dans un premier temps nous analyserons le récit de la situation catastrophique des soldats sur le front, en passant par leurs conditions physiques et la fin de la guerre.
D’abord, Eugene s’adresse directement à ses parents de manière familière et affectueuse en commençant sa lettre par « Chers parents », ce qui nous précise qui sont les destinataires de sa lettre, il poursuit en précisant que « cette fois » il peut leur écrire en « plus grand », ce qui peut suggérer qu’il peut prendre plus de temps à rédiger sa lettre maintenant que la guerre est finie et qu’il n’est plus sur le front. « Les dernières quarante-huit-heures ont été terribles », Eugene évoque les derniers jours atroces qu’il a vécus en les décrivant de « terribles » ce qui annonce la couleur de son récit.
Le jeune homme relate l’histoire de ses derniers jours de manière chronologique. « Le 9 à 10 heures, on faisait une attaque terrible » Eugène relate les évènements intenses qui se sont produits le 9 novembre 1918, les compléments circonstanciels de temps permettent de mieux s’immerger dans le récit, il utilise les pronoms personnels « on » et nous » pour inclure ses compagnons d’armes dans son récit. Il utilise une fois encore le mot « terrible », ce qui renforce l’idée que la bataille a été particulièrement brutale et dévastatrice. Il mentionne la perte importante des « trois quart de la compagnie » ce détail insiste sur l’ampleur catastrophique de l’attaque et évoque une situation désespérée pour lui et son régiment. Eugène explique ensuite la situation de vulnérabilité dans laquelle il s’est trouvé avec ses compagnons, sans pouvoir se replier sur leurs lignes, lui et ses camarades sont restés « trente-six heures dans l’eau sans pouvoir lever la tête ». Les soldats sont piégés, il leur est impossible de se retirer en lieu plus sûr « sur leurs lignes ». Tout ceci expose l’intensité dramatique de la situation ainsi que leur vulnérabilité face à l’ennemie et évoque la souffrance physique et mentale endurée par ses pauvres soldats forcés d’endurer les atrocités de la guerre.
...