Briser la norme de l'apparence
Analyse sectorielle : Briser la norme de l'apparence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emii.potviin • 29 Septembre 2016 • Analyse sectorielle • 3 609 Mots (15 Pages) • 964 Vues
ÉMILIE POTVIN-BUJOLD
Culture et société
BRISER LA NORME
Travail présenté à
M. Alexandre LAPLANTE
Département de sociologie
Centre collégial de Mont-Tremblant
Le 20 septembre 2016
La cohésion sociale est un concept important aux yeux de la plupart d’entre nous puisque personne n’a envie d’être exclu. Pour cela, il faut suivre certaines règles de conduite, c’est-à-dire des normes sociales, découlant des valeurs de notre société. Toutes ces normes consistent à des règles informelles qui sont souvent bien ancrées en nous, à cause de la socialisation, donc nous ne pensons jamais à briser ces normes, mais briser une norme consisterait à quoi ? J’ai tenté l’expérience, soit en brisant une norme de l’apparence physique : aller faire l’épicerie avec un habillement et une apparence faciale qui ne sont pas adaptés à cette tâche. Lors de cette expérience, un coéquipier me suivait et analysait les différents comportements des gens me rencontrant, ce qui m’a permis de construire un rapport sur le bris de cette norme. Ce rapport consiste, à analyser les conséquences de ce bris, la manière dont je me suis sentie face à ce bris, la réaction des gens, ainsi que l’influence de cette norme sur notre société.
Tout d’abord, la norme que j’ai brisée consiste à l’apparence physique lors des courses. Lorsqu’il est le moment d’aller faire l’épicerie, les gens suivent certaines normes. Tous les gens à son style vestimentaire propre à eux, mais cela revient à avoir un haut (chandail, veste, etc.), un bas (jupe, pantalon, culotte courte, etc.) ainsi qu’une paire de chaussures (soulier sport, talon haut, botte, etc.) et finalement, ajouté à cela, quelque accessoire (chapeau, sac à main, lunette, etc.). De plus, il y a les gens qui préfèrent rester au naturel et ceux qui doivent se préparer esthétiquement (maquillage, cheveux, vêtement, etc.) pour aller faire l’épicerie puisque c’est un lieu public, bien que ces deux types soient différents, ils restent tous les deux dans la norme puisqu’il est normal dans notre société de voir des gens accorder beaucoup d’importance à leur apparence, mais aussi en rencontrer d’autres restant au naturel. Pour ma part, j’ai décidé de briser la norme de l’apparence physique, en m’habillant avec un style associé à un environnement de spa et détente. C’est-à-dire, en mettant une robe de chambre, en enroulant une serviette sur ma tête, en enfilant des pantoufles et en ajoutant à tout ça un masque hydratant à mon visage. Briser cette norme a amené plusieurs réactions qui me faisaient sentir pas à ma place dû au mépris public, à la raillerie et au blâmage de ma conduite que les gens me faisaient. Je me sentais jugée et différente des autres gens même si c’était seulement mon apparence qui n’était pas dans la norme. C’est là que l’on voit comment les normes sont importantes pour la cohésion sociale.
La norme a été brisée dans une épicerie située à St-Jérôme, soit au maxi situé au Carrefour du Nord. Nous avons choisi cette ville puisqu’il y a beaucoup moins de chance, même presque nulle, de rencontrer quelqu’un que nous connaissons, ce qui aurait pu fausser nos données, dû aux réactions exagérées ou une autre réaction qui ne reflète pas ce qu’il pense réellement. De plus, dû à sa disposition au Carrefour du Nord et étant la seule épicerie, la clientèle est plus élevée. Nous avons choisi cette épicerie, le Maxi, dû à l’accessibilité (bon prix) pour tous les gens, ce qui a pour impact, de rencontrer une clientèle provenant, de toutes les classes sociales, pouvant avoir des points de vue et des valeurs différentes. Nous avons décidé d'aller à l'épicerie un jeudi soir puisqu’une plus grande partie de la population fait son épicerie ce jour-là, dû aux nouveaux spéciaux qui commencent ce jour-là et le jeudi est une des journées où entre la paye pour beaucoup de gens. Tous les facteurs présentés ci-haut favorisent le nombre de clients. L’importance d’avoir beaucoup de gens pour l’expérience augmente le nombre de réactions différentes des gens qui ont fait ma rencontre, favorisant l’analyse de l’influence de cette norme dans notre société.
Ensuite, l’expérience a commencé dès notre sortie de la voiture. On s’est stationnées près d’une femme qui plaçait son épicerie dans sa voiture pour avoir un premier contact. Ensuite, nous avons pris notre temps pour maximiser la rencontre de gens dans le trajet de la voiture à l’épicerie. À l’entrée, j’ai pris mon panier, et j’ai regardé les produits en spéciaux jusqu’à ce qu’environ 3 clients m’aperçoivent. Par la suite, j’ai commencé mon épicerie de façon à ne pas briser d’autres normes que celle que je brisais déjà. J’ai quitté l’entre-porte où étaient situés les spéciaux et je me suis dirigée dans la première section. Pour suscité la réaction et attirer des regards, j'ai toussé à quelquefois, j'ai éternué à l’occasion, je faisais un peu de bruit avec mon panier en me promenant et en déposant des choses. Malgré mon habillement différent de l’habitude, je gardais la même manière d’agir que j’ai toujours eue avec les gens, c’est-à-dire en souriant lorsque je croisais quelqu’un. De plus, pour susciter l’attention de différentes personnes, j’ai demandé de l’aide à un commis pour trouver un produit. Aussi, j’ai demandé l’aide à trois personnes, lorsque ceux-ci ne m’avaient pas remarquée, pour un article situé trop haut pour me rendre et pour savoir où étaient les petits paniers. Finalement, je me suis rendue à la caisse, j’ai payé, j’ai pris ma commande et je me suis dirigée à la voiture pour mettre fin à l’expérience.
Briser une norme volontairement n’est pas nécessairement facile intérieurement. Toute la semaine, j’étais très excitée à l’idée d’aller briser cette norme pour voir l’importance des normes dans notre société. Selon moi, les normes ont quand même une haute importance et je me demandais si c’était de même pour la plupart des gens. Lorsqu’il a été temps de se déguiser, l’excitation que j’ai ressentie n’était plus autant là, j’étais plutôt stressée et je ne sais pas pourquoi, car je ne suis pas une fille vraiment gênée. Mais, je me suis calmée en parlant un peu avec ma coéquipière et on s’est dirigée au maxi. J’ai pu voir que le fait de me calmer et parler m'a beaucoup aidée, car à l’arrivée, je voulais absolument qu’on se stationne près d’une femme qui allait pouvoir me remarquer. À l’entrée, il m’a fallu que quelques réactions face à mon apparence et la gêne était complètement partie. Je parcourais les allées et faisais des demandes sans aucune gêne et même avec plaisir, car selon moi, jetais contente des réactions face à notre choix de bris de norme.
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