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La socialisation genrée

Dissertation : La socialisation genrée. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2022  •  Dissertation  •  1 697 Mots (7 Pages)  •  292 Vues

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TITRE : ______________________________________

par Prénom : _____________ Nom : ______________

Travail présenté à Myriam Laabidi

387-103-SL, Introduction à la sociologie, groupe ___

Cégep de Saint-Laurent ─ _Date : ____________________

Sur 40 points et d’une pondération de 40 %

Durée : 2 h 30

Introduction

Dans ce texte sera abordé un des concepts fondamentaux de la sociologie, la socialisation. Ce concept touche à la relation entre le social et l’individu, tout comme il touche à la question du maintien des valeurs et des normes sociales à travers le temps. Un des majeurs aspects de la socialisation de l’individu est son genre, ce qui sera le sujet de ma dissertation : la socialisation genrée. Je vais définir ce concept, puis je vais répondre à trois questions sociologiques qui toucheront la place du concept dans la société, les rapports interindividuels qu’il cause et son importance dans la construction de l’identité de l’individu.

Développement

  1. Présentation et la définition du concept

La socialisation est un processus qui touche tous les individus faisant partie de la société; il commence pratiquement à la naissance. Elle est à la base de la construction sociale et mentale de l’individu. C’est une façon pour ce dernier d’intérioriser différentes règles et valeurs que son entourage lui inculque, de façon plus ou moins inconsciente. Cet entourage socialisateur de l’individu est, pendant l’enfance et l’adolescence, principalement composé de la famille, de groupes d’amis, mais aussi d’organisations telles que l’école et les médias. La socialisation genrée est donc cet aspect du mécanisme de socialisation qui consiste à construire différemment l’identité des personnes selon leur sexe biologique à la naissance. C’est une sorte de mécanisme de façonnage pour faire rentrer ces personnes dans des boîtes délimitées et préconçues de ce qu’est la femme et l’homme. La socialisation genrée construit, à partir d’une différence biologique, des identités binaires de ce que doit être une femme et ce que doit être un homme.

  1. Où ce concept s’inscrit-il dans la société (institution, groupe…) ?

La socialisation genrée est un fait social fondamental, car, premièrement, elle doit être généralisée à l’ensemble des individus de la société. En effet, ce mécanisme est présent depuis le début de l’humanité pour toutes les sociétés humaines : on impose aux hommes des rôles différents qu’on impose aux femmes. De plus, il touche tout le monde, et non seulement un certain nombre de personnes. Deuxièmement, ce mécanisme généralisé exerce une contrainte sur l’individu. Cette pression extérieure consiste par exemple en standards de beautés, en attentes qu’on a envers les personnes selon leur genre, etc. Ne pas se conformer à ces normes peut amener un certain jugement, et même dans certains pays des conséquences légales. Ces contraintes participent à l’intériorisation de la distinction du genre chez les individus, ce qui amène à la troisième caractéristique d’un fait social. Effectivement, l’intériorisation de la socialisation genrée est très présente. On peut apercevoir ce phénomène, par exemple, chez la normalisation collective du masculin l’emportant sur le féminin dans la langue française, les stéréotypes sexuels, etc. Ces attitudes « sont construites socialement, mais souvent perçues comme naturelles, nécessaires au bon fonctionnement et justes pour tous et toutes. » (Trudel, J. (2018). Les rapports sociaux de sexe dès la petite enfance : une analyse de genre du Programme éducatif des services de garde du Québec, Accueillir la petite enfance. Recherches féministes, 31(1), 105–121.) Dernièrement, la socialisation de genre est extérieure, car elle ne provient pas de l’individu lui-même mais de son entourage. Il est facile de le constater en observant les personnes transsexuelles ou non-binaires, qui n’associent pas leur sexe de naissance à leur genre. Si la binarité du genre et l’association sexe et genre était innée, ces personnes ne seraient pas trans ou non-binaires, elles ont dû braver la socialisation genrée provenant de l’extérieur pour s’affirmer comme telles. On peut donc dire que le concept de socialisation genrée détient les quatre critères d’un fait social énoncés par Émile Durkheim qui ont été étudiés dans le cours.

  1. Entraine-t-il des rapports interindividuels ?

Le mécanisme de la socialisation genrée entraîne des rapports interindividuels, car c’est le mécanisme qui permet à l’individu de s’intégrer dans la société, c’est-à-dire d’entretenir des relations avec les autres qui partagent avec lui valeurs et attentes. Par exemple, la construction de l’identité de genre des hommes et des femmes à permis jusqu’à très récemment de former la famille traditionnelle composée d’un père et d’une mère avec une attitude et des valeurs différentes mais complémentaires. Ce qui ne veut pas dire que ces valeurs et attitudes-là sont égalitaires, elles sont complémentaires seulement quant à la domination du masculin sur le féminin. Comme l’observe M. Trudel, « Cette binarité est à la base de la construction et du maintien de nombreuses institutions, à commencer par le mariage, la famille et la reproduction, car elle permet de naturaliser l’opposition, la hiérarchisation et la complémentarité des sexes biologiques masculins et féminins. » (Trudel, J. (2018). Les rapports sociaux de sexe dès la petite enfance : une analyse de genre du Programme éducatif des services de garde du Québec, Accueillir la petite enfance. Recherches féministes, 31(1), 105–121. https://doi.org/10.7202/1050656ar).

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