Discrimination sexiste de sport

Synthèse des quatre documents

Les quatre documents proposés parlent des femmes dans les jeux sportifs, ainsi que la discrimination sexiste dans ce domaine.

Marie-José Pérec, originaire de l’Antillaise, championne olympique et porte-drapeau de la délégation française, a récemment remporté une nouvelle fois la victoire au jeu de 400 m aux JO à Atlanta. Certes, un modèle encourageant, mais peut-on dire que l’on se trouve dans une époque moderne et évoluée, où les femmes sont libres à participer aux jeux sportifs, et y comptent ?

La réponse pourrait être oui pour certaines démocraties comme la France, mais pas pour les trentaines pays qui envoient des délégations exclusivement masculines aux Jeux Olympiques. En fait, cette sorte de misogyne dans certains pays n’est pas seulement un problème de nos jours, elle remonte jusqu’à l’Antiquité : les œuvres des écrivains classiques n’ont jamais fait allusion aux femmes à l’égard des Jeux de l’Antiquité, tandis que des découvertes archéologiques sur le site de Delphes prouve que des femmes concouraient aux Jeux organisés dans des villes de la Grèce avant J.-C.

Il est clair que les discriminations se sont apparues depuis l’antiquité et existent toujours à notre époque, tout de même, la situation s’améliore : le nombre des participantes aux JO passe de zéro à Athènes en 1896 à près de 3,000 à Barcelone en 1992 ; de nouveaux sports féminins vont apparaître à Atlanta. D’ailleurs, des organisations non gouvernementales vont plus loin, comme par exemple l’Atlanta +, cette organisation fondée par trois femmes sollicite depuis 18 mois l’engagement des athlètes, des leaders politiques et des institutions internationales, pour l’objectif d’exclure des JO les pays pratiquant la misogyne. Sous telle pression, l’Iran, leader des pays cibles de l’Atlanta +, a finalement soulevé l’interdiction aux femmes de participer aux JO.

La victoire remportée par l’Atlanta + est pourtant minuscule, par rapport à l’ampleur de la difficulté : de nouveaux pays musulmans voient le jour après la disparition de l’Union Soviétique, des mouvements féministes aux Etats-Unis baissent les bras, le poids des femmes dans les fédérations internationales sportives reste très faible.

C’est pour cette raison que l’Atlanta + vise à étendre la mobilisation au collèges et lycées : ils ont réussi à récolter 4,000 pétitions en France invitant le président du CIO une interdiction total et systématique à la ségrégation sexiste aux JO. Ont-ils des chances d’y parvenir, sachant que beaucoup de réponses aux sollicitations de l’Atlanta dans le passé étaient diplomatiques : d’accord pour une pression sur les pays concernés, mais pas possible de les exclure des JO ?

En tous cas, une prise en conscience s’est déjà établie largement dans le monde politique et dans celui de sportif, grâce aux efforts de l’Atlanta +.

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