La famille a-t-elle cessé d'être une instruction ?
Dissertation : La famille a-t-elle cessé d'être une instruction ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Candice26 • 20 Octobre 2017 • Dissertation • 1 196 Mots (5 Pages) • 704 Vues
Intro :
Nous allons vous parler d’un texte de Jean-Hugues Déchaux, professeur de sociologie à l’université Lyon-Lumière II, qu’il a publié dans une revue spécialisée nommée « Revue Projet »
Dans son texte, Déchaux veut démontrer que la progression de l'individualisme ébranle le rapport entre l'individu et la famille, et que cela a une incidence sur la perception que l’on se fait du modèle familial.
Or, la famille c’est quoi ? C’est avant tout une des formes majeures du lien social.
-> En effet, si les hommes forment des groupes sociaux, c’est qu’il y a des liens entre eux qui font sens et qui les amène a s’identifier à des groupes, dont les membres se sentent engagés les uns vis a vis des autres.
Paradoxalement, on observe une montée de l’individualisme dans notre société, qui a pour conséquence une recrudescence des valeurs comme l’autonomie, la liberté et l’égalité.
Que devient donc la famille dans tout ça dans tout ça ?
C’est la question que pose Déchaux dans son texte.
Il décide de partir du constat que les grandes normes traditionnelles dirigeant la société disparaissent au profit d’une explosion du nombre de normes visant à réguler l’individu et que cette multiplication de normes vient bouleverser l’idée fixe et inébranlable que l’on avait de la famille.
On va donc se poser la question suivante : La famille a t-elle cessé d’être une institution ?
I. La conception classique de la famille sous tension, face aux nouvelles normes et à l’individualisme
A) Le nouveau paysage normatif
Par normes, Déchaux entend parler des règles de conduite au sein de la société ou au sein de la famille, cela regroupe également des manières d'agir.
Les normes sociales définissent ce que l'individu peut faire ou ne peut pas faire. Il y en a dans toutes les sociétés et elles traduisent les valeurs et les idéaux dominants de la société ou du groupe d’appartenance.
Or, il explique que l’on assiste à une augmentation significative du nombre de normes qui régissent notre société.
-> Il constate que ces normes ont des sources nouvelles et différentes de celles d’avant. (par exemple : les médias)
-> Sauf que DE ces sources différentes et nouvelles, EMANENT des normes de diverses natures.
-> Ce qu’il appelle paysage normatif, c’est l’ensemble de ces normes.
D’ailleurs, ces sources sont si différentes et inédites, que les normes qui en sont issues se superposent et se retrouvent parfois en concurrence. Il y a tellement de normes, de « chemins de vie » possible, que les individus se retrouvent « tiraillés entre des orientations qui leur semblent également légitimes » explique Déchaux.
Cela renforce donc l’individualisme et érode l’institution familiale.
B) Les nouvelles normes auxquelles la famille est confrontée
On va s’intéresser d’un peu plus près aux exemples de normes qui figurent dans le texte.
Jean-Hugues Déchaux évoque les médias comme une « autorité invisible », très présents dans la vie quotidienne des familles a travers les émissions TV, les magazines etc..
Cela a permis de développer une énorme influence sur la famille à travers la diffusion de normes et de règles éducatives, non sans répandre une peur d’être diffèrent de la société.
Il évoque également le développement des entreprises de sous-traitants ayant des activité plus « intimes » , les coachs sociaux et les organisateurs de mariage par exemple, dont la recrudescence illustre un phénomène de marchandisation de la famille, régulée par des normes sociales mais aussi juridiques, ce qui était inimaginable auparavant.
Déchaux reprend d’ailleurs l’expression de Tocqueville de normalisation « douce et anonyme de la vie familiale» qui signifie la douce prise en main de la société par l’Etat. Cela prend la forme de conseils pratiques, de recommandations, de services mais a pour effet de façonner les aspirations comme l’explique Déchaux.
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