Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

CHAPITRE 5 : Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

I – Le marché : une institution

On peut constater qu’il y a des consommateurs (appelés aussi demandeurs) et des vendeurs (appelés aussi offreurs ou producteurs) qui vont réaliser un échange. L’échange peut concerner un bien ou un service et il s’agit d’un échange contre le paiement d’un prix.

Un bien : produit matériel et stockable.

Un service : produit immatériel et non stockable.

Un prix : la valeur (exprimée sous forme de monnaie) d’un bien ou d’un service.

Un marché : lieu fictif ou réel où se rencontre une offre et une demande pour aboutir à des échanges caractérisés par des prix de marché.

Un échange marchand : échange entre un offreur et un demandeur qui se déroule sur un marché via une transaction monétaire.

Il existe une diversité de marché selon les biens ou services échangés, selon leur taille (local, national, mondial) ils peuvent être aussi réel ou fictif.

Les échanges marchands sont soumis à des règles qui peuvent être juridique ou non.

Par exemple : les producteurs doivent respecter les horaires d’ouverture et fermeture décidé par la ville, louer un emplacement pour pouvoir exposer et vendre leurs produits qui doivent être conforme à la réglementation en vigueur.

De même, les producteurs doivent afficher le prix de leurs produits, respecter certaines règles d’hygiène et d’information du consommateur.

Mais avant tout, les producteurs doivent être propriétaires des biens qu’ils vendent.

Les producteurs ont des droits de propriété sur les produits qu’ils mettent en vente.

Le droit de propriété comporte trois dimensions :

- le droit d’usage (« l’usus ») -> on peut loger dans un appartement dont on est propriétaire

- le droit à un revenu (« fructus ») -> on peut louer un appartement et en tirer un revenu

- le droit à vendre, à donner ou à détruire (« l’abusus »)

Il n’y a donc pas d’échanges marchands sans droit de propriété.

Ces règles sont mises en place pour que les consommateurs puissent bénéficier des informations nécessaires pour faire leur choix.

Ces normes servent également à protéger le consommateur.

Les biens et services faisant l’objet d’un échange marchand doivent être conforme aux règles mises en place par l’État.

L’État définit donc les biens ou les services qui peuvent être échangé ou non sur un marché.

Ces règles peuvent évoluer dans le temps et différer dans l’espace (d’un pays à l’autre).

Ainsi en France sont interdits la vente :

- de drogue

- de défenses d’éléphants

- de fourrures d’animaux sauvages protégés

Donc les marchés sont construits, établis et institués par la société. Ils n’émergent pas spontanément. Autrement dit un marché est le résultat d’une construction sociale > une institution.

Le marché est une institution qui nécessite d’autres institutions pour fonctionner.

Par exemple : afin d’éviter la contrefaçon, des institutions visant à faire respecter le droit de propriété existent (la monnaie, l’État à travers les lois : droit de propriété, la DGCCRF, la politique de la concurrence et l’AMF).

II - Les structures de marché : de la concurrence parfaite au monopole

La concurrence : situation de marché dans laquelle il existe une compétition entre vendeur et/ou acheteur. Cette compétition peut porter sur les prix et/ou les caractéristiques d’un produit à savoir sa qualité.

Un modèle : représentation simplifiée et problématisée de la réalité qui repose sur des hypothèses et dont l’objectif est d’expliquer une partie de cette réalité.

La concurrence parfaite : représentation simplifiée et problématisée de la réalité dont le but est de comprendre et d’expliquer le fonctionnement des marchés lorsque la concurrence ne s’exerce que par les prix.

Ce modèle repose sur 5 hypothèses à partir desquelles les économistes expliquent la variation des prix des produits sur les marchés ou la concurrence entre producteurs ne porte que sur les prix.

Les 5 conditions de la CPP (concurrence pure et parfaite) sont :

 L’atomicité du marché : il existe un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs sur le marché, de telle sorte qu’aucun d’entre eux ne peut influencer à lui seul la détermination du prix du produit.

Les agents présents sur ce marché sont appelés « price-taker »

 La fluidité du marché

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