Le Quinquennat Présidentialise T Il La Vème Republique ?

Le quinquennat présidentialise-t-il le régime de la V° république ?

« Le quinquennat sous une forme ou sous une autre, serait une erreur et donc je ne l'approuverai pas », c’est alors ce qu’a affirmé Jacques Chirac le 14 Juillet 1999 lors d’une interview radio télévisé, mais le 10 mai 2000 il semble avoir changé d’avis en étant favorable au projet de loi en faveur du quinquennat déposer par Valery G. d’Estaing devant l’assemblée nationale.

L’idée du quinquennat, est la réduction du mandat présidentielle qui était de sept ans à cinq ans, qui a été proposé par Georges Pompidou mais qui a vite été oublier. Le quinquennat est donc une affaire de la V° république qui se base sur le renforcement de la personnalité présidentielle et par la même occasion le quinquennat pourrait renforcer ce présidentialisme.

Le 5 Juin 2000 Jacques Chirac annonce aux citoyens qu’il aura recours à un projet de loi, il demande alors le 6 Juillet 2000 au peuple d’approuver cette révision par référendum, pour lequel le peuple a répondu par l’affirmatif à 73.21% malgré une forte abstention de près de 60% des électorales.

Cette réforme du moins tardive, est revenu à l’ordre du jour, et l’on s’est demander s’il était possible de la reprendre au point où elle s’était arrêté en 1976. Mais ce n’est pas l’unique question qui s’est posé, il y a une question qui est toujours d’actualité, celle de la double équivoque qu’engendre le quinquennat, tout d’abord il y a un risque de cohabitation même si le quinquennat a pour but d’effacer ou de réduire ce risque. Puis il y a une évolution de la présidentialisation mais aussi des risques de primo-ministérialité. Il est alors pertinent de se demander en quoi le quinquennat mène le régime de la V° république vers un régime présidentialiste plus que ce qui n’a déjà été occasionné par la naissance de la V° république?

Pour répondre à cette problématique il faudrait tout d’abord comprendre quel est la finalité du quinquennat en se penchant sur le but démocratique de ce changement mais aussi sur l’objectif d’épanouissement au sein du gouvernement. Par ailleurs il sera plus judicieux de voir en quoi la présidentialisation s’accroit et devient presque comparable au régime américain même si cette vision reste totalement discutable.

La réforme du quinquennat ; un but assigné.

Une « respiration démocratique » de la France ?

Le septennat est le résultat de conflit d’intérêt entre des monarchistes et des républiques, il s’est peu à peu institutionnaliser malgré qu’il n’ait aucune réelle légitimité. L’idée du quinquennat est apparue en 1973 avec Georges Pompidou qui n’a pas tenu face Assemblée nationale, malgré que beaucoup en parle, à gauche comme à droite, arriver au pouvoir, les dirigeants reste sur leur acquis. Mitterrand disait même « je ne leur laisserai pas un seul jour », ou encore Chirac qui n’était favorable jusqu’à la fin de son premier mandat. Suite à la proposition de Valery Giscard d’Estaing pour un mandat unique et une réduction du mandat à 5ans, le comité Vedel n’a lui aussi pas su répondre à la demande et a simplement appuyé l’avis de François Mitterrand. La mise en place du quinquennat s’est fait par le biais de deux cohabitations mal vécu.

Mais malgré cette tentative de rééquilibrage, l’installation du SUD avait déjà démontré qu’un certain présidentialisme, plus ou moins fort selon la personnalité du chef de l’état, était inhérent à la V° république. En 2001 la loi organique pour l’inversion du calendrier électoral fut adoptée, celle-ci accentue le présidentialisme car avec la concomitance des mandats cette loi crée

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