Arrêt le 24 mai 1975: litige opposant les sociétés Jacques Vabres et Weigel et l’administration des douanes
Dissertation : Arrêt le 24 mai 1975: litige opposant les sociétés Jacques Vabres et Weigel et l’administration des douanes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Octobre 2012 • 306 Mots (2 Pages) • 1 905 Vues
Arrêt Jacques Vabre
Cour de Cassation, Chambre mixte, 24 mai 1975
Les faits : La société Jacques Vabre avait importé des cafés solubles dédouanés des Pays Bas, membre de la CEE, par le biais de la société Weigel afin de les consommer en France. L’administration des douanes imposait pour chaque importation une taxe intérieure de consommation selon l’article 265 du Code des douanes. Les deux sociétés ont alors attaqué l’administration des douanes afin d’obtenir, pour la société Weigel, la restitution du montant des taxes perçues et, pour la société Vabre, afin d’obtenir des indemnités face au préjudice encouru.
Procédure : En 1ère instance, les deux sociétés sont les demanderesses et demande une indemnisation à l’administration des douanes qui est la défenderesse en invoquant l’article 95 du traité de Rome instituant la communauté européenne.
Le tribunal de 1ère instance a alors donné raison aux sociétés demanderesses.
La défenderesses a alors fait appel par la Cour de Paris qui a confirmé le jugement précédant. L’administration des douanes s’est alors pourvue en cassation.
Problème juridique : Est-ce que la norme constitutionnelle possède une valeur supérieure sur les lois nationales ?
Solution :
Cassation, comme l’article 265 du code des douanes rentre en conflit avec l’article 95 du traité du 24 mars 1957 et en vertu de l’article 55 de la constitution qui confère à l’article 95 de Rome une autorité supérieure à celle de la loi interne, l’article 95 a force d’autorité sur l’article 265 et sa valeur est supérieure même si son ordre d’apparition est plus tardif.
Motivations juridiques : la suprématie conférée aux articles de la constitution institue un ordre juridique propre intégré à celui des états membres. Cette spécificité au niveau de l’ordre juridique s’applique directement aux ressortissants de ces états et s’impose à leurs juridictions.
Pour ces raisons et comme le moyen est mal fondé, la Cour de cassation rejette le pourvoi.ê [continue]
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