Liberté De Se Marier
Note de Recherches : Liberté De Se Marier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leiyna • 8 Mars 2014 • 1 229 Mots (5 Pages) • 973 Vues
L’engagement est une promesse, une convention que l’on contracte. Par lui, on est lié par une sorte de lien moral, de lien juridique également. Or la liberté peut se définir comme l’absence de lien, de contrainte.
On peut voir l’engagement comme un renoncement à sa liberté. Néanmoins, l’engagement découle d’un choix, d’une volonté et dans ce sens, il affirme au contraire la liberté puisque cette dernière réside également dans la capacité de choisir. On est donc amené à se demander ce qu’est réellement un engagement et à quelle définition de la liberté renonce-t-on lorsqu’on s’engage ? L’engagement ne conduit-il pas au contraire à l’affirmation d’une autre liberté plus grande encore ? Mais sur quoi doit alors reposer l’engagement pour être affirmation et non renoncement ?
On considère souvent que s’engager, c’est se lier par une promesse. C’est également d’après la définition de Lalande adhérer à une cause, s’y attacher et la servir. L’engagement est donc un acte volontaire de quelqu’un qui abandonne sa position de simple spectateur et qui met sa personne, sa pensée, son art au service d’une cause. La personne engagée se crée ainsi une obligation morale. L’engagement est donc un lien moral. Par exemple, lorsqu’on s’inscrit auprès d’un professeur à suivre des cours de soutien, on s’engage à suivre ces cours avec assiduité. On se sent obligé de le faire puisqu’on s’y est engagé. Or la liberté peut se caractériser par une absence de lien d’ordre moral. Cet engagement constitue donc une entrave à celle-ci. De plus, l’engagement suppose également qu’on ne changera pas d’avis.
Nous sommes amenés à nous demander si s’engager induit un renoncement à sa liberté ?
Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps le mariage comme une institution fondatrice de la liberté ; puis nous nuancerons ces propos en affirmant que la liberté reste tou de même soumise à certaines conditions.
I) Le mariage : une institution fondatrice de la liberté :
Le droit de choisir l'état conjugal s'affirme comme un droit fondamental de l'individu. La liberté du mariage est une composante de la liberté personnelle (et non de la "liberté individuelle") protégée par les Articles 2 et 4 de la DDHC de 1789, et le « droit de mener une vie familiale normale » trouve sa source dans l’alinéa 10 du préambule de 1946. La liberté du mariage constitue l'une des libertés essentielles de la personne un droit naturel, un droit fondamental de la personnalité.
1) Le droit de ne pas se marier
Les fiançailles : la loi française ne dote les fiançailles d’aucun statut :convention par laquelle un homme et une femme se promettent réciproquement qu’ils contracteront mariage ensemble (Pothier). Les fiançailles sont pour un couple une déclaration d'intention de mariage. Le terme de fiançailles désigne le jour de cette déclaration, ainsi que le temps qui sépare ledit jour de celui du mariage. Le Code civil français de 1804 n'envisage pas les fiançailles.
Existence de couples non mariés : nouvelle forme de la famille
Les mineurs doivent avoir le consentement de leurs deux parents.
2) La liberté de se marier : la liberté de consentement et célébration du mariage
Tradition catholique, les fiançailles constituent une étape vers le mariage. Elles marquent le démarrage d'une réflexion du couple vers l'engagement définitif. Cet engagement se fait traditionnellement devant les familles et peut donner lieu à une bénédiction selon un rituel établi. Cette bénédiction peut avoir lieu durant une Messe à laquelle participent les familles de l'un et de l'autre. Elle peut également être donnée pendant un office dans une communauté paroissiale avec ou sans la participation de la famille des fiancés.
Pas de définition du « mariage » dans le Code Civil
Double dimension du mariage : acte juridique et institution qui dépasse l'individu en lui fixant des règles indépendantes de sa volonté (ex : le devoir de fidélité)
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