Le terme " personne d'origine immigrée "
Commentaire de texte : Le terme " personne d'origine immigrée ". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hendy.salem25 • 9 Mars 2014 • Commentaire de texte • 3 100 Mots (13 Pages) • 714 Vues
D’une manière générale, l'immigration désigne « l’installation dans un pays d'un individu ou d'un groupe d'individus originaires d'un autre pays10. » Pour établir ses statistiques internationales, l’ONU utilise une définition similaire : un immigré est une « personne née dans un autre pays que celui où elle réside »2. En France, l'Insee utilise une définition plus restrictive adoptée par le Haut Conseil à l'intégration en 1991 : « un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France. »11,12. Sur son site internet, le Haut Conseil à l'intégration donne précisément la définition suivante : « Personne née étrangère à l’étranger et entrée en France en cette qualité en vue de s’établir sur le territoire français de façon durable. »13 Cette définition ne compte donc pas comme immigrés les Français de naissance nés à l'étranger (ou dans un territoire alors colonisé comme les Pieds-Noirs ou les Harkis), qui représentent une part non négligeable des personnes nées à l'étranger. Ainsi en 2010, les Nation unies comptent 11,1 % d’immigrés en France, tandis que l’Insee n’en compte que 8 %2.
L’Insee — en accord cette fois avec les organisations internationales — définit par ailleurs « un étranger » comme « une personne qui réside en France et ne possède pas la nationalité française. »14 Immigré et étranger sont deux notions différentes. Un immigré n’est plus étranger lorsqu’il acquiert la nationalité française, tandis que les personnes nées en France de parents étrangers sont étrangères mais ne sont pas immigréesN 3. En 2008 par exemple, la France compte 3,7 millions d’étrangers et 5,3 millions d’immigrés, mais seules 3,2 millions de personnes sont à la fois étrangères et immigrées12.
Une autre notion importante est celle de « personne issue de l’immigration », ou « personne d’origine étrangère ». Sans plus de précisions, elle désigne une personne elle-même immigrée ou dont un parent au moins est immigré. Cela correspond au terme parfois rencontré d’« immigré de première ou deuxième génération ». Cette notion peut-être étendue dans certaines études à la troisième, voire à la quatrième génération, mais cela doit normalement être précisé selon les cas15,16. Le Haut Conseil à l'intégration considère en 2007 que cette notion est « d’un emploi aussi courant que délicat », tout en estimant que l'on peut « considérer que près d’un cinquième de la population de nationalité française résidant en France est « issue de l’immigration » depuis un siècle »17.
En France, jusqu'aux années 1870, les termes d'« immigration » et d'« immigré » n'existaient pratiquement pas, sauf pour les Français qui quittaient leur pays d’accueil pour revenir en France. Avant de connaître une définition juridique, le concept d'immigration sera développé par les démographes et les statisticiens, sous la IIIe République. La première définition juridique de l'immigré est donnée par la Convention internationale de Rome en 1924 : « Est considéré comme immigrant tout étranger qui arrive dans un pays pour y chercher du travail et dans l'intention exprimée ou présumée de s'y établir de façon permanente ; est considéré comme simple travailleur tout étranger qui arrive dans le seul but de s'y établir temporairement. »18
Données statistiques[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Données statistiques sur l'immigration en France.
Immigrés et descendants d'immigrés[modifier | modifier le code]
En 2010, la France accueille, selon la définition internationale des Nations Unies, 7,2 millions d’immigrés soit 11,1 % de la population. Elle se classe au sixième rang mondial, derrière les États-Unis (42,8 millions), la Russie (12,3), l'Allemagne (9,8), l'Arabie saoudite (7,3), le Canada (7,2) mais elle devance en revanche le Royaume-Uni (7) et l'Espagne (6,4)1,19.
En 2008, selon la définition plus restrictive de l'Insee, la France métropolitaine compte 5,3 millions d’immigrés, soit 8 % de la population. Il y a 1 million d’immigrés de plus qu’en 1999, soit une augmentation de 22 %. 40 % d’entre eux ont la nationalité française, acquise par naturalisation ou par mariage20. Ils sont principalement originaires de l'Union européenne (34 %) et du Maghreb (29 %), puis d'Asie (14 %, dont près d’un tiers de la Turquie) et d'Afrique subsaharienne (13 %)21,N 4.
Les enfants d’immigrés, descendants directs d’un ou deux parents immigrés, représentent quant à eux 6,7 millions de personnes, soit 11 % de la population. 3,2 millions d’entre eux ont leurs deux parents immigrés. Ils sont principalement originaires de l'Union européenne (47 %) et du Maghreb (30 %), puis d'Asie (9 %, dont plus d’un tiers de la Turquie) et d'Afrique subsaharienne (9 %)21.
Au total, immigrés (5,3 millions) et descendants direct d'immigrés (6,7 millions) sont, selon la définition de l'Insee, au nombre de 12 millions en 2008, soit 19 % de la population12. 4,9 millions (41 %) sont originaires de l’Union européenne et 3,6 millions (30 %) du Maghreb22,N 5. D'autre part, 30 % de la population métropolitaine âgée de 18 à 50 ans est issue de l’immigration23.
En 2011, près de 200 000 immigrés s'installent en France chaque année24. En 2006, 40 % des immigrés résident en Île-de-France (où un habitant sur trois est issu de l'immigration25), 11 % en Rhône-Alpes et 9 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur26.
Origine géographique[modifier | modifier le code]
En 2008, 43 % des immigrés (2,3 millions) sont originaires d'un pays d'Afrique, dont 30 % (1,6 million) du Maghreb. Cette dernière proportion est restée quasiment stable de 1982 à 2008, tandis que la part de l’Afrique subsaharienne est passée de 5 % à 13 % sur la même période, soit une hausse proportionnelle de 140 %. Elle est notamment passée de 9 % à 13 % entre 1999 et 2008, soit une hausse proportionnelle de 44 %27. Deux Africains sur trois proviennent d’anciennes colonies françaises. Sur les 15 millions d’Africains subsahariens qui vivent hors de leur pays d’origine, seulement 3 % vit en France28.
La proportion d’immigrés en provenance de l’Union européenne n’a cessé de chuter depuis 1975, passant de 63 % à 34 % (1,8 million) en 2008. Cette chute est notamment due à la baisse progressive du nombre d’immigrés italiens, espagnols et portugais, bien que cette dernière population
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