ISIC Projet

Cet Intervention Social d’Intérêt Collectif s'inscrit dans l'exercice de mon stage de deuxième année au sein d'un service social hospitalier, plus précisément dans le service d'addictologie. Il est important de commencer par définir ce terme. Selon Cristina De Robertis « « L'intervention sociale d'intérêt collectif est l’action des travailleurs sociaux auprès de personnes constituées en groupes sur un territoire ou dans une institution, ayant pour objectifs de créer des réponses collectives à des problèmes collectifs, favoriser l’accès aux ressources existantes et créer des nouvelles et développer l’autonomie personnelle et sociale par la participation citoyenne des personnes.  ».^[1]

Dans un premier temps je présenterai le contexte institutionnel de l’ISIC, puis la présentation de l’intervention et enfin l’argumentaire professionnels concernant le choix de l’ISC.

1. Le contexte de l’ISIC

1. Le CHU : un établissement public de santé :

Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) ou j’ai effectué mon stage est un établissement de santé qui allie les soins de proximité et l’expertise.  Il remplit 4 missions : le soin,  l’enseignement, la recherche et la prévention. Le CHU est constitué de 5 pôles de direction et 7 pôles cliniques. L’offre de soins du CHU couvre l’ensemble des spécialités médicales, chirurgicales et biologiques. Il regroupe, par ailleurs, 20 centres de référence et de compétences (maladies rares…). 168000 patients sont pris en charge par an lors d’hospitalisations ou consultations. Il se place, avec ses 5 900 salariés, comme l’un des tous premiers opérateurs Santé du grand Ouest et le premier employeur du Département.

1. Service Social Hospitalier (SSH) :

Le Service Social Hospitalier au CHU d’Angers est un service transversal, rattaché à la direction des affaires Juridiques et des Usagers avec 27 agents dont 1 cadre socio-éducatif qui encadre les Assistants de Service Social (ASS) et organise le fonctionnement du service, 3 secrétaires sociales (ETP) et 24 assistantes sociales.

L’ISIC aura lieu dans l’unité d’addictologie et de psychiatrie au sein du service et plus particulièrement le service de soins en addictologie. Il se divise en deux unités : l’unité d’hospitalisation complète d’addictologie (UHCA) et l’unité d’hospitalisation de jour d’addictologie (UHDJA). Le but de ces services est d’aider et d’accompagner les patients souhaitant contrôler et/ ou arrêter leurs comportements addictifs. Pour cela, une équipe de soin (médecins, infirmiers, aides-soignants…) et une équipe paramédicale (psychologues, assistante sociale, art thérapeute…) interviennent auprès d’eux, et en collaboration, pour les soutenir dans leur démarche de soin.

Les patients de l’UHCA peuvent être hospitalisés pour un sevrage simple (durée moyenne de séjour 8 jours) ou un sevrage complexe (durant 15 jours). Au sein ce service, sont hospitalisés les personnes réalisant un sevrage, dans le but de limiter ou d’arrêter l’usage de substances sources de dépendances. En sevrage simple, les personnes sont principalement accompagnées dans le sevrage physique de leur addiction. Elles sont quand même fortement invitées, par l’équipe de soins, à participer aux différentes activités thérapeutiques (information alcool et tabac, atelier gout …). Pour le sevrage complexe, permet de travailler en profondeur la problématique addictive, par un sevrage psychologique. Les patients rencontrent les professionnels du service et s’engagent à participer aux activités thérapeutiques.

La seconde unité du service de soins en addictologie est l’UHDJ, où sont accueillies des personnes ayant déjà réalisé un sevrage ou non. L’HDJ peut alors être un moyen pour les patients de consolider leur sevrage, ou encore d’entamer une démarche de soins. Lorsqu’ils s’y rendent, une activité leur ait proposée ainsi qu’un entretien avec le médecin et une infirmière. Ils peuvent également rencontrer la psychologue et/ou l’ASS.

1. Le public ciblé

Le public présent au sein de ces unités de soin, concerné par notre ISIC, sont des personnes alcoolo-dépendantes en grande majorité (selon l’Organisation Mondiale de la Santé : « des buveurs excessifs dont la dépendance à l’alcool est telle qu’ils présentent soit un trouble mental […], soit des manifestations affectant leur santé physique ou mentale, leur relation avec autrui et leur bon fonctionnement socio- économique […] »^[2]) les autres sont polyadiques (drogues illicites, alcool, etc.) . C’est principalement des hommes d’environ 40- 50 ans, concernant l’alcool : « Les consommateurs quotidiens sont pour les trois quarts des hommes. La consommation quotidienne d'alcool est beaucoup plus élevée chez les 45-75 ans (28%) que chez les 26-44 ans (6%) ou les 18-25 ans (3%). »^[3]. Se sont des personnes d’origines sociales variées, aux parcours de vie très différents (salariés, bénéficiaires du RSA, parents, personnes âgées, personnes souffrant de troubles mentaux, etc.) pouvant rencontrer diverses difficultés sociales : isolement, perte de l’estime de soi, perte d’autonomie, rupture familial…

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