L’agriculture biologique italienne.
Documents Gratuits : L’agriculture biologique italienne.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar XN1989 • 5 Mars 2015 • 961 Mots (4 Pages) • 1 039 Vues
Paris - Après la croissance des années 90, l’agriculture biologique italienne a décru depuis 2002. En 2005, la croissance redémarre pour atteindre un nombre de 44 733 producteurs à la fin de l’année. En termes de surface, la production biologique italienne domine encore la scène européenne avec plus d’un million d’hectares certifiés (soit +11% sur 2004/2005. Si, d’une part, cette augmentation (et la diminution précédente) est fortement liée au montant des aides octroyées aux agriculteurs bio (mesures agroenvironnementales), notamment dans les régions du Sud (Basilicate, Pouilles), les agriculteurs italiens, d’autre part, voient le bio comme un moyen pour fournir aux consommateurs des aliments sains, contrôlés et garantis (alimentation pour enfants, écoles, hôpitaux, etc.).
De la même façon les italiens s’opposent à l’introduction des OGM dans la « Botte » et la plupart des régions se proclament « OGM free ». L’Émilie Romagne reste toujours en pointe en terme de production, d’innovation et de réglementation en faveur du développement du bio, même si le Sud (Sicile et Pouilles) reste la zone à plus forte concentration d’exploitations bio. Enfin, on note une diminution des importations. Les prémisses sont optimistes après les difficultés de 2008 : des attentes moins négatives sur le front du change euro/dollar (on estime un rapport de 1,35 à partir de début 2009) devraient avoir des conséquences positives sur les exportations, notamment vers les États-Unis.
Politique Publique
L’agriculture biologique figure parmi les priorités agricoles nationales, avec les signes de qualité et les produits typiques, qui sont centrés sur la valorisation du terroir et l’origine des produits : développement du «marketing territorial » et de la reconnaissance de la multifonctionnalité ( ?). Dans la Loi de finances 2005, environ 5 millions d’€ ont été consacrés au développement de l’agriculture bio et à l’application des mesures prévues dans le Plan d’Action National. Ce financement sera géré au niveau régional. Le PAN prévoit une aide (qui est plutôt juridique que financière) à la constitution des organisations de producteurs, de commerçants et d’interprofession, véritables maillons faibles de la filière italienne.
Le Ministère de l’agriculture a indiqué vouloir étendre la certification biologique à d’autres produits, notamment ceux issus de l’aquaculture, mais également à des produits non alimentaires (cosmétiques, médicaux, textiles, etc.). En termes d’appui aux producteurs, les aides relèvent du niveau régional, compétent en exclusivité sur l’application des mesures de développement rural. Ces appuis restent compatibles avec l’octroi des aides issues de la réforme de la PAC, mise en œuvre, en Italie, dès 2005. Les représentants des producteurs bio ne cachent pas une réelle inquiétude, basée sur une rentabilité de l’agriculture biologique généralement insuffisante (et inatteignable en l’absence des aides européennes)… dans le cadre général d’une filière qui n’assure pas toujours un débouché en aval et d’une concurrence externe croissante (Nouveaux pays membres et Pays tiers), mais également sur le marché national. En ce qui concerne la filière, FederBio la fédération des associations du secteur bio vient de naître (www.federbio.it).
La naissance de l’Association d’entreprises de transformation et distribution est tout aussi récente. Enfin, signalons le projet de promotion du bio, Biobenessere basé sur 11 000 journées de dégustations et de ventes promotionnelles dans les magasins et sur de la publicité dans les journaux, à la télé,
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