LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

ISIC

Analyse sectorielle : ISIC. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  5 Juillet 2018  •  Analyse sectorielle  •  4 336 Mots (18 Pages)  •  698 Vues

Page 1 sur 18

La commune dans laquelle j’exerce la profession d’agent d’accueil polyvalent au sein du CCAS est tenue d’avoir 20% de logements sociaux afin de respecter la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (SRU janvier 2013). Les communes qui n’atteignent pas leur taux légal font l’objet d’un prélèvement annuel sur leurs ressources fiscales, proportionnel au nombre de logements manquants pour atteindre les 20 % ou 25 % en 2025. Ces communes ont cependant la faculté de déduire du prélèvement les montants qu’elles investissent en faveur du logement social, pouvant conduire à « assécher » le prélèvement. Ce mécanisme de dépenses déductibles vise à inciter les communes à soutenir les projets de logements sociaux.

La commune de R a beaucoup de personnes qui déposent leur demande pour obtenir un logement social et l’offre manque encore malgré une bonne dynamique d’investissement dans de nouveaux ensembles locatifs.  

Par ailleurs, le secteur connaît une recrudescence des foyers dits « en situation précaire » et nous nous efforçons de répondre au mieux aux nouveaux besoins des personnes afin entre autre, de leur permettre d’accéder à un logement à loyer modéré qui ne grève pas trop leur budget. Paradoxalement, ces mêmes foyers en difficulté financière refusent d’être logés dans certains quartiers qui souffrent d’une mauvaise réputation qui n’est pas toujours justifiée.

Dans ce contexte, un nouveau groupe de logements sociaux a vu le jour et le service logement du CCAS dans lequel j’officie, a contribué à loger des candidats qui avaient déposé une demande de logement. Les attributions se sont faites selon des critères considérant les  ressources, l’ancienneté de la demande de logement, les personnes en situation de handicap, et les urgences sociales (violences conjugales ou familiales, errance,…).

J’ai choisi de décrire cette Intervention sociale d’intérêt collectif car elle fait ressortir l’ensemble des fonctions exercées par les assistantes de service social et s’inscrit dans un cadre de prévention.

Les fonctions présentes sont :

-        L’accueil/Evaluation/Information/Orientation (DC1 et DC2)

-         L’accompagnement social (DC1 et DC3)

  • La Médiation (DC4 et DC3)
  • La Veille sociale/Expertise/Formation (DC2 et DC3)
  • La conduite de projets/Travail avec les Groupes (DC1 et DC3)
  • Le travail en réseau (DC4 et DC3)

Accueil/rencontre :

Cette nouvelle résidence que je nommerai  la Bastille comporte deux petits bâtiments contenant un total de 36 logements.

Il y a une réelle mixité des profils des personnes logées dans ces nouveaux logements tant vis-à-vis de l’âge, la situation socio professionnelle, de la composition des foyers,…Certaines découvrent l’habitat collectif et d’autres ont bénéficié d’une mutation sociale et apprécient le fait d’accéder à un logement neuf.

Lors de commissions logement où siègent l’élu communal, le bailleur social, moi-même et ma responsable, la question de la gestion budgétaire des ménages logés a été régulièrement abordée.

En effet, fort des expériences passées, nous savons que le plus souvent c’est un déséquilibre budgétaire qui conduit les personnes à s’endetter et pour ce cas précis à cesser les règlements des loyers ce que redoute évidemment le bailleur social. Cette analyse est toutefois bien superficielle car la vraie difficulté des personnes que j’accueille quotidiennement au CCAS réside dans le paiement des charges locatives.

Cela peut s’expliquer du fait qu’ elles perçoivent toutes ou presque de l’allocation logement pour les aider à honorer leur loyer mais les charges ne sont pas inclues. Quand je parle des charges j’entends les charges communes liées à l’occupation du logement mais  aussi et surtout le coût du chauffage, de l’électricité et de l’eau.

D’autre part, afin de se sentir pleinement investi et  intégré dans cette nouvelle résidence les locataires  pourraient être interrogés et codécideurs concernant les finitions qui restent à faire dans et aux abords de la Bastille.

Je connais la plupart des personnes logées dans cette résidence même si certaines ont été positionnées par l’instance du Comité Local de l’Habitat (CLH) qui est une commission intercommunale qui traite les dossiers PLAI (prêts locatifs aidés d’intégration) : les dossiers des personnes aux revenus les plus modestes ou ayant une situation précaire vis-à-vis du logement, et n’ayant pas pu être résolus en commission communale, sont transmis par les communes au CLH. Il positionne les demandeurs sur des logements réservés par la Préfecture.

Lors d’entretiens  téléphoniques avec l’ASS du Conseil Départemental et la CESF de la CAF il est apparu important de penser à une manière de sensibiliser et aider les nouveaux locataires dans la prise en main de leur nouveau lieu de vie. Ils ont l’avantage d’entrer dans des locaux neufs respectant les nouvelles normes énergétiques et des critères de confort. L’idée étant que cette résidence offre une vie agréable à toutes ces personnes.

De cette première réunion sont nées 5 autres rencontres  sur une année qui ont été source de partage, de découverte de l’autre et surtout force de propositions quant-à l’aménagement des extérieurs et abords de la Bastille.

RECUEIL DE DONNEES

Les informations collectées sont issues de ce que les personnes me disent à moi directement ou à mon binôme lorsqu’elles viennent au CCAS mais aussi des données glanées  dans leur dossier logement ou dossier d’aide facultative, ainsi que des informations que les ASS ou CESF ont échangé avec nous,  équipe du CCAS, afin de mieux comprendre certaines situations. Sur les  36 foyers logés, 22 ont été logés directement par la commission communale de R où je travaille et 14 par le CLH soient des personnes aux revenus très modestes relevant du PLAI.

Historique :

Ce type d’accompagnement collectif n’a encore jamais été réalisé sur le secteur et il  semble intéressant de le mettre en place, l’objectif étant de laisser les personnes s’emparer de ces rencontres et exprimer leurs besoins et envies et d’aboutir à des sujets d’intérêts communs.

Fort des expériences vécues dans les autres logements sociaux l’idée est d’anticiper sur les conflits qui peuvent émerger par la suite, il s’agit de prévention.

Contexte :

Lors de discussions informelles avec la CESF et les ASS du secteur nous remarquons que la plupart des demandes d’aide qui sont adressées au CA du CCAS concernent des factures impayées de chauffage, électricité, eau ou taxe d’habitation. En résumé tout ce qui touche aux charges liées au logement. Le bilan annuel du CCAS en est la preuve puisque les prises en charges des factures liées à l’énergie augmentent d’année en année.

...

Télécharger au format  txt (28 Kb)   pdf (138.6 Kb)   docx (24.6 Kb)  
Voir 17 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com