Le décrochage scolaire / Catherine Blaya
Fiche de lecture : Le décrochage scolaire / Catherine Blaya. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vinitmister • 6 Décembre 2021 • Fiche de lecture • 1 837 Mots (8 Pages) • 604 Vues
Vigneswaran Vinit EE4 Jeudi 17 décembre 2020
Initiation à la recherche
Fiche de lecture sur le texte de Catherine Blaya intitulé Décrochage scolaire: parents coupables, parents décrocheurs?
Depuis quelques années, le décrochage scolaire est devenu un problème majeur dans les pays de l’OCDE (Organisation de Coopération de développement Économique). En effet, ce phénomène s’est accentué depuis peu et nombreux sont les sociologues qui se sont intéressés de près afin de comprendre les causes du décrochage scolaire. Pour mieux comprendre ce phénomène de décrochage scolaire, je me suis intéressé au texte de Catherine Blaya, dans son enquête sociologique intitulé Décrochage scolaire: parents coupables, parents décrocheurs? Publié en 2010 dans la revue Informations sociales.
Catherine Blaya est une pédagogue française née en 1964. Elle est professeure en sciences de l’éducation et dirige le LASALE (Laboratoire Accrochage Scolaire et Alliances Éducatives) à la HEP de Lausanne. Catherine Blaya a été maître de conférences à l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maitres) d’Aquitaine avant de devenir professeure en Sciences de l’Éducation à l’IREDU (Université de Bourgogne) puis à l’Université de Nice Sophia Antipolis. Elle est actuellement en détachement comme professeure à l’UER de pédagogie spécialisée à la Haute École Pédagogique de Lausanne où elle dirige le LASALE. Ses recherches portent sur des études comparatives quant aux problèmes de violence en milieu scolaire, la délinquance juvénile, le décrochage scolaire, la cyberviolence et l’incitation à la haine sur Internet. Elle dirige les recherches françaises dans le cadre du groupe Eu Kids Online et participe à de nombreux projets européens pour la prévention et l’intervention contre la cyberviolence et le cyberharcèlement. Elle a aussi présidé l’Observatoire International de la Violence à l’École jusqu’en juin 2018 après avoir dirigé l’Observatoire Européen de la Violence en Milieu Scolaire. Elle fait aussi partie du Comité de parrainage de la Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix et est membre du comité scientifique de Renaissance Numérique, d’E-enfance et de l’association Prévenance.
Le texte de Catherine Blaya intitulé Décrochage scolaire:parents coupables, parents décrocheurs? Est une enquête sociologique sur les facteurs composant le décrochage scolaire. En effet, l’auteure se base sur des entretiens ainsi que sur des études afin de mieux cerner les facteurs qui composent le décrochage scolaire. Le thème de l’ouvrage est le décrochage scolaire. Catherine Blaya a voulu lister les différents facteurs qui composent le décrochage scolaire et parmi eux, elle s’est intéressée sur le rôle des parents dans le décrochage scolaire. L’hypothèse de travail est que les problèmes rencontrées par les élèves à l’École sont dûs au rapport qu’entretiennent les parents issues de la catégorie socio-professionnelle populaire envers l’institution scolaire qu’est l’École. A travers ce texte, Catherine Blaya se demande si les parents issus de la classe populaire ne seraient-ils pas responsables des problèmes rencontrées par leurs enfants à l’École? Elle adopte une position neutre dans ce texte.
Depuis quelques années, le décrochage scolaire est devenu un problème majeur dans les pays de l’OCDE (Organisation de Coopération de développement Économique) même si le nombre de décrocheurs scolaires a diminué. Les données publiques récoltées par l’OCDE (Organisation de Coopération de Développement Économique) a révélé que le taux de décrochage scolaire était en baisse depuis 1979. Notamment, en France, le taux de décrochage scolaire à 17 ans est passé de 26,2% à 14,5% en 2002 tandis que des pays comme l’Espagne et le Portugal enregistrent des taux de décrochage scolaire à 36,7% pour l’Espagne et 31% pour le Portugal. Malgré ce progrès, on remarque, depuis peu, qu’un grand nombre d’élèves quittent l’école sans décrocher un diplôme. L’image qui est mis en valeur auprès des décrocheurs scolaires est très négative. L’intérêt autour du décrochage scolaire est centrée sur trois pôles principaux que sont l’insertion sociale et professionnelle, le rôle de l’École comme facteur de décrochage et la délinquance juvénile.
Les décrocheurs ont une image de « déviant » envers les normes scolaires et l’établissement attribue la faute de cette « déviation » de l’élève envers les parents. C’est-à-dire que si l’élève est comme cela, c’est à cause de ses parents.
Il est très difficile d’attribuer toute la responsabilité de ce décrochage envers les familles car bon nombre d’études se concentrent sur l’idée que le décrochage scolaire n’est pas un problème unidimensionnel mais plutôt une combinaison de facteurs scolaires, familiaux qui mérite d’être traité sous une approche systémique.
De nombreuses études sur le décrochage scolaire montrent que la variable familiale est considéré comme un facteur à prendre en compte. En effet, la famille est un noyau qui participe à la réussite scolaire de l’enfant. Le niveau d’éducation des parents, malgré la démocratisation scolaire et les mesures de discrimination positive, a une influence sur la réussite scolaire de l’enfant. Les enquêtes réalisées par l’Union Européenne montrent que les jeunes âgés de 25 à 34 ans ont un niveau de scolarisation inférieure à la moyenne européenne.
Les variables familiales ne sont pas les seules à tenir compte pour expliquer le décrochage scolaire. En effet, diverses études ont montré que le fait de provenir d’une famille monoparentale augmente les risques de décrochage scolaire mais dans ce cas, ce sont les difficultés économiques et psychologiques qui engendrent une situation menant au décrochage scolaire.
L’investissement parental dans la scolarité de leurs enfants est insuffisant et peut accentuer davantage le phénomène de décrochage scolaire. Des études sur les effets des pratiques éducatives des parents montrent que les parents adoptant un modèle parental autoritaire ou trop tolérant, conduit au décrochage scolaire.
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