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Sport et discriminations

Dissertation : Sport et discriminations. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  6 Juin 2024  •  Dissertation  •  1 748 Mots (7 Pages)  •  64 Vues

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          Les prochains jeux olympiques d’été vont débuter en France et vont durer du 26 juillet au 11 août 2024. Depuis des générations, le sport a toujours été vu comme une occasion de promouvoir l’égalité et la diversité. Il permet de rassembler les individus à travers une activité physique, peu importe la catégorie sociale, le genre et l’âge. Le sport permet aussi de se regrouper comme regarder un match de football notamment durant la Coupe du Monde de 2022, au Qatar. Le sport n’est pas qu’une activité physique, il permet aussi de faire passer des messages importants. Celui-ci permet de “mettre en lumière” des problèmes qui concernent la politique (comme l’équipe de football d’Iran qui n’a pas chanté l’hymne national de la république islamique d’Iran en soutien aux manifestants tuées par le régime) mais aussi sociétal (comme le racisme, le sexisme et l’homophobie). Toutefois, bien que certains voient le sport comme un moyen de lutter contre les discriminations et le racisme, d’autres dénoncent les inégalités et les stéréotypes qui peuvent affecter les sportifs. Ainsi, nous allons explorer les différentes facettes du sport en se demandant si le sport permet véritablement de combattre les discriminations et le racisme. Dans cette optique, nous allons aborder dans un premier temps, le rôle du sport dans la lutte contre le racisme et les discriminations puis dans un second temps, qu’il est lui-même facteur de racisme et de discrimination. 

            

             Le sport n’est pas qu’une activité sportive.  En effet, le sport permet de dénoncer qui ne va pas au sein d’une société. Il donne l’occasion de réellement faire avancer les choses en transmettant des messages importants concernant les discriminations raciales. A titre d’exemple, durant les Jeux olympiques d’été de 1968, deux athlètes afro-américains Tommie Smith et John Carlos lèvent leur poing en guise d’acte de contestation. A travers ce geste, ils font passer un message au monde entier qui reste, encore à l’heure d’aujourd’hui, gravé dans les mémoires : la situation des Noirs dans le monde. Tout ce qu’ils portent est synonyme de message : Smith pose sa paire de chaussures pour montrer que beaucoup d’afro-américains n’ont pas les moyens de se les payer, les deux ne portent pas de chaussures et sont en chaussettes pour montrer la pauvreté aux États-Unis. De plus, dans une Amérique avec un racisme de plus en plus fort, Colin Kaepernick, en 2016, pose son genou à terre durant l’hymne national pour dénoncer les violences policières. Ces deux exemples montrent que le sport permet de lutter contre le racisme et les discriminations. Même s’il y a eu de nombreuses sanctions suite à cela, ces deux signes (le poing levé et le genoux à terre) ont déjà été réutilisés par de nombreux sportifs comme Megan Rapinoe, une footballeuse américaine. Au-delà de ça, au sein même de l’Union Européenne, il y a déjà eu des engagements qui ont été pris comme la création de la Football Against Racism in Europe autrement dit la FARE. Celle-ci a promis de lutter contre le racisme et les discriminations raciales auxquels peuvent faire face les joueurs en mettant en place un dialogue avec les infrastructures sportives. 

     Le sport ne lutte pas seulement contre le racisme mais aussi contre les discriminations comme l’homophobie et le sexisme. En effet, le sport n’a pas de genre donc des femmes peuvent aussi en pratiquer que ce soit dans un cercle privé que public. Fanny Pidoux, une conseillère politique, déclare que « le sport est l’un des derniers lieux où la diversité et la mixité s’expriment » (Le livre noir du sport, 2020). Par conséquent, les femmes, elles aussi participent à des compétitions de haut niveau comme la coupe du monde féminine de football. Le sport ambitionne, de plus en plus, à une égalité entre les femmes et les hommes en termes de sport bien que les deux genres ne combattent pas l’un contre l’autre. Ainsi, de nombreuses sportives féminines se sont démarquées par leur talent et restent des figures d’exemples dans leur domaine comme Simone Biles en termes de gymnastique, Jeannie Longo dans le cyclisme ou Serena Williams dans le monde du tennis. Mais le sport lutte non pas seulement contre le sexisme mais contre l’homophobie aussi. En effet, à de nombreuses reprises, les sportifs ont montré leur soutien à l’inclusion homosexuelle. À titre d’exemple, l’association « Chemin des Cimes » organisent prochainement un tournoi du sport contre l’homophobie. 

  

 Bien que le sport ait fait avancer les choses dans la lutte contre le racisme et les discriminations, le sport peut lui-même provoquer du racisme mais aussi de la discrimination sexiste que subissent les sportifs typés.

            

Le footballeur turco-allemand, Mesut Özil, déclare en 2018 : “je ne jouerai plus pour l'Allemagne de matchs internationaux aussi longtemps que je ressentirai du racisme et du manque de respect à mon égard” (Mesut Özil, Le Monde, 2018).  Malgré que le sport promeut l’égalité et l’inclusion, le monde du sport n’est pas toujours dans l’antiracisme. En effet, de nombreux sportifs typés, issus d’une double nationalité comme Mesut Özil, peuvent se trouver face à des complications quant à leur intégration complète. La méfiance liée à sa double nationalité le pousse à quitter l’équipe allemande. Il déclare même que “Quand on gagne, je suis allemand. Quand on perd, je suis un immigrant” (middle east eye, mesut özil, 2018). C’est une dure réalité qui se cache derrière celà : le fait de ne pas être accepté pour son identité même si l’individu a de très bonnes performances sportives. Le footballeur allemand n’est pas le seul, ils sont nombreux à avoir subi le même traitement comme Benzema, un footballeur français, qui a déjà dit “Quand je marque, je suis français, quand je ne marque pas je suis arabe” (middle east eye, benzema, 2018). L’ancien joueur Lilian Thuram décrit ce problème comme “ le reflet du racisme dans la société” (iris-france, 2022) Ainsi, il n’est pas surprenant de constater du racisme au sein du sport puisque le sport représente cette société. A titre d’exemple, durant l’été 2021, Maurice Weber, président du FC Wil, a insulté un joueur noir sans aucune raison au préalable. Bien qu’il se soit excusé et a démissionné, il ne reconnaît toujours « la dimension sociale » (manda beck, 2022) de ce qu’il a dit. Cela peut s’expliquer par de multiples facteurs comme le fait que le sport veut être reconnu comme un endroit de pure égalité, neutre, sans aucune prise de position. Il a aussi ses propres instances de justice, ainsi, si l’individu est responsable d’un acte raciste, il doit répondre de ses actes devant sa fédération. De plus, au sein même d’un plus petit cercle sans présence de journalistes pour reporter, les discriminations raciales sont plus courantes sans qu’il n’y ait forcément de conséquences. Patrick Clastres, un professeur, le dit lui-même “Le sport est devenu le dernier bastion qui permet au racisme de s’exprimer publiquement et trop souvent impunément” (ekr.admin.ch). Par conséquent, le racisme n’est pas isolé du sport. Au contraire, le sport peut représenter une forme de racisme en reflétant certains préjugés et stéréotypes liées à l’ethnie et aux origines des joueurs ce qui fait qu’ils peuvent être rejeté de « l’identité nationale » (middle east eye, fatima rajina, 2018) sauf si ils font de bonnes performances sportives.

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