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Les Intérets De La Nomenclature

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Par   •  5 Décembre 2012  •  1 473 Mots (6 Pages)  •  760 Vues

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Introduction

Pour étudier la réalité économique et sociale, les sociologues, les économistes mais aussi les hommes

politiques et les citoyens ont besoin d’outils de mesure fiables et efficaces. Elaborée pour la première

fois en 1954 par l’INSEE puis modernisée en 1982, la nomenclature des Professions et Catégories

socioprofessionnelles (PCS) est couramment utilisée pour mesurer les inégalités économiques et

sociales aujourd’hui en France.

La nomenclature des PCS est un outil de classification de l’ensemble de la population en un nombre

restreint de groupes présentant chacun une certaine homogénéité sociale. Pour atteindre cet objectif

d’« homogénéité sociale », la nomenclature des PCS se base sur de nombreux critères : profession

individuelle, statut de l’emploi, niveau de qualification, secteur d’activité, etc. Cette grille est donc

« multidimensionnelle ». Les PCS ont deux utilités principales : la mesure de la structure sociale et de

son évolution d’une part et la mesure des inégalités économiques, sociales et culturelles d’autre part.

1. Les intérêts de la nomenclature des PCS pour rendre compte des inégalités économiques et

Sociales.

La nomenclature des PCS permet de rendre compte les inégalités de toute nature.

(1.1) et des inégalités sociales et culturelles d’autre part

1.1] La nomenclature des PCS permet de mesurer les inégalités économiques

1.1.1] La nomenclature des PCS permet de mettre en évidence les inégalités en termes de niveau de

vie, c’est-à-dire en termes de revenu disponible

La nomenclature des PCS nous permet de mesurer de manière précise les inégalités économiques entre

les différents groupes socioprofessionnels. Par exemple, selon l’INSEE en 2004, un cadre a un revenu

moyen presque 2 fois plus élevé qu’un ouvrier.

1.1.2] La nomenclature des PCS permet également de rendre compte des inégalités entre GSP en

termes de pauvreté

Grace aux PCS, on constate par exemple que seulement 2,1 % des cadres vivent en dessous du seuil de

pauvreté contre 12,6 % des ouvriers, 15,6 % des ACCE et presque 1 agriculteur

exploitant sur 3. Rappelons que le seuil de pauvreté correspond à 60% du revenu médian (c’est-à-dire

que le revenu tel que 50% de la population étudiée dispose d’un revenu disponible supérieur et 50%

dispose d’un revenu inférieur).

Les chiffres cités plus haut nous permettent de constater l’importance de l’emploi pour échapper à la

pauvreté. En effet, une personne faisant partie du GSP n°3 a peu de chances de tomber dans la

pauvreté tandis qu’un membre du GSP n°1 a une probabilité de 1 sur 3 de se trouver dans cette

situation. L’appartenance à tel ou tel groupe permet donc de « se protéger » contre la

pauvreté monétaire.

1.1.3] La nomenclature des PCS permet de mesurer les conséquences sociales de ces inégalités de

revenus avec le taux de départ en vacances

Les départs en vacances semblent largement conditionnés par le revenu des ménages. Un ménage

« pauvre » ne partira pas en vacances tandis qu’un ménage favorisé partira en vacances.

En effet, on constate que moins de la moitié des ouvriers (48%) sont partis en vacances en 2004,

contre 90% des CPIS. Le revenu semble donc avoir une importance significative pour

expliquer le taux de départ en vacances de chaque GSP.

1.2] La nomenclature des PCS permet de mesurer les inégalités sociales et culturelles

1.2.1] L’existence et la persistance d’inégalités sociales et culturelles ne s’expliquent pas uniquement

par les inégalités économiques

Le sociologue français Pierre Bourdieu a mis notamment en évidence le fait qu’il existe des « cultures

de classes ». Par exemple, les CPIS vont davantage au cinéma que les ouvriers ou les agriculteurs

exploitants par ce qu’ils ont les moyens de se payer ces sorties mais également parce que c’est dans la

« culture du groupe cadre ». On constate donc qu’en

2006, 82 % des cadres sont allées au moins une fois au cinéma contre seulement 46% des ouvriers et

39 % des agriculteurs exploitants. La nomenclature des PCS nous permet également de

voir que les inégalités de niveau de vie n’expliquent pas nécessairement les inégalités sociales.

Par exemple alors que les employés (16 594€) et les ouvriers (15 062€) ont un niveau de vie proche,

leurs taux de départ en vacances respectifs sont assez différents : 63% pour les employés et 48% pour

les ouvriers (soit un écart de 15 points de %).

Toujours selon P.Bourdieu, les inégalités scolaires entre fils de cadres et fils d’ouvriers ne s’expliquent

pas seulement par les inégalités de revenus mais aussi et surtout par une adéquation ou, au contraire,

un écart entre la culture scolaire et la culture familiale. Selon Bourdieu, il semble donc que le fait de

disposer

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