Révolution Tunisienne

• Le déclenchement de la révolution en Tunisie :

• Les éléments déclencheurs :

La saisie de sa marchandise a été l’injustice de trop pour Mohamed Bouazizi. Ce tunisien de 26 ans et diplômé de l’institut supérieur d’informatique gagnait sa vie en vendant des fruits et des légumes, à Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie.

Cependant, même pour être marchand ambulant, il faut une autorisation. Les autorités lui ont donc confisqué ses produits. Après avoir plaidé sa cause en vain auprès du gouverneur, le jeune homme tente de s’immoler par le feu devant la sous-préfecture, à Sidi Bouzid le 17 Décembre 2010. Grièvement blessé, il est plongé dans le coma, reçoit même la visite de Ben Ali à son chevet et meurt le 4 Janvier 2011.

Le lendemain de son immolation, des heurts éclatent dans la ville. La jeunesse est choquée par le geste de Mohamed Bouazizi propagé et relaté sur internet et révélateur du ras-le-bol de toute une génération face au manque de perspectives. Bientôt, d’autres jeunes gens s’inspirent du geste du marchand ambulant.

• Les causes plus profondes :

Les causes les plus profondes de la révolution populaire tunisienne sont :

- Les prix élevés des aliments :

Exemple : le gruyère est à 25 dinars le kilogramme, ce qui revient à environ 12 euros, ce qui est cher.

- Les taux de chômage élevés et les perspectives médiocres pour la jeunesse dans la région :

Exemple : le taux de chômage en 2010 était de 14% et en 2011 il est passé à 19% pour la population active.

- La répression policière :

Exemple : lors d’une manifestation, la police a tiré des gaz lacrymogènes et donné des coups de matraques pour empêcher l’accès à l’avenue centrale Habib Bourguiba, désormais interdite aux manifestations, de plusieurs milliers de manifestants rassemblés pour réclamer des emplois.

- La corruption :

Exemple : La famille élargie du président Ben Ali est fréquemment présentée comme le carrefour de la corruption en Tunisie. Souvent qualifiée de quasi mafia.

Le marché du travail tunisien a connu la perte de 140 000 postes d’emploi dont 64 000 sont dus à l’agriculture. Les statistiques arrêtées fin novembre 2011 montrent que le chômage a connu une croissance considérable et le nombre de chômeurs s’élève à 738 400 dont 529 000 sont des jeunes, âgés entre 15 – 29, ce qui représente 72% de la population active.

La jeune génération est relativement bien développée pourtant les chances d'obtenir un emploi convenable sont faibles. En effet, les Tunisiens ne voulaient plus vivre comme avant : ils n’acceptaient plus la corruption, la répression policière, le manque de libertés, le chômage, etc. La corruption sous Ben Ali avait pris une ampleur phénoménale alors que la majorité de la population devait affronter la précarité. Pour maintenir cette situation, la répression policière devait se faire plus forte mais elle avait

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