Comment expliquer la recherche de la vitesse chez les jeunes ?

Correction de la synthèse de documents

La vitesse est objet de fascination pour le genre humain particulièrement dans la fleur de l’âge. Comment expliquer la recherche de la vitesse chez les jeunes ? Nous verrons d’abord combien leurs diverses pratiques de vitesse offrent une expérience sensorielle intense. Puis nous chercherons à comprendre ces comportements parfois à risque.

Le désir de vitesse intense est le propre de la jeunesse. Elle s’exprime surtout par la pratique d’activités mécaniques. D. Le Breton cité par P. Ropert dans son émission de radio France Culture dont le sujet du 11/01/2018 était « L’automobile et la vitesse : approcher la liberté » explique cette fascination que peut avoir la jeunesse pour la vitesse. Ce sont surtout des jeunes hommes qui sont associés à la pratique des « courses illégales de de voitures et de motos au Brésil » titre de l’article de L. Sollberger Jeolas et H. Kordès extrait du site Agora en 2013. Mais des jeunes femmes à l’instar de Brigitte Bardot en 1968 assise sur une moto « Harley Davidson », titre de la chanson écrite par Serge Gainsbourg témoigne de cet engouement. Les paroles traduisent sa volonté de rouler à « plus de cent », une allure excessive pour l’époque à en croire la métaphore utilisée : « un train d’enfer ». De nos jours, d’autres jeunes femmes glissant à toute vitesse sur des toboggans à pente très forte attestent sur les photographies du site internet du Parc d’attractions Marynland Catalunya qu’elles sont encore amatrices de vitesse d’une autre manière.

Cette recherche de vitesse excessive offre un plaisir sensoriel intense. Les « rachas », courses mécaniques de jeunes au Brésil, évoquées par L . Sollberger Jeolas et H. Kordès sont l’occasion de mettre tous les sens en éveil : l’ouie, la vue, l’odorat. Les sensations corporelles sont si intenses que même le vocabulaire utilisé fait une analogie à la jouissance sexuelle. Brigitte Bardot exprime justement ce même plaisir sensoriel ressenti à moto, lorsqu’elle dit que les « trépidations » de la moto lui font ressentir « des désirs dans le creux de ses reins ». J. P. Domecq cité par P. Ropert confirme ce plaisir corporel « total ». Il ajoute au plaisir des sens (tactile et visuel) un plaisir « intériorisé ». Ce plaisir est particulièrement visible sur les photographies du Parc Marynland Catalunya. Les bras levés et les sourires sur les visages pendant la glisse sur les attractions montrent combien « l’adrénaline » provoque une émotion « fun » selon les mots du site !

La vitesse excessive mécanique répond surtout à un besoin de liberté. Les deux machines, moto et automobile, évoqués par 3 des 4 documents du dossier portent en elles le concept de liberté. En effet, P. Ropert fait de la liberté le sujet principal de sa chronique radio en l’associant à l’image historique de la voiture. Elle incarnerait une forme « d’indépendance » en permettant à son conducteur d’aller où il le souhaite. Ce désir de liberté est chanté par l’interprète dès la première phrase de la chanson : « je n’ai besoin de personne en Harley Davidson ». Parc ce biais les jeunes s’affranchissent de la société. Selon Le Breton cela passe par une conduite volontairement transgressive : excessive et agressive. Les « rachas

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