La formation des économistes et l'ordre commercial symbolique
Analyse sectorielle : La formation des économistes et l'ordre commercial symbolique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar shnicoo • 25 Février 2015 • Analyse sectorielle • 5 446 Mots (22 Pages) • 774 Vues
des contradictions. Ils peuvent être, de ce fait, à la fois externes et internes.
La formation des économistes et l’ordre symbolique marchand. Frédéric LEBARON.
« Toute culture peut être considérée comme un ensemble de systèmes symboliques dont les principaux sont le langage, les rapports économiques ou la religion » voila comment Claude Levi Strauss définit l’ordre symbolique dès les années 50. Le texte de Lebaron admet la formation d’un ordre symbolique marchand de ce qui semble être la continuité de ces théories anthropologiques.
Pour Baudrillard, l’ordre symbolique est l’ordre des échanges non marchands qui implique le don et le contre-don comme fondement du lien social, car l’échange « don », contrairement à l’échange marchand concourt à construire le lien social en plaçant les partenaires dans une relation de confiance alors que l’échange économique les place dans une relation de dette.
Selon les analyses du même Baudrillard, cet ordre a été détruit par l’économie marchande et selon celles de Marcel Gauchet par la désacralisation de la nature, ce que Nietzsche a appelé « la mort de Dieu », le nihilisme. L’ordre symbolique marchand est donc à envisager à la lumière des changements profonds dans la société, consécutifs à l’essor du capitalisme international.
C’est sur cet ordre symbolique marchand que va porter le travail rédigé par Lebaron.
Professeur de sociologie à l’université de Picardie-Jules verne à Amiens, Frédéric Lebaron est né le 7 juin 1969 à Saint-Yrieix-la-Perche, Haute-Vienne, France.
Il a été membre junior de l’Institut universitaire de France (promotion 2005), institut qui rassemble des enseignants-chercheurs de grande qualité ayant été sélectionné par un jury de niveau international pour la qualité de leurs recherches. Les membres de cet institut bénéficient d’une décharge de deux tiers de leur enseignement, d’une prime et d’une dotation budgétaire. Les enjeux de cet institut, créé en 1991 sont multiples : faire de l’université Française une université de masse mais aussi une université de grande qualité, ce qui passe par le développement des recherches et des enseignements de très haut niveau sans pour autant négliger les enseignement plus généraux.
L’IUF poursuit donc trois objectifs précis : « encourager les universités et les universitaires à l’excellence, montrer que l’excellence peut s’épanouir en harmonie avec la politique d’aménagement du territoire, montrer qu’il est possible de créer pour cela une structure légère ».
Il existe deux catégories de membres dans cet institut : les membres juniors et les seniors. Les seniors sont désignés pour cinq ans, et sont renouvelables une fois, tandis que les juniors, comme l’était Frédéric LEBARON entre 2005 et 2010, ne sont pas renouvelables.
Directeur du Centre universitaire de recherches sur l’action et le politique - épistémologie et sciences sociales (CURAPP-ESS) depuis 2005, institution organise de nombreux séminaires sur des sujets variés.
Frédéric LEBARON travaille sur des domaines variés, ses principales recherches portant sur :
● Les professionnels de l’économie et leurs discours : économistes, banquiers centraux, experts économiques, dirigeants politiques, administratifs, économiques.
● Les politiques économiques, analysées en particulier sous l’angle de l’usage des indicateurs quantitatifs de mesure des « performances ».
● La dynamique socio-économique : classes et inégalités, santé et pathologies sociales, indicateurs « alternatifs » de bien être.
Frédéric LEBARON est également le directeur de publication de la revue Savoir/Agir. Cette revue trimestrielle est avant tout une association, ayant pris la suite de Raisons d’agir, après une décision prise par l’assemblée générale de cette dernière en Mars 2010. Ce collectif raisons d’agir a été créé autour de Pierre BOURDIEU, et a pour origine un petit groupe de chercheurs réunis à la suite du mouvement social (fin 1995) ressentant comme nécessaire de donner plus de force sociale et politique aux travaux, recherches, réflexions et analyses qui contredisent les discours dominants, en particulier économiques, qui prônent l’inéluctabilité de la « loi d’airain », formule inventée par Ferdinand Lassalle et selon laquelle le salaire moyen ne dépasse pas le minimum vital nécessaire, compte tenu des habitudes et du degré de civilisation d’un pays, à la subsistance et à la reproduction de l’ouvrier. De cela découle le principe de population selon lequel une hausse de la natalité entraine une hausse de la main-d’œuvre et donc une baisse des salaires. Cette loi désespérante, contredite par les faits et beaucoup trop schématique, a eu cependant une incontestable portée politique liée aux excès du capitalisme et à la misère de la condition ouvrière au XIXe siècle.
Lebaron s’engage donc à travers la revue savoir/agir pour défendre des positions critiques mais aussi rationnelles qui contredisent les idées de la mondialisation néolibérale (lois d’airain) , de la flexibilisation du travail et de la soumission de tous les secteurs et de toutes les activités au capitalisme, tout en rendant les travaux scientifiques accessibles et en les confrontant à des questions actuelles et urgentes.
Frédéric Lebaron à également écrit de nombreux ouvrages, comme : Lectures de Bourdieu, Les indicateurs sociaux au XXIe siècle, L'enquête quantitative en sciences sociales, La crise de la croyance économique, Le savant, le politique et la mondialisation, La sociologie de A à Z.
Le texte que nous allons maintenant étudier, La formation des économistes et l'ordre symbolique marchand, est issu du « traité de sociologie économique » dirigé par Philippe STEINER et François VATIN, publié en 2009. Ce traité est divisé en cinq chapitres, tous écrits par des sociologues différents spécialisés dans la sociologie économique, a pour objectif de démontrer que l’économie n’est pas seulement une technique mais aussi un fait social primordial dans les sociétés modernes, que la sociologie à a pour but d’expliquer. On traite dans cet ouvrage de thématiques variées, la persistance du don ou l’économie d’internet, le fait monétaire ou les réseaux sociaux, les formes de capitalisme, les modes de consommation, l’entreprenariat ou encore l’économie solidaire.
Lebaron centre son travail dans cet ouvrage
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