La Richesse Lexicale
Recherche de Documents : La Richesse Lexicale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chloeds • 15 Mai 2012 • 3 238 Mots (13 Pages) • 1 120 Vues
Chloë De Schuyter 2010-2011
3e bachelier : français-espagnol
Franse taalvaardigheid IV :
Sujet 1 :
RICHESSE LEXICALE : ETUDE COMPARATIVE FR L1 /FR L2
Université de Gand
Prof. Dr. P. Hadermann
1. Introduction
Dans le présent article, nous aborderons la question de la mesure de la richesse lexicale dans les textes écrits en français par des natifs FR L1 et nous chercherons une confirmation du point de vue commun, mais très peu éprouvé, qui veut que le natif francophone utilise certains mots, qu’on définira dans notre étude comme des mots alternatifs, qui sont considérés moins communs ou plus spécialisés et qui s’opposent aux mots employés par des étudiants ou des apprenants FR L2.
En nous inspirant de l’étude scientifique menée par Heymans, qui a identifié les diverses stratégies utilisées par des étudiants néerlandophones ou des étudiants FR L2 pour nommer dans leurs productions écrites des concepts en français, nous nous sommes posés la question si ces stratégies identifiées par Heymans sont encore présentes dans le corpus des natifs FR L1 ou si elles sont typiques de l’interlangue des étudiants FR L2. En outre, nous nous sommes demandés si les natifs utilisent les mots précis proposés par Heymans, qui sont donc les équivalents français normés, ou s’ils démontrent certaine richesse lexicale dans leurs productions écrites en utilisant d’autres mots qui sont des mots alternatifs. L’analyse se présente comme suite :
Après avoir présenté les résultats obtenus par l’étude de Heymans, les données et notre hypothèse (sections 2, 3 et 4), nous analyserons la richesse lexicale sous deux aspects différents : Au préalable, on examinera si les natifs FR L1 utilisent encore les stratégies identifiées par Heymans, à savoir les périphrases et les termes génériques. Ensuite, nous identifierons dans le corpus des natifs FR L1 la présence et la fréquence des mots équivalents normés ou les mots précis proposés par Heymans et nous les comparerons avec la fréquence et la présence des mots alternatifs, qui sont en fait des synonymes spécialisés, afin de savoir si les natifs FR L1 disposent d’un vocabulaire plus marqué par la richesse lexicale que les étudiants FR L2.
2. Cadre théorique
Pendant l’année académique 2005-2006, Reinhilde Heymans, a fait une étude scientifique appelée Les vides dans le vocabulaire français des étudiants universitaires néerlandophones, afin de savoir quelles sont les stratégies utilisées par des étudiants néerlandophones ou des étudiants FR L2 pour nommer dans leurs productions écrites des concepts pour lesquels ils ne savaient pas le mot précis. Elle disposait de deux groupes d’étudiants qu’elle a obligé à regarder le film Temps Modernes. Le premier groupe qui se composait d’étudiants du premier bachelier a regardé ce film en octobre et en mai. Le deuxième group se composait d’étudiants du second bachelier. Les étudiants FR L2 étaient censés de regarder le film et à la fin ils devaient écrire en français un petit résumé de ce qu’ils avaient vu. Disposant de trois corpus, Heymans a ensuite cherché et identifié les différentes stratégies utilisées par des étudiants FR L2 pour nommer les concepts pour lesquels ils ne savaient pas le mot précis.
Une stratégie importante identifiée par Heymans est l’emploi de la périphrase, une sorte de figure de style qui consiste à remplacer un mot par sa définition ou par une expression plus longue, mais équivalente. En outre l’emploi des termes génériques, qui consiste en l’utilisation des termes généraux pour des termes spécifiques, et l’influence de la langue première ou l’influence L1 sont aussi des stratégies considérées primordiales dans son étude. Néanmoins, on ne considérera pas l’influence de la langue première comme une stratégie pertinente dans notre étude, puisqu’il s’agit des corpus d’étudiants FR L1.
La prépondérance de l’emploi des termes génériques en comparaison avec les périphrases et les autres stratégies est exposée dans le tableau 1. Ainsi, le recours à la périphrase est moins populaire que l’utilisation des termes génériques. Par conséquent, elle est considérée comme plutôt marginale. Les différents types de périphrases et de termes génériques les plus populaires sont développés dans les tableaux 2 et 3.
3. Méthodologie
Le corpus sur lequel nous basons notre étude est le corpus des étudiants FR L1 de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Le corpus se compose tout d’abord de dix-neuf essais rédigés par des étudiants francophones, des natifs ou des étudiants FR L1 de l’ULB qui ont regardé le film Temps Modernes. Notre corpus contient aussi dix-neuf dissertations d’étudiants FR L2 de l’Université de Gand qui forment un groupe de contrôle.
L’étude porte essentiellement sur la production en français de 19 apprenants francophones universitaires. D’une part, nous avons cherché si les natifs FR L1 utilisent encore les stratégies identifiées par Heymans dans son étude des étudiants FR L2. Il faut savoir, que l’influence de la langue première n’entre pas en compte dans cette étude puisqu’il s’agit des natifs. D’autre part, nous avons cherché dans le corpus FR L1 la présence des mots équivalents normés ou des mots précis proposés par Heymans et nous l’avons comparée avec la présence des mots alternatifs attestés.
4. Hypothèse de recherche
La présence d’un vaste et riche vocabulaire peut jouer un rôle prépondérant pour la production des écrits en français, comme Marit Mutta nous l’enseigne dans son thèse de doctorat La compétence lexicale des étudiants finnophones en français. Étude sur la production écrite des apprenants :
« Même s’il est très important de maîtriser les règles d’une langue pour pouvoir communiquer, il est encore plus primordial d’avoir une bonne connaissance du vocabulaire. Ce dernier joue en effet un rôle central aussi bien dans la production que dans la compréhension d’une langue. C’est une des principales raisons pour lesquelles nous avons voulu nous pencher sur le rôle du vocabulaire dans
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