La gestion des émotions en IME

Dossier thématique individuel

Semestre 4

La gestion des émotions

Filière ES 2ème année                                                                                     Année 2020 -2021

Sommaire

1 – Introduction et présentation de la structure

2 – Définition

1. Les émotions
2. Psychanalytique
3. Sociologique
4. Droit
5. Anthropologique

3 – Illustration

1. Les activités mises en place dans le but de gérer ses émotions au sein du groupe
2. Présentation de situations

4 – Proposition d’action

5 – Conclusion

1 - Introduction :  

La validation de ce semestre porte sur la réalisation d’un dossier thématique individuel en lien avec notre lieu de stage. J’ai effectué mon stage de deuxième année d’éducateur spécialisé à l’IME Le Graçalou à Angers. Cet institut fait partie de l’association Régionale des Chesnaies.

Un IME est un établissement médico-social qui accueille des enfants ou adolescents pour lesquels la Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) a notifié le besoin de recourir à une éducation spécialisée.

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « est déficiente intellectuelle la personne ayant une capacité plus limitée d'apprentissage et un développement de l'apprentissage qui diffère de la moyenne des gens. La déficience intellectuelle est admise lorsque la personne possède un quotient intellectuel inférieur à 70. »

L’institut médico-éducatif Le Graçalou est relié à l’association régionale Les Chesnaies à but non lucratif. Elle assure une mission d’intérêt général dans le champ social et médico-social, au profit de l’enfance et de l’adolescence en situation de handicap. Le but de l’association est de développer son projet sur une éthique de conviction et de responsabilité et sur des valeurs de respect, de tolérance, de solidarité, de dialogue et d’engagement.

L’IME Le Graçalou est sous le régime du semi-internat, il accueille en journée, du lundi au vendredi, déjeuners inclus, 41 jeunes de 6 à 14 ans. Ils sont divisés en plusieurs groupes en fonction de leur déficience.

Les différents groupes sont :

• La SEHA, Section d’Education pour Enfants avec Handicap Associés, est agréée pour accompagner des enfants avec une déficience intellectuelle présentant des troubles envahissant du développement. Il s’agit d’enfants non fixés dans un handicap intellectuel, présentant des difficultés importantes mais ayant des capacités sous-jacentes d’évolution et pouvant bénéficier d’une scolarisation.                                                                                                
• La SEES, Section d’éducation et d’Enseignement Spécialisé est agréée pour accompagner des jeunes avec une déficience intellectuelle présentant un retard mental moyen, avec ou sans troubles associés.
• L’unité pour enfant Autiste vise à répondre aux besoins très individualisés d’enfants ayant des retards de développement et/ou une déficience intellectuelle associée, ainsi que d’importants troubles du comportement.
• Il existe un groupe d’accompagnement pour déficient sensoriel (surdité).
• Un Groupe délocalisé qui n’est sur le Graçalou que 2 jours dans la semaine.

L’IME reçoit donc des enfants présentant des formes d’inadaptations différentes quels que soient les troubles manifestés ou leur étiologie, avec une déficience plus ou moins importante.

La mission est donc d’offrir un accompagnement éducatif adaptée pour chaque jeune. Dans le but de les rendre plus autonomes et favoriser l’intégration dans les différents domaines de la vie, de la formation générale et professionnelle.

Un projet personnalisé d’accompagnement (PPA) est défini avec les parents (ou les représentants légaux) et le jeune. Ce projet est discuté et formalisé chaque année. Il s’inscrit dans une prise en charge de groupe qui prend en compte les difficultés individuelles de l’enfant.

Lors de ce stage, j’ai pu observer les difficultés que peuvent rencontrés certains jeunes dans la gestion de leurs émotions.

Le choix de mon travail de recherche n’est pas anodin et s’explique pour plusieurs raisons. Au vu de mes observations et de mes expériences, je constate que la « gestion des émotions » est une problématique récurrente dans l’accompagnement de ces jeunes. Elles peuvent entraîner des situations contraignantes. La richesse des émotions nous montre que les réactions sont propres à chaque jeune et dépendent de nombreux facteurs.  

J’ai souhaité définir ma thématique sur plusieurs aspects dans le but de pouvoir avoir des connaissances élargies sur le sujet. Cet étayage va être bénéfique dans la suite de mon stage mais aussi dans mes expériences futures.

La suite de ce dossier va prendre forme de manière suivante :

• Dans un premier temps, je vais définir sur plusieurs aspects ma thématique.
• Dans la seconde partie de ce dossier, je vais illustrer mon thème avec mes observations, mon expérience de stage.
• Ensuite, je vais problématiser à l’aide de situation de deux jeunes.
• La dernière partie de ce dossier consistera à proposer des pistes d’actions à mettre en place au sein de l’institution et mon début d’implication dans ce projet.

1. – Définitions

1.  Les émotions

Il existe différentes émotions. Peur, joie, dégoût, tristesse, colère, surprise sont considérés comme les six émotions fondamentales, dites aussi primaires ou encore darwiniennes selon les auteurs et par opposition aux variations subtiles qui instaurent des émotions liées aux contextes sociaux et relationnels complexes (honte, envie, amour, empathie). On constate d’emblée au travers de ces termes que les registres psychologique et somatique sont directement liés ; les émotions primaires sont aussi directement liées à un antécédent temporel précis (Cosnier, 1994), il y a donc un point de départ environnemental à l’expression émotionnelle. On notera qu’une vue rapide des différentes théories courantes et publications concernant le nombre, la nature et la délimitation des émotions montre très vite que l’expression émotionnelle possède un nombre important de termes qu’il est difficile de réduire aux émotions primaires. D’ailleurs, il n’existe aucune preuve empirique de l’existence d’un nombre limité d’émotions biologiquement déterminées.

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