Débat sur la légalisation du Cannabis - option DGEMC Terminale
Cours : Débat sur la légalisation du Cannabis - option DGEMC Terminale. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar mathildedebrauc • 21 Avril 2025 • Cours • 995 Mots (4 Pages) • 12 Vues
I) Augmentation de la consommation et banalisation des risques
1. Hausse de la consommation après légalisation
- L’Académie nationale de médecine s’oppose à la légalisation, craignant une explosion de la consommation, notamment chez les jeunes.
- Aux États-Unis et au Canada, la consommation a fortement augmenté après la légalisation, avec une hausse de 26% chez les 18-25 ans au Colorado et de 40 % des consommateurs réguliers au Canada.
2. Banalisation des risques, surtout chez les jeunes
- La perception des dangers diminue après légalisation : seuls 30 % des jeunes Américains perçoivent un risque à fumer régulièrement, contre 60 % avant.
- En France, la consommation des 17 ans a déjà augmenté malgré l’illégalité (18 % en 2011 à 25 % en 2017).
3. Risques sanitaires et sociaux accrus
- Hausse des troubles psychotiques : 30 % des cas de schizophrénie chez les jeunes hommes en France sont liés au cannabis.
- Augmentation des accidents mortels : +92 % de conducteurs testés positifs au cannabis après un accident au Colorado.
4. Accès des mineurs et persistance du marché noir
- 30 % des 15-17 ans en Colombie-Britannique achètent du cannabis en dispensaire malgré l’interdiction.
- Le marché noir persiste avec des produits plus puissants et moins chers.
II) Persistances des marchés illicites et limitations du contrôle sanitaire
1. Un constat global : la légalisation ne fait pas disparaître le trafic illégal
L'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) observe que, dans les juridictions ayant légalisé le cannabis, les marchés illicites persistent à des niveaux élevés.
- Canada: Malgré la légalisation en 2018, 40 % du cannabis consommé provient toujours du marché noir en raison de prix plus bas et d’une offre plus diversifiée, notamment avec des produits à forte teneur en THC (Radio-Canada, 2023).
- États-Unis (Californie) : Depuis la légalisation en 2016, le marché noir représente encore 75 % des ventes, principalement à cause des taxes élevées et de la lourdeur administrative (ONU Info, 2023).
- Pays-Bas: Bien que le cannabis soit toléré dans les coffee shops, plus de 50 % du cannabis consommé provient du marché illégal, la production restant interdite (OICS, 2022).
2. La situation en France : une répression inefficace face à un trafic structuré
Depuis la loi de 1970, la France applique une politique répressive stricte. Pourtant, elle demeure l’un des pays d’Europe où la consommation est la plus élevée.
- Plus de 5 millions d’usagers réguliers en 2023(INSEE).
- 150 000 interpellations par an pour usage ou trafic, sans impact notable sur l’offre et la demande.
- Un marché résilient : lorsqu’un point de deal est démantelé, un autre réapparaît rapidement, parfois en moins d’une semaine (police judiciaire, Île-de-France).
3. Une légalisation mal encadrée pourrait aggraver le problème
Loin d’éliminer le trafic, une légalisation mal conçue pourrait favoriser la coexistence de marchés parallèles, maintenant les activités criminelles.
- L’exemple du Canada: les taxes sur le cannabis légal rendent le marché noir plus compétitif. Résultat : 40 % des consommateurs préfèrent toujours les dealers illégaux.
- Des trafiquants qui s’adaptent : en proposant des produits non réglementés mais plus attractifs (taux de THC élevés, cannabis synthétique, variétés rares).
4. Quels risques pour la France en cas de légalisation ?
- Un double marché difficile à contrôler : un marché légal encadré mais coûteux coexisterait avec un marché noir plus accessible et attractif.
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