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Dissertation Sur L'avenir Des Jeunes Québécois

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Par   •  24 Mai 2013  •  432 Mots (2 Pages)  •  979 Vues

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Selon l'enquête menée pour le compte de la fondation Monique-Fitz-Back, vouée à l'éducation au développement durable, une majorité de Québécois âgés de 10 à 18 ans s'attend à ce que la qualité de l'environnement se détériore au cours des 20 prochaines années. Les problèmes de pollution de l'eau, de changements climatiques, de disparition des forêts ou des espèces s'aggraveront inévitablement, disent des jeunes comme Justin Lemelin, 15 ans, qui recycle tous les jours, réutilise la même bouteille d'eau, pense à consommer le moins possible d'aliments emballés individuellement et se déplace aussi souvent qu'il le peut à bicyclette ou en transports en commun. «J'en fais le plus possible pour aider l'environnement... mais franchement, je ne pense pas que ça soit si utile que ça», a déploré cet adolescent rencontré par La Presse hier, rue Sainte-Catherine.

Ce pessimisme n'est pas à prendre à la légère, prévient le principal auteur de la recherche, Gilles Pronovost, spécialiste de l'étude du comportement des jeunes à l'Université du Québec à Trois-Rivières.

«Ils ont fini par intérioriser le discours hyper-catastrophique des écologistes, et cela peut jouer sur leur attitude face à la vie en général», dit-il. La génération montante pourrait avoir tendance à être plus défaitiste, d'autant plus que ses idées tendent à s'assombrir après l'entrée au secondaire. Pire: des études ont déjà démontré que plus les jeunes ont une perception négative de leur milieu de vie, moins ils ont tendance à s'impliquer et moins leur rendement est bon.

Les jeunes assument une partie du blâme: 85% dénoncent le manque d'intérêt ou de motivation pour l'environnement de leur génération, et près de la moitié estiment que leurs camarades ne font jamais ou rarement de gestes écologistes concrets. Même les gouvernements obtiennent ici de meilleurs scores. Seuls les environnementalistes et le milieu scolaire fournissent des efforts jugés satisfaisants.

Même s'ils sont pessimistes, les jeunes affichent paradoxalement un certain volontarisme. «Leur pessimisme n'est pas du genre à mener à l'inaction si on leur apprend à faire des gestes concrets qui ont une portée visible sur l'environnement, et c'est une assez bonne nouvelle», dit Gilles Pronovost. Selon Jean Robitaille, de la fondation, cette enquête soulève l'importance de revoir la manière d'aborder les problèmes de société : «Il ne faut pas leur cacher la réalité, mais il y a des façons de présenter les choses pour modifier leur attitude et favoriser leur engagement social.»

Le sondage a été mené auprès de 1876 jeunes de la cinquième année du primaire à la dernière année du secondaire inscrits dans 28 écoles francophones du Québec. Le sondage sera diffusé jeudi à l'occasion du colloque «Comment parler d'avenir aux jeunes», à Montréal.

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