L'agriculture biologique pour l'environnement
Analyse sectorielle : L'agriculture biologique pour l'environnement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rxn_jnm • 22 Janvier 2017 • Analyse sectorielle • 2 632 Mots (11 Pages) • 818 Vues
L’agriculture biologique est réputée pour être bénéfique à l’environnement. En effet, son origine même se situe dans la volonté d’inventer un ensemble de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement naturel et social ainsi que des cycles naturels. C’est un mode de production qui se base sur les équilibres du vivant. L’agriculteur respecte la nature en suivant le rythme des saisons et fait attention à l’aspect environnemental en n’utilisant ni de produits chimiques de synthèse ni d’organismes génétiquement modifiés (OGM).
Depuis 1999, la consommation de produits alimentaires biologiques en France se développe à cause de problèmes de santé et d’environnement. Le marché du bio représente près de 29 000 fermes et 10% de l’emploi agricole ce qui correspond à 74 000 emplois et 5,5 milliards d’euros pour l’année 2015. Ce marché devrait atteindre 6,9 milliards d’euros en 2016, pour seulement une année. De plus depuis 2014, 28 725 agriculteurs se sont engagés soit une hausse de 8,5%. Enfin, 89% des Français ont consommé du bio en 2015 alors qu’ils n’étaient que 54% en 2003 selon « L’Agence Bio » (l’Agence Française pour le Développement et la Promotion de l’Agriculture Biologique). Toujours selon l’Agence Bio, « le marché alimentaire Bio a augmenté en moyenne de 10% par an depuis 1999 alors que le marché alimentaire global a progressé de 3,6% », soit une différence considérable et témoin d’un vrai changement de comportement des consommateurs.
Ainsi, tous ces chiffres traduisent une vraie prise de conscience, aussi bien chez le consommateur que chez le producteur. Ils sont désireux de protéger l’environnement, de reconsidérer et changer leur alimentation ainsi que de faire attention au traitement des animaux dont des vidéos terrifiantes, filmées en caméra cachée par L214, ont révélé les conditions affreuses dans lesquelles vivent les animaux. L214, de son nom complet L214 éthique et animaux, est une association française de défense des droits des animaux dont le slogan est « Parce que les animaux sont des êtres sensibles, ouvrons les yeux sur les élevages, la pêche et les abattoirs ». De plus, des associations et des réseaux se sont développés comme les AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), Nature et Progrès (réseau de petits paysans producteurs de bio et de consommateurs) ou bien encore de nombreuses coopératives comme Terrena ou Euralis.
La pollution de l’air, des sols et de l’eau, causée par des produits chimiques de synthèse, est soupçonnée d’être la cause de grand nombre de maladies s’étant propagées ces dernières années. En effet, les cultures intensives se succèdent trop rapidement ce qui entraîne une difficulté pour les sols de se régénérer et de se structurer afin d’évier l’érosion ou même des coulées de boues par exemple. En septembre 2011, un rapport du Commissariat général au développement durable (CGDD) reconnaissait l’agriculture en tant que premier contributeur à la pollution de l’eau en France. De même les agriculteurs conventionnels ne peuvent nier la réalité et les conséquences de leurs pratiques qui consomment près de 90% des pesticides et 95% des engrais utilisés en France.
D’un autre côté, la pollution de l’eau vient autant des pratiques courantes en agriculture qu’en élevage. En effet, dans les régions dites de « grandes cultures » la première cause de pollution des nappes phréatiques est l’apport des engrais chimiques de synthèse. Cependant dans une région d’élevage telle que la région bretonne, la pollution des cours d’eau et du littoral est avant tout lié à des épandages de lisier c’est-à-dire des déjections liquides des élevages industriels. L’agriculture chimique et industrielle est une des causes majeures de la chute de la biodiversité. Ce type d’agriculture concerne des surfaces considérables, c’est-à-dire 54% de la surface de la France. Or, les pesticides agricoles, utilisés à outrance, sont très volatifs et contaminent ainsi l’ensemble des milieux sauvages, dispersés par le vent, le brouillard et la pluie. Cela pousse les consommateurs à se tourner vers des produits issus de l’agriculture biologique qui sont considérés comme meilleurs pour l’environnement.
Pour « l’Agence Bio », c’est évident que cette agriculture biologique est une “agriculture d’avenir qui respecte l’environnement, contribue aux bienfaits de la société et participe au développement économique”. De plus, selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), il est désormais important de passer à une production agricole s’appuyant sur les écosystèmes. Ce type de production, dont l’agriculture biologique se revendique faire partie, tient compte des facteurs économiques, sociaux et écologiques. Ce serait l’unique manière d'empêcher une dégradation importante et accélérée de l'environnement. Cela s’inscrit ainsi dans un politique de développement durable reposant sur 3 majeurs piliers : l’économie, le social et l’environnement.
La bio est de mieux en mieux connu et les consommateurs perçoivent de plus en plus ses qualités. Ainsi, pour les français, les produits biologiques sont bons pour l’environnement (87 %), bons pour la santé (87 %), ont du goût (84 %), et sont porteurs d’avenir (77 %).
Mais qui sont les consommateurs du bio en France ? Le schéma, datant de 2015, ci-dessous issu de « Bio à la une », le premier salon bio sur internet (bioalaune.com) nous donne des chiffres
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